La Tunisie est un pays souverain. Ses instances sportives le sont également. Le ministère des Sports n'a sûrement pas agi de gaieté de cœur en écartant dans un premier temps le trésorier général adjoint de la F.T.Handball et en mettant fii dans un second temps, aux activités du Bureau fédéral en exercice. Il l'a fait en parfaite connaissance de cause. Le rapport de l'Audit du ministère des Finances était accablant pour le premier et les dérapages et dérives étaient aussi graves pour le second. Où est le problème ? Doit-on laisser notre handball perdre la représentation qu'il s'est forgé à travers son équipe nationale et la poignée de cadres qui s'est investie pour faire de cette discipline un miroir des progrès réalisés par le sport en Tunisie ? Or, à notre grande surprise, la Fédération internationale de handball n'a pas manqué de critiquer la décision prise par le ministère de tutelle et le lui faire savoir de vive voix. Indélicat quand on sait que cette immixion dans les affaires sportives est unique au niveau du handball. Indélicat quand on sait que M. Hassan Mustapha, le président de l'I.H.F connaît bien la Tunisie et les efforts déployés par ses dirigeants pour la promotion du sport et que toute décision est mûrement réfléchie. Un homme de la stature de Hassan Mustapha ne doit pas se laisser influencer, voir flouer par deux parmi les membres du Bureau dernier qui ont, en quelque sorte, trahi leur pays en passant outre ses structures sportives. Hassan Mustapha est harcelé quasi quotidiennement pour interférer en leur faveur. En pure perte, car le ministère des Sports comme le CNOT ont leur propre vision des choses à commencer par l'annulation pure et simple des élections du 15 juillet et leur report au 1er août prochain, démontrant par là même que transparence et crédibilité sont le credo de nos instances sportives qui sont, et resteront souveraines. La Fédération internationale de handball aurait mieux fait d'intervenir auprès de la C.A.H.B et de son président Christophe Yapo pour l'inviter à traiter le handball tunisien conformément à son statut en Afrique. Sinon comment expliquer cet acharnement de l'instance africaine soutenu par l'I.H.F sur notre représentant et vice-président Rafik Khouaja, comme sur le Club Africain qu'elle sanctionne pour la seconde fois, financièrement, pour sa non participation à la Super Coupe d'Afrique en Angola. Comme quoi, le Club Africain doit débourser quelque 100.000 dollars pour aller à Luanda disputer un match d'une importance toute relative pour éviter une sanction, laquelle se répercutera sur tout le handball tunisien en cas de non paiement. On n'en dira pas plus.