L'on se demande si l'octroi des autorisations relatives aux salles des fêtes en plein air se fait selon la réglementation qui fixe les conditions et les modalités d'ouverture et d'exploitation des établissements de divertissements et de spectacles. Quand on voit des salles des fêtes découvertes installées aux abords ou au centre même d'une agglomération, cela soulève des doutes quant à la légalité de ces espaces. Permettre à de telles activités d'exercer pendant la saison d'été alors qu'elles sont génératrices de nuisance et de tapage nocturne est chose aberrante. Aussi faut-il plaindre ces malheureux habitants qui sont contraints à endurer quotidiennement et jusqu'à une heure tardive le grand supplice causé par le bruit assourdissant des haut-parleurs. Depuis quelques années, on assiste à une prolifération des salles des fêtes en plein air partout, à tel point que les distances qui séparent l'une de l'autre sont de plus en plus réduites créant ainsi une concurrence déloyale entre les propriétaires de ces espaces : d'ailleurs, rien que dans la zone qui se trouve entre la commune de Radès et celle d'Ezzahra, dans un périmètre qui ne dépasse pas un kilomètre, on compte (tenez-vous bien !) sept salles des fêtes en plein air dont trois sont très voisines ! Il faut dire que certaines fonctionnent depuis déjà 20 ans, depuis que cette zone avait une vocation agricole, loin des zones d'habitation. Mais d'autres plus récentes sont ouvertes malgré l'existence de nouvelles cités tout autour, si bien qu'elles sont actuellement au centre même de ces habitations. Et dire que la route MC33 qui relie Ezzahra à Radès est baptisée Boulevard de l'Environnement ! Prochainement, peut-être ! Pour le moment, il faut bien l'appeler « Boulevard des nuisances sonores »
Les plans d'aménagement Le nouveau plan d'aménagement concernant ces zones appartenant aux deux communes (Radès et Ezzahra) a été approuvé récemment par les autorités compétentes et on prévoit des zones d'habitation de R+4 jusqu'à R+7 et l'on se demande quel sera le sort de ces salles des fêtes qui seront bientôt entourées de tous côtés par des immeubles. Les habitants actuels, s'ils ont dû accepter cette situation par complaisance depuis des années, les nouveaux sauront-ils le faire aux dépens de leur santé et de leur repos ? Impossible ! Rappelons que cette zone ravagée par la pollution sonore est limitrophe à la Cité olympique 7 Novembre de Radès, ce grand projet qui a vraiment besoin d'être entouré d'un environnement sain et propre. Les autorités régionales et locales, particulièrement les deux communes les plus concernées (Radès et Ezzahra) doivent se pencher sur ce phénomène des salles des fêtes de plein air pour trouver les solutions adéquates afin que la création des nouvelles cités prévues par le nouveau plan d'aménagement soit faite en vertu des réglementations relatives à l'environnement et au développement durable. Espérons-le !