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Umberto coelho « La sélection tunisienne doit se rapprocher des Tunisiens ; elle ne saurait vivre dans l'enfermement » Point de presse du nouveau sélectionneur national
On n'en revient pas encore : avant, pendant et après la conférence du sélectionneur national, on a ri et parlé à bâtons rompus de presque tout. Plus important encore, cela s'est fait naturellement et les journalistes présents se sont certainement dit que les choses vont certainement changer et que l'on est sur la bonne voie. C'est l'impression laissée par le Portugais Umberto Coelho qui a tenu hier sa première conférence de presse en présence des membres fédéraux. Le successeur de Lemerre a, d'emblée mis les points sur les "i" pour parler de ses futurs rapports avec la presse tunisienne en déclarant : "J'accepte les critiques qu'elles soient bonnes ou mauvaises. Le plus important, c'est qu'elles soient positives. J'estime que l'équipe nationale doit être "ouverte" à tous les médias et c'est une des conditions pour arriver à faire de bonnes performances. Ma façon de faire sera claire. Il y aura des conférences avant et après le match et deux joueurs à la disposition des médias. Pour ce qui est des interviews personnelles, j'en accorderai certainement, mais il faudrait pour cela voir avec l'attaché de presse Mondher Chaouachi". • On ne jouera pas exclusivement à Radès Concernant l'équipe de Tunisie et les matches qu'elle aura à disputer, le nouvel entraîneur national nous a fait savoir que : "Le onze national ne jouera pas exclusivement à Radès. Dans la mesure du possible, nous nous rapprocherons de tout le public le tunisien. Avant cela, je me déplacerai pour visiter les stades pour avoir une idée sur l'infrastructure qui existe déjà. Il me faut voir de visu les stades qui peuvent abriter un match de l'Equipe nationale". En abordant le volet tactique, nous avons pu constater qu'Umberto Coelho est un adepte du jeu offensif et ce sont ses choix tactiques que le confirment. Le 4-3-2-1 de Lemerre fera désormais partie du passé : "généralement. J'adopte le 4-3-3 ou le 4-4-2. Personnellement, j'affectionne la zone qui consiste à ne pas concéder d'espaces à l'adversaire, à réduire le terrain et pour la reconversion à partir dans l'espace avec et sans ballon. En fait, le jeu offensif, audelà du nombre d'attaquants, c'est où on joue ? Vous savez, en football, j'ai quatre principes qui sont ; la participation de tous les joueurs, La concentration car un match dure 90 minutes jusqu'au coup de sifflet final, ce sont des détails qui font la différence, la communication entre les joueurs et enfin l'intelligence dans le jeu. Aujourd'hui, le football exige toutes ces choses parce que c'est un jeu qui a beaucoup évolué. Ce n'est plus le football de mon époque, quand on pouvait se permettre de souffler un peu durant le match, de temporiser..." • Il y aura des changements Umberto Coelho a pris le train en marche et il hérite d'une équipe de Tunisie classée deuxième derrière le Burkina Faso. Le Portugais a parlé des échéances qui l'attendent et de la nouvelle équipe de Tunisie. Même s'ils ne seront pas nombreux ; il y aura certainement des changements : "J'ai vu le match contre le Burundi et j'ai l'impression que c'est un match atypique au cours duquel le jeu s'est arrêté pendant un quart d'heure à cause de l'arbitre. L'impression qui m'est restée en tête, c'est que c'est les joueurs étaient fatigués mentalement car c'est un match de fin de saison. Pour le moment, je vais enlever très peu de choses. Je vais me rendre dans les clubs pour "gérer" le travail des entraîneurs. J'espère que je serai bien reçu parce qu'ils peuvent m'aider. Je compte changer le lieu de résidence des joueurs qui est le même depuis six ans. Il me faut analyser les joueurs individuellement. Pour cela j'ai vu beaucoup de vidéos mais c'est très peu pour les connaître comme il faut". • Pros ou locaux ? Nous avons besoin des meilleurs C'est la devise de Coelho. Pour ce dernier, les joueurs qu'ils soient dans un club étranger ou en Tunisie, l'essentiel, c'est d'avoir les meilleurs : "On a besoin des meilleurs. Ceux qui seront appelés doivent le prouver et ce quel que soit le club d'appartenance. Les joueurs qui feront partie de l'équipe nationale doivent donner l'exemple. L'important pour moi, c'est d'avoir la meilleure équipe possible avec des joueurs qui travaillent. Je rappelle que la Tunisie a remporté la CAN 2004 avec Panache avec des joueurs pros qui ne jouaient pas avec leurs clubs respectifs d'une façon régulière. Sachant qu'ils évoluent dans des championnats plus difficiles. Quoi qu'il en soit, je vais réunir le maximum d'informations et faire comprendre aux joueurs qu'il faut tout donner. L'exemple du Burundi dans ce sens est édifiant. Ses joueurs n'ont pas arrêté de courir pendant le match et malgré la défaite, ils doivent être satisfaits de leur rendement car ils se sont donnés à fond". • Entraîneur adjoint : plusieurs dossiers à l'étude Nous ne connaissons pas encore le nom de l'entraîneur adjoint et Coelho le confirme : "il est important d'avoir un entraîneur qui connaît bien le football tunisien. Il sera "mes yeux". Ce que j'exige de mon adjoint, c'est la loyauté, la fidélité et l'information sur les joueurs et les équipes. Je n'ai pas encore choisi. J'ai des dossiers que je dois étudier". • Pourquoi la Tunisie ? C'est une des questions posées à Umberto Coelho qui avait la possibilité d'exercer son talent ailleurs : "Il y a beaucoup de similitudes entre la Tunisie et le Portugal. Je connais bien ce pays que j'ai déjà visité en 1969 pour des vacances à Djerba. Et puis, je dois l'avouer, entraîner la sélection tunisienne est valorisant pour mon prestige. J'ajouterai également que je suis quelqu'un qui aime les challenges et il ne faut pas oublier que derrière une qualification à la CAN, il y a également une coupe du monde. J'espère que je saurai être à la hauteur de cette responsabilité et je suis persuadé que nous pouvons le faire". • Je n'ai rien contre Maâloul Le staff technique national sera inchangé et Coelho le précise : "Tout ceux qui sont déjà là continueront leur travail et je tiens à préciser que je n'ai rien contre Maâloul mais il me fallait changer beaucoup de choses. J'aurais aimé commencer ces éliminatoires depuis le début mais on m'a contacté un peu tard. Je connais l'attachement de ce peuple au football et l'ambiance qui prévaut autour de ce sport". • Passation autour d'un bon déjeuner Durant toute la conférence, on a essayé de faire dire des choses à Coelho concernant notamment Lemerre, mais le Portugais s'est gardé de dire quoi que ce soit sur son prédécesseur en se contentant de dire en un premier temps : "On parlera si vous voulez bien de moi et demain", avant d'ajouter vers la fin de ce point de presse : "Je déjeune avec Lemerre que je respecte beaucoup et que je n'ai pas vu depuis l'Euro 2000". On parlera certainement football et de l'équipe de Tunisie. C'est la fin d'un cycle et Lemerre, en professionnel averti se fera certainement un devoir d'informer Coelho sur tout ce qui touche de près ou de loin à notre "onze" national. C'est un moment important dans la vie du "Club Tunisie". Nous l'attendions depuis longtemps et c'est un moment qui aurait dû avoir lieu depuis bien longtemps...