* En fait le schéma directeur et les signalisations sont essentiellement faits pour ne pas être respectés Pour décongestionner la circulation dans la capitale il faut veiller strictement au respect du règlement par les particuliers mais aussi par les services publics. Ce non respect qu'on constate dans plusieurs artères est l'une des causes de l'asphyxie de Tunis surtout dans certains endroits. On n'arrive pas à comprendre tellement les paradoxes et les contradictions pullulent. Certes l'intention est bonne. Mais les résultats laissent à désirer. Pour décongestionner la circulation infernale dans la capitale et les embouteillages monstres qui perdurent pratiquement toute la journée et dans presque toutes les artères, les services concernés organisent des séminaires, des colloques et des tables rondes et invitent même des experts étrangers pour essayer de trouver des solutions. On dresse des plans et on confectionne des projets d'études. Mais concrètement la situation reste la même sinon elle empire. Bref, on dépense l'argent du contribuable pour rien. Pourtant dans plusieurs endroits de Tunis la solution saute aux yeux. Il suffit d'appliquer le règlement et la circulation se décongestionne d'elle même. Il faut surtout veiller sévèrement à ce que les particuliers respectent minutieusement le code de la route et le mode de stationnement. Mais aussi ceux qui travaillent dans les services publics qui sont censés donner l'exemple.
Stationnement Entamons un périple dans la capitale pour voir. Un voyage à ras-le sol à travers les artères, les rues et les ruelles. A l'avenue des Etats-Unis les voitures des fonctionnaires de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale trônent en toutes impunités sur le trottoir devant le siège de la caisse obligeant les piétons de se faufiler entre les véhicules ou de traverser la rue au risque de se faire écraser et gênant ainsi la circulation, un peu plus loin et au croisement avec l'avenue de La Liberté devant le siège abritant le Fonds de Solidarité 26-26 c'est le même scénario qui se répète. A côté à l'avenue Hédi Chaker c'est l'embouteillage toute la journée les voitures sont stationnées à double voire triple files notamment en face de la célèbre pâtisserie. A la place Bab El Khadra sur le seul trottoir de la rue Béchir Sfar, des voitures sont garées tout le long du mur du lycée. A droite ce sont les camions de déménagement qui stationnent sur l'espace réservé aux piétons. Un peu plus loin si vous essayez de passer par la rue Ettazarki vous serez obligés d'avancer en son milieu au risque de vous faire écraser par les véhicules qui viennent des deux sens alors que cette rue est à sens unique.
Rue piétonne A l'avenue de Madrid les deux trottoirs sont envahis par des dizaines de véhicules. Mieux devant le siège abritant un des services de la Municipalité de Tunis ce sont les voitures de service qui occupent le trottoir certaines y sont même garées en double file et là on s'étonne de l'embouteillage monstre qui règne toute la journée dans cette avenue et qui par voie de "contagion" s'étend jusqu'à la place de la République. A l'angle de l'avenue Jean Jaurès et de la rue de Palestine là on ne comprend pas qui est le décideur qui a eu l'idée géniale d'installer ici une station de bus alors que les rails du métro ont rétréci énormément en cet endroit la largeur de l'avenue qui est en plus à double sens, imaginez la cohue qui y règne. Résultat : Quand un bus s'y arrête deux voitures qui se croisent ne peuvent pas passer. Dans la rue longeant le marché de Sidi Bahri on autorise ou on tolère les étals des marchands ambulants sur les trottoirs et même dans la rue et on ne transforme pas cette rue en rue piétonne. Imaginez la difficile cohabitation entre les véhicules, les étals et les piétons. A l'avenue de Paris et notamment en fin d'après-midi vous verrez fréquemment des voitures garées en double file. De même à l'avenue Mohamed V et précisément devant l'école Bou Abdelli, les voitures des parents s'y garent en triple file asphyxiant ainsi la circulation en cet endroit et cause de fait un monstre embouteillage. Donc si tout le monde respecte le règlement plusieurs causes derrière les problèmes de circulation dans la capitale disparaîtront. Ce ne sont pas les études ou les séminaires qui amènent la solution si la loi n'est pas respectée. En un mot le civisme.