La triste nouvelle annonçant la suspension de cet espoir de notre football, Hamza Baghouli, pour six mois, parce que des analyses urinaires effectuées après un match de championnat se sont avérées positives, a étonné tous adeptes du ballon rond. Le garçon est adulé par tout le monde, et du côté de Bizerte, il est même vénéré. On a du mal à croire que ce visage d'ange, devenu l'un des tauliers de l'équipe bizertine, consomme, à son âge, des produits dopants, à l'insu de tout son entourage. Il est très jeune pour faire ce choix dangereux de son propre chef. Voilà un sujet épineux qui n'a pas été abordé comme il se doit, et qui est extrêmement important pour l'avenir des sportifs et les compétitions sportives. Ce genre de tricherie est non seulement néfaste et dangereux pour la santé de tout sportif qui s'y adonne, mais d'un autre côté, il fausse la compétition puisque les dés sont pipés à l'avance. Il est désolant de constater que certains responsables de clubs atteints de 'titrite' aigue, ou qui veulent sauver une place, ou encore assoiffé de victoire, se soucient de la santé de leurs joueurs comme d'un guigne, et des fois, avec la complicité de quelques staffs médicaux sans foi ni loi, ils les astreignent à l'usage, à leur insu, de produits prohibés. Ceci étant, comment veut on qu'un jeunesse, de nos jours extrêmement éveillée et au courant de tout ce qui se passe dans ce village qu'est devenu ce monde, et pour qui on a érigé la réussite comme seul objectif dans une carrière, ne se donne pas tous les moyens d'y aboutir ? Concernant le joueur en question, une version du reste peu plausible prétend qu'il a pris des médicaments, dont certaines composantes sont dopantes, donc interdites. Comment est ce qu'un joueur de haut niveau, médiatisé, de surcroît international, donc suivi régulièrement, peut-il s'auto soigner sans l'avis d'un médecin ? En principe dans tout club ou association sportive qui se respecte, tous les joueurs sont avertis que l'usage de ces produits illicites met, leur santé en danger et risque d'écourter leur carrière. Faut-il croire encore que notre football est vierge de tout opprobre ? Franchement, maintenant que quelques cas de dopage ont été reconnus et condamnés, on ne peut plus affirmer que nos clubs roulent à l'eau claire. Le cas de Baghouli est peut être l'arbre qui cache la forêt, et il est du devoir de tous de se pencher sur cette question avant qu'il ne soit tard. Certains produits dopants circulent le plus normalement du monde, sans aucun contrôle, dans certaines salles de body building, dans certains quartiers huppés, et ce qu est renversant, c'est certains adeptes en consomment sans la moindre cure. Ce thème mérite bien un meilleur traitement. Une campagne de sensibilisation des dangers du dopage s'impose. Les suivis médicaux dans les clubs doivent être plus réguliers, et aussi les contrôles inopinés et tous les moments de l'année, doivent devenir monnaie courante. On a beau parler avant chaque exercice de l'égalité des chances, de loyauté, d'équité sportive... Le précepte est somptueux, mais il s'avère de plus en plus qu'il n'est pas facile à appliquer. Il y a toujours des tricheurs. Ce fléau est, impérativement, à combattre, pour donner une image de notre football plus valorisante. Au même titre que la violence !