Le Temps-Agences - Entre 753 et 850 salariés sans papiers selon les sources, ont été régularisés en Ile-de-France depuis le 15 avril, date du début de grèves coordonnées lancées dans des entreprises franciliennes par la CGT et l'association "Droits Devant!" pour obtenir des régularisations. Selon le ministère de l'Immigration, "à ce stade, sur les 1.500 demandes reçues, il y a eu 753 régularisations". Selon la secrétaire confédérale de la CGT, Francine Blanche, 850 dossiers ont été régularisés. "En Ile-de-France, 58 entreprises ont été touchées (au total), sans compter une dizaine d'entreprises où la grève n'a duré que quelques heures pour que le patron s'asseoit à une table et décide de faire les dossiers", a indiqué Mme Blanche lors d'un point presse hier à Paris. Et "sur les 200 premiers grévistes, il n'en reste qu'une petite dizaine qui ne sont pas encore régularisés. Au total, j'ai compté 850 régularisés", a-t-elle ajouté. Le mouvement a démarré le 15 avril par 13 piquets de grève, dont le dernier a été symboliquement levé hier à Paris dans le XIIIe arrondissement. Il s'agit d'un chantier de démolition faisant intervenir plusieurs entreprises sous-traitantes, dont 23 salariés sans-papiers sur 29 ont obtenu un titre de séjour, après être restés sur place, nuit et jour. Le mouvement a fait tâche d'huile, avec une deuxième vague de grèves à partir du 20 mai, et aujourd'hui, la CGT tient encore 26 piquets de grève avec l'association Droits devant!. La plupart des salariés régularisés sont originaires d'Afrique noire, et travaillent comme cuisiniers, plongeurs, terrassiers, hommes de ménage, désamianteurs, ouvriers de démolition, manutentionnaires, selon Mme Blanche. Aucun n'a été expulsé, et "on veille à ce qu'il ne le soit pas", a indiqué Raymond Chauveau, secrétaire général de l'Union locale CGT de Massy (Essonne), fer de lance du mouvement. "Quelques uns ont été mis en centre de rétention, mais on a pu tous les faire sortir". Neuf salariés d'une déchetterie industrielle, BMS à Nanterre (Hauts-de-Seine), ont été priés de quitter le territoire alors que leurs 37 collègues "même profil, même situation" ont été régularisés, a indiqué la CGT