Tunis-Le Temps : Les faits tels que relatés par le père de la victime avaient suscité l'étonnement et l'indignation de tous ceux qui l'avaient appris par sa bouche, surtout en sachant que le père, l'un des protagonistes de cette affaire, avait incité son fils à porter plusieurs coups de couteau au fils du voisin qui faillit passer de vie à trépas , n'était-ce l'équipe médicale qui le sauva in extremis. Le jeune homme venait de quitter le domicile de ses parents en vue de faire quelques commissions pour sa mère. Sur son chemin, il fut surpris par une voiture qui s'arrêta à son niveau et de manière à lui barrer le chemin. Il fut encore plus étonné de voir que ceux qui y descendirent n'étaient autres que ses voisins. Le père incita le fils à larder le jeune homme de coups de couteau. Puis ils le laissèrent dans un piteux état et repartirent dans la voiture, qui était conduite par le père. Quelle en était la raison ? Eh bien celui-ci bien que niant avoir participé à cette agression laissera supposer suite à sa déposition, que les deux voisins étaient en différend et que les agresseurs voulaient se venger de la victime qui avait auparavant et selon le père endommagé sa voiture à coups de pierre. Toutefois et à supposer que ce soit vrai, cela n'explique pas une réaction aussi violente de la part des agresseurs. Cela dit le père nia en bloc, devant le tribunal, avoir participé ou même assisté aux faits, en ajoutant que son fils n'habitait plus avec lui et qu'ils étaient en désaccord, le père ne cessant de lui reprocher son caractère fougueux et sa tendance à la violence. Quant au fils, il donna une autre version des faits en déclarant qu'il avait participé à une beuverie avec la victime. À la fin de la soirée, ils étaient éméchés et une discussion houleuse entre eux tourna à la violence. Il ajouta que le jour des faits son père n'était pas avec lui. Cependant des témoins avaient déclaré avoir vu les deux accusés ensemble, le jour des faits. Ce qui constitua une forte présomption à leur charge de nature à confirmer l'accusation de tentative de meurtre dont-ils faisaient l'objet. L'avocat de la défense plaida l'absence de preuves suffisantes pouvant corroborer les accusations à l'encontre de ses clients. Il messied mal ajouta-t-il, qu'un père puisse inciter son fils à la violence, de surcroît en sa présence. Il sollicita de ce fait ,l'acquittement et le tribunal mit l'affaire en délibéré.