Lorsque leur voisin émigré au Golfe s'est présenté pour demander sa main, la jeune fille de 32 ans était très heureuse. Elle se voyait déjà parée de luxueuses tenues et en somptueuse voiture. Elle n'avait vu que l'attrait de la robe blanche. Elle ne s'était pas posée de question sur le mode de pensée de son futur mari, ni même sur sa situation sociale. Donc, sa famille l'avait bien préparée pour être à la hauteur des espérances de ce richissime ingénieur pétrolier. La famille a, surtout, satisfait les vœux de la belle mère de leur fille. Au fait, c'était la maman qui avait fait le choix de la mariée et dicté sa loi sur toutes les péripéties de la fête. Le futur mari ne faisait que suivre et obtempérer aux ordres de sa mère. Une semaine après le mariage, le couple s'est envolé pour le Golfe. Là-bas, ils se sont installés dans un appartement de haut standing. Mais, les continuelles absences du mari ont fini par faire découvrir à la jeune épouse que son mari avait déjà une première femme. Il lui a alors avoué que son mariage tunisien n'était que pour faire plaisir à sa mère qui était, d'ailleurs, au courant de ses premières noces. L'épouse n'a pas accepté la situation et a demandé de rentrer en Tunisie. Les services consulaires l'ont aidé pour rentrer au bercail. Revenue en Tunisie, elle a demandé le divorce. Vu l'absence du mari à l'étranger et les difficultés rencontrées pour donner des preuves sur la situation matrimoniale du mari, l'affaire s'est prolongée dans le temps. Durant son séjour post-Golfe, la jeune mariée s'est éprise d'un brillant menuisier d'art. Il était venu chez elle pour lui confectionner un lit. Et, depuis, cette relation s'était renforcée et devenue plus intime. Du coup, la dame est tombée enceinte. Elle s'en était rendue compte en retard et l'avortement n'était plus possible. Elle avait, alors, fait croire à son entourage que c'était le résultat de son court mariage. Ainsi, elle accouchait plus de onze mois après son retour du Golfe. Ses parents sont allés inscrire le nouveau né au nom de l'émigré. Les parents de ce dernier ont crié au scandale et ont demandé à leur fils de rentrer pour mettre cette situation au clair. Sitôt rentré, l'époux a crié à la supercherie et demandé de faire des analyses de paternité sur l'enfant. Le tribunal a accédé à la demande du mari et les analyses ont montré que le bébé n'était pas le sien. Ces résultats ont eu l'effet d'une bombe sur la famille de la mariée qui fut, alors, accusée par le tribunal d'adultère et d'induction des autorités civiles en erreur. La mariée a été arrêtée ainsi que le jeune menuisier. Ils ont été traduits devant la justice qui a condamné la dame à un an de prison ferme et son amant à six mois. Les deux condamnés ont interjeté appel.