Le comportement alimentaire des Tunisiens a changé lors des dernières années. De plus en plus de nos concitoyens consomment en dehors de chez-eux. Pour preuve, les pizzerias, les restos huppés ou même polaires qui sont pris d'assaut tout au long de l'année. Ces espaces enregistrent également, une grande affluence lors de la saison d'été essentiellement les après-midi et le soir. Car les veillées nocturnes se prolongent jusqu'au petit matin. Un coupe faim ou même un dîner sont des gestes très fréquents pendant la saison estivale, où la mère au foyer quitte la cuisine elle aussi pour se nourrir au bord de la mer avec sa famille. Adultes, jeunes et moins jeunes, se régalent à décortiquer et déguster des plats tout prêts, des pizzas, fraîches ou surgelées, des sandwichs, tous les genres confondus négligeant des facteurs primordiaux, l'hygiène et surtout l'apport calorique et nutritif de ces aliments largement déconseillés par les spécialistes. Pour la simple raison ce que nous mangeons a un impact direct sur notre santé à court-moyen et long termes. Pour préserver sa santé, il est conseillé de bien manger. En fait, un aliment équilibré riche en nutriments, calories et vitamines...est gage de bonne santé. Les spécialistes ne cessent en effet de recommander de consommer de manière équilibrée et d'opter plus pour les fruits et les légumes qui sont riches en fibres...Mais tous ces conseils tombent à l'eau avec le premier rayon solaire de la saison d'été. Car toute la famille se déplace aux restos, aux pizzerias pour manger des plats le moindre que l'on puisse dire déconseillés par les nutritionnistes. Des menus à base de fritures et de conserves, préparés très souvent dans des conditions qui ne respectent pas les normes d'hygiène, d'où le risque d'intoxication. Inconscients face à ces dangers, les consommateurs négligent l'impact néfaste sur leur santé. En plein centre ville ou dans les zones situées au bord de la mer, les fast-food sont largement fréquentés à partir de 6 heures de l'après-midi. Un sandwich à la main, une famille réunie autour d'une table de pizzeria ou de resto, des files d'attente qui se prolongent jusqu'à la rue, une foule qui mange à la hâte ou qui grignote des frites ou des frais-cassés au bord de la mer, sont en fait une monnaie courante en été. Il est même difficile de se trouver une chaise dans l'un de ces endroits à partir d'une heure bien déterminée, où les consommateurs songent au meilleur moyen pour casser la croûte et se nourrir...
Sorties en famille Quelques heures après la baignade et la petite sieste, la majorité des estivants tracent leurs plans de sortie pour l'après-midi et la soirée. Un petit calcul de budget va de soi car la facture risque d'être salée s'ils optent pour des endroits assez chics dans la banlieue. Généralement les tarifs sont révisés à la hausse pendant ces trois mois chauds où l'activité économique se dynamise pour ce genre de commerce. Outre les investisseurs permanent, d'autres mettent le paquet lourd à cette occasion. Il s'agit en fait d'un projet économiquement rentable quoique à court terme. Très souvent les estivants changent de comportement. Finies les réunions autour de la même table où la mère sert un plat minutieusement préparé. En été, ce geste devient un véritable calvaire pour les ménagères qui n'arrivent pas à se reposer convenablement bien que les horaires de travail soient réduites. Elles optent pour des solutions faciles ou le système D fonctionne correctement et arrange la majorité des partenaires, notamment les enfants qui s'amusent à manger les pizzas, les sandwichs ou tout simplement les frites...
Et le contrôle d'hygiène Mais, ces espaces respectent-ils réellement les normes d'hygiène ? Les autorités de tutelle, ministère de la Santé publique et les directions de contrôle d'hygiène veillent-ils minutieusement à la sécurité des consommateurs ? Au début de chaque saison estivale, le ministère de la Santé publique met en place un plan d'intervention pour contrôler l'hygiène dans les restos et les espaces ouverts au public. Dans le cadre de lutte contre les infections alimentaires et en guise de prévention, la Direction de Contrôle d'Hygiène a prévu un programme intensif se basant essentiellement sur le contrôle des aliments à forte consommation plus particulièrement ceux qui sont facilement périssables (les glaces, les gâteaux, les poissons, les viandes et le lait et ses dérivés). De même des équipes de contrôle d'hygiène sont mobilisées dans les zones côtières. Elles sont chargées de vérifier la qualité d'aliments dans les hôtels et les différents points de vente implantés dans les zones côtières et même au bord de la mer. Ce plan d'action est supposé être concrétisé en collaboration avec les municipalités et les directions du ministère du Tourisme. Toutefois, les signes d'infraction et de non respect des normes d'hygiène sont clairs dans les différents coins réservés à cette activité qui se transforment en fourmilières. Accaparés par la forte demande, les restaurateurs négligent très souvent la propreté de leur espaces ainsi que la qualité des produits à consommer. La priorité est plutôt accordée au profit financier et ce au détriment de la santé du consommateur inconscient quant à lui des risques qu'ils court.