Un jeune homme de 23 ans a été arrêté suite à plusieurs plaintes déposées par des parents d'enfants qui reprochaient à ce gaillard de violenter leurs progénitures pour leur soutirer de l'argent. Selon les dires des familles, il s'agit d'un racket en bonne et due forme ; le jeune homme fouillait les gamins, contrôlait les montants qu'ils avaient sur eux et prélevait le quart de la somme pour lui. Celui qui n'obtempérait pas était passible d'une correction physique, gifles, coups de poing et sévices corporels. Il menaçait les enfants de briser les pare-brise des voitures de leurs parents si jamais ils le dénonçaient. Ce manège durait depuis plus de deux semaines lorsqu'il fut découvert par la mère de l'un des gosses auquel le malfrat a soutiré l'argent qu'il devait remettre en paiement de ses études scolaires. L'enfant n'a pas pu justifier à sa famille la disparition de l'argent et il a du raconter toute l'histoire les larmes aux yeux. Il a donné la liste de ses copains à qui le malfrat soutirait de l'argent et la mère a averti les autres familles. Après la prise des dépositions des enfants, les agents de l'ordre de tendre un guet-apens au jeune racketteur en indiquant aux enfants de prendre leur chemin de retour habituel et de se comporter comme si rien n'était. L'énergumène pointait à un détour. Et au moment où il était en train de fouiller un enfant sous les regards peureux de ses amis, une brigade est intervenue. Il a essayé de prendre la fuite mais les agents l'ont vite maîtrisé et arrêté en flagrant délit de racket. Emmené au poste, le jeune homme a essayé de feindre, tour à tour, la folie et le dédoublement de la personnalité. Il a prétendu qu'il lui arrivait de ne pas être conscient de ce qu'il faisait. Une expertise médicale a été ordonnée par le parquet et elle a confirmé que le racketteur jouissait de toutes ses capacités mentales. Traduit en état d'arrestation devant la justice pour répondre de ses forfaits devant le tribunal de première instance de Tunis, son avocat a plaidé les circonstances atténuantes s'agissant d'un orphelin qui a perdu sa mère alors qu'il était bébé et vu que le prévenu n'avait pas d'antécédents judiciaires. L'accusé, lui-même, a exprimé son profond regret évoquant son chômage et ses problèmes sociaux. L'affaire a été mise en délibéré.