La fête de mariage se déroulait normalement lorsque l'une des assistantes a lancé un cri et a montré du doigt l'un des invités. Elle accourait vers lui en lançant tout haut que c'était celui qui a essayé de la violer, il n'y a pas longtemps. Tout le monde se rassemblait autour des deux personnes. Une partie des invités s'est doutée de la véracité des propos de la dame surtout après les dénégations du présumé violeur. En effet, ce dernier niait tout en bloc et prétendait même que c'était la fille qui l'avait traîné dans un coin et essayé de le draguer. Il lui avait fait comprendre qu'il était fiancé et qu'il ne pouvait pas donner suite à ses avances. Une altercation verbale a eu lieu et la fille l'a menacée de le traîner en justice. Quelques invités ont essayé de calmer les deux parties mais la fille criait fort et demandait d'arrêter son présumé agresseur. Tout le monde a essayé de la faire taire, en vain et une bagarre a éclaté entre les convives. Elle s'est vite transformée en un échange de violences où rien n'a été épargné. Des chaises et des tables volaient de toutes parts. Des couteaux ont même été tirés. Et c'est à ce moment là que le père du mari et propriétaire des lieux, a décidé d'appeler la police. Une brigade s'est déplacée sur place et elle a emmené au poste une vingtaine de personnes. Une ambulance a emmené à l'hôpital deux blessés auxquels de violents coups de couteau ont été assénés. Etant pris en flagrant délit d'échange de violences, les prévenus ne pouvaient pas nier les faits qui leur ont été reprochés. Il n'empêche que les circonstances du mariage n'avaient pas réussi à calmer les esprits. La question d'honneur est délicate et provoque des susceptibilités. En plus, il y avait les blessés. Donc, une vingtaine d'accusés ont été traduits devant la justice. Deux prévenus ont été accusés pour coups et blessures. Ils ont été arrêtés. Les autres ont été déférés en état de liberté. Devant la cour, ils ont tous avoué leur forfait arguant les effets du vin et s'accusant mutuellement d'être à l'origine de la bagarre. La défense a plaidé les circonstances atténuantes vu l'absence d'antécédents. Dix-huit prévenus ont été condamnés à des amendes alors que les deux principaux accusés ont été condamnés à trois ans de prison chacun. Les condamnés ont interjeté appel. Devant la cour d'appel, la défense des deux accusés ont plaidé la réduction de la peine car il s'agissait, selon eux, d'échanges de violences. Le procureur a rappelé que les blessures étaient profondes et que les blessés avaient subi des interventions chirurgicales et sont restés plus de 30 jours en convalescence. La cour d'appel a réduit la peine d'emprisonnement à six mois pour chacun des deux accusés.