On se demande toujours quelle est la place du sport dans nos universités ? Quelle est la contribution du sport universitaire dans le sport de haut niveau tunisien à travers les joutes internationales ? Depuis quelques années et à ce jour les choses sont restées telles quelles. Une très mauvaise planification de ces rassemblements sportifs, manque d'entraînements pour les athlètes (uniquement le Lundi après-midi au mieux un autre jour pour les instituts ou bien les facultés qui ont des traditions comme l'IHEC, L'ISG etc.), absence d'encadrement dans la majorité des équipes. Et surtout la non-coordination entre la fédération tunisienne des sports scolaires & universitaires et les administrations des facultés et des instituts ; vu que les compétitions se déroulent toujours le mercredi après-midi, et pour certains athlètes ; ce jour là coïncide avec heures de cours ou de séances de travaux pratiques. Et le fait d'appartenir à l'équipe universitaire n'est pas toujours toléré par les profs. De plus on se demande pourquoi on n'entend jamais d'une participation de la Tunisie dans L'Universiade ? (L'équivalent des jeux olympiques pour les universitaires). Sachant que ce rassemblement est une compétition internationale universitaire multi-sports organisée par la Fédération internationale du sport universitaire (FISU). À l'image des jeux Olympiques, il existe des universiades d'hiver et d'été.
Aux Etats-Unis, le sport universitaire a été pour toujours l'antichambre du sport professionnel. Tout le monde connaît le championnat universitaire américain de Basket-ball (NCAA) et sa contribution à l'alimentation des grandes équipes de la NBA par des joueurs de talent comme Magic Johnson, Chris Webber et Jalen Rose les joueurs de Michigan State, Michael Jordan-l'université de North Carolina etc. Qui de nous ne connaît pas Oussama Mellouli notre célèbre nageur et son exode vers le pays de l'oncle SAM pour intégrer la fameuse université du sud de la Californie (SCU), afin de bénéficier de leurs infrastructures sportives de haut niveau, leurs entraînements de standing olympique sans oublier les qualités de leurs études afin d'acquérir le savoir-faire US dans le conditionnement de futures champions olympiques et se mesurer à des champions universitaires déjà médaillés à Athènes 2004 comme Michael Phelps. Depuis 1968, et la mythique médaille d'or de Gammoudi, et on se demande toujours pourquoi la Tunisie n'a décroché qu'une orpheline médaille de bronze dans les rings d'Atlanta 96 par le biais de Missaoui ?
Il est temps que le sport universitaire subisse une révision générale dans sa structure. Car en assistant à une compétition universitaire de sport collectif en Tunisie on se croit dans les conditions d'une compétition de sport de travail. Avec des athlètes qui manquent d'entraînement et qui parfois ne se rassemblent que le jour du match. Tout est tiré par les cheveux ! N'en parlons plus des sports individuels universitaires qui sont marginalisés au statut du ridicule. Il est temps de suivre le chemin des Américains et des Russes (Jusqu'au JO de Séoul 1988, les équipes américaines de sport collectif ont été toujours représentées par des athlètes universitaires). En restructurant, le sport universitaire, et surtout ne pas se contenter sur le travail des Instituts Nationaux d'Education Physique et Sportive (INEPS). Car le sport doit être destiné à tout le monde et de vocation démocratique, et on a des exemples en Tunisie d'athlètes qui ont poursuivi des études universitaires autres que devenir un jour un prof de sport comme : Docteur Hachmi Elwahchi, Docteur Jomaa, Docteur Sellaoui etc. Ainsi, espérons que la Tunisie sera représentée dans les 25ème Universiades à Belgrade l'année prochaine sinon ça sera le cas à Shenzhen 2011, en Chine. Et que le sport Universitaire tunisien devienne l'antichambre du sport pro en Tunisie.