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Cette « chère » municipalité
Le partenaire privilégié des citoyens délègue ses prérogatives
Publié dans Le Temps le 20 - 08 - 2008

Soucieuse comme à son habitude de l'intérêt du citoyen et de son bien-être, notre chère municipalité s'est démenée pour bien préparer la saison estivale, elle n'a rien laissé au hasard, elle a tout prévu, tout planifié ; sa devise pour cette année c'était ordre, sécurité, santé.
Les plages ne sont plus disposées d'une manière anarchique comme avant où tout le monde se mettait à côté de tout le monde, elles sont devenues bien organisées grâce au fameux procédé de parcellisation : chaque hôtel, chaque restaurant, chaque baraque a son propre domaine, aucun n'empiète sur celui de l'autre. Chacun de ces fiefs commerciaux dispose d'une clientèle dont la valeur dépend de la qualité de ses services, de ses étoiles. Ce nouveau système très sophistiqué a le double mérite de permettre aux estivants de choisir leurs camps, de ne plus se mêler à la foule bigarrée, prestige oblige, et de résoudre les problèmes des enfants égarés qui auraient ainsi des repères bien nets et sauraient retrouver leurs ports d'attache, leur « tribu », là où ils sont en sécurité. Ces zones privées dont les bornes sont marquées par des cordes ont soulagé les belles plages en poussant loin, dans des endroits isolés, les intrus, ceux qui n'y viennent que pour la baignade et le bronzage sans penser à leur santé ni à leur commodité, ces gens qui n'ont pas la culture des vacanciers pour apprécier à leur juste valeur les stations de villégiature.
Ces établissements offrent des boissons de toutes sortes pour lutter contre la déshydratation, des mets de tous les goûts et très riches en calories permettant aux consommateurs de récupérer leurs forces et des parasols avec des chaises longues pour se protéger contre les rayons du soleil et se détendre. Donc, c'est dans l'intérêt du citoyen que la privatisation des plages a été décidée, le souci majeur des auteurs de cette mesure c'est la santé de ce dernier qui, malheureusement, n'est toujours pas capable de se prendre en charge, qui ne réalise pas encore la gravité de ses actes. C'est ce comportement irresponsable qui est à l'origine de la mise en place de ce régime obligatoire : dans l'absence de conscience, il y a la tutelle.

Descendants d'Alyssa et de Hannibal
Cet intérêt porté à la mer de la part de notre municipalité ne s'arrête pas au niveau de la protection de son rivage, mais va au-delà pour embrasser tous les terrains y attenant, les parkings. Ces soins dont bénéficie la mer dans notre pays trouvent leur explication dans la dimension mythique de celle-ci: elle est sacralisée, divinisée, c'est un héritage qu'on tient de l'ascendance. Cette vénération qui prend la forme d'un rituel est une manière de rendre hommage à nos aïeux carthaginois, les dieux de la mer, pour mériter le titre de descendants de Alyssa et Hannibal. Alors, à dessein de préserver ce patrimoine national, de veiller dessus, on a placé des vigiles partout dans son enceinte. La mer n'est plus abandonnée comme jadis, elle est protégée par des remparts humains. Dès que vous vous en approchez, on vous arrête et on vous somme de payer le "droit de visite" connu sous le nom de tarif de stationnement, et puis c'est au tour des établissements commerciaux, cités plus haut, de s'occuper de vous, de vous accueillir, il suffit de payer le "droit d'entrée" à la mer pour avoir droit à ce traitement favorable, c'est tout ce qu'on vous demande, de l'argent, et vous êtes servi royalement; l'époque de la gratuité est révolue, elle est partie à jamais. La mer est belle, et comme toute beauté, elle doit être monnayée ; cette merveille que nos ancêtres nous ont léguée n'est-elle pas assimilable à ces objets d'art qu'on place dans les musées et pour l'admiration desquels on exige un droit d'entrée ?

Zone bleue, zone jaune et zone rouge
La mer a soufflé sur nos villes, puisque là aussi, la municipalité fait preuve d'une vigilance sans faille, d'une grande rigueur ; on ne badine pas avec l'intérêt général, finie l'époque de la gabegie, désormais le slogan prisé et affectionné c'est l'ordre. Et comme cette déesse, la mer veille sur nos villes, règne par son esprit sur elles, on a tenu à ce que sa présence soit tangible, bien visible en baptisant les parcs de stationnement " zone bleue "; c'est le moyen préconisé de rendre hommage à la grâce de cette mère protectrice. Peut-être bien que, pour conserver toute son odeur, toute son atmosphère, la zone prochaine serait de couleur jaune, celle du sable, celle d'après, de couleur rouge, celle du soleil et ainsi de suite jusqu'à ce que nos villes soient recouvertes d'arcs-en-ciel. Donc pour assurer le bon fonctionnement de la circulation routière, on a placé des agents portant des uniformes de la couleur sanctifiée, le bleu. Ces agents et d'autres en civil se trouvent partout, dans les grandes artères comme dans les petites rues, ils vous guettent là où vous allez, ils ne vous lâchent pas d'une semelle, ils vous suivent sans relâche comme des anges gardiens ; ils agissent à la manière des agents secrets, ils vous voient sans que vous ne les voyiez, et ils ne se manifestent que lorsque vous êtes parti après que vous ayez garé votre voiture dans un endroit non autorisé; ils attendent que vous mordiez à l'hameçon. Ces agents appliquent une vieille technique de chasse pour attraper le gibier, c'est la chasse au panneau : lorsque vous êtes pris dans le filet, plus personne ne pourrait vous libérer, vous vous débattez inutilement, car votre sort est déjà scellé, le jugement est expéditif. A votre retour, votre véhicule est introuvable, ne vous affolez pas, il n'est pas volé mais simplement confisqué, gardez votre sang froid et dirigez-vous vers la fourrière la plus proche où il gît parmi tant d'autres cadavres, et n'oubliez surtout pas d'apporter trente dinars avec vous si vous tenez à le récupérer, sinon le lendemain vous payerez le double, c'est le "droit d'hébergement". On a rétabli le système de la pénalité fiscale en gardant le moyen le plus lucratif, et on a éliminé le sabot de frein jugé non rentable ; en effet, il serait déraisonnable d'engager un personnel supplémentaire et de se procurer un stock de matériel coûteux pour la somme très modique de cinq dinars.

En attendant les voitures portables
Nous allons partout et nulle part, nous nous arrêtons ici et ailleurs, nous changeons continuellement nos habitudes et nos repères, mais c'est toujours la même peur : l'auto-grue. C'est un vrai syndrome qui hante notre esprit et rend notre vie un vrai supplice ; pendant la journée, elle nous livre une lutte sans merci, nous guettant à chaque coin de rue, pendant le sommeil, elle nous persécute en donnant à nos appréhensions et nos souffrances du jour une dimension cauchemardesque ; tous les automobilistes sont atteints du ''stationnement -phobie''.Mais où voulez-vous qu'on mette nos voitures ? Malheureusement la technologie n'a pas encore inventé des voitures portables pour qu'on mette nos véhicules sur le dos, patientez encore et tolérez nos écarts de conduite jusqu'à l'avènement de ce moment magique.
Il y a quelques mois, avant la restauration des sanctions fiscales pour stationnement interdit, des voix se sont élevées dans les médias sollicitant vivement les autorités compétentes d'intervenir et d'annuler la grâce accordée aux automobilistes, jugeant que ceux-ci ne méritent pas cette bienveillance. Au lieu d'incriminer les usagers, pourquoi ces gens-là ne se sont-ils pas tournés vers les responsables ? Au lieu de traiter les résultats, pourquoi ne sont-ils pas remontés jusqu'aux causes ? Au-delà des mobiles et des intentions des auteurs de ces voix douteuses, une question s'impose : les conditions de stationnement ont-elles changé entre la date de la suppression de l'auto-grue et celle de son rétablissement ? Les autorités municipales ont-elles mis en place de nouveaux parkings ? La réponse est bien sûr négative. Si vous voulez avoir un comportement meilleur de la part des citoyens, changez leur réalité en la rendant meilleure, améliorez leur vécu et vous aurez des mentalités évoluées. On trouve vraiment scandaleux de faire porter la responsabilité à des individus dépourvus de tout moyen, de les traiter d'irresponsables et de disculper ceux qui sont investis de tous les pouvoirs. Il est vrai qu'il y a certains automobilistes qui se garent n'importe où et n'importe comment, mais ils sont limités en nombre, ce qui veut dire que cette infime minorité ne doit en aucun cas nous amener à conclure que c'est le comportement général de l'ensemble des conducteurs. Si la majorité écrasante de ces derniers garent leurs voitures dans des endroits interdits c'est parce qu'ils sont obligés de le faire, ils n'ont pas d'alternative, ce n'est pas parce qu'ils sont Tunisiens qu'ils ont cette attitude, ils ne se conduiraient certainement pas de la sorte s'ils se trouvaient dans un pays étranger où les parcs de stationnement existent en nombre suffisant. Donc ce comportement n'a rien à voir avec le civisme, ni avec la mentalité, il trouve son explication dans la réalité.

Majoration des impôts
La municipalité est un organisme de service, elle perçoit des impôts des citoyens en contre-partie des tâches qu'elle est censée accomplir et qui sont essentiellement des travaux d'aménagement. Pour ce qui est des parkings, comme on vient de le préciser, le bilan est loin d'être satisfaisant, on gère de moins en moins d'espaces depuis des années en raison du développement de l'industrie du bâtiment où l'on pense très rarement à construire des parkings souterrains ou en surface; mais la situation a empiré davantage depuis que cette institution publique a donné les parcs de stationnement à bail. Cette nouvelle politique a entraîné un nouveau comportement de sa part: elle se manifeste et vous tient à la gorge au moment de percevoir les contributions, et s'éclipse en se faisant remplacer par les locataires des voies publiques lorsqu'il est question d'honorer ses engagements, de s'acquitter de ses devoirs envers vous, les contribuables. Elle devient amphibie : elle est organisme de service public pour exiger des droits des citoyens, et se transforme en société commerciale en majorant ces impôts par le biais des entreprises privées pour fuir ses obligations. Le citoyen qui paye un droit à la municipalité attend d'en percevoir un d'équivalant en retour et non pas d'en consentir un autre, qui est de surcroît excessif, à une partie étrangère au contrat. Il paye déjà assez d'impôts, alors n'en lui ajoutons pas davantage, que le tarif de stationnement soit modéré! Selon la logique juridique, et conformément à la nature des rapports établis entre eux, la municipalité et les citoyens, ces deux parties signataires d'une convention synallagmatique, s'obligent réciproquement. Donc, en matière de service public, le vis-à-vis du citoyen c'est la municipalité et personne d'autre, en tout cas pas de privé.

La confusion...
Depuis qu'elle a confié les parkings à ce secteur, nos villes ont sombré dans la confusion la plus totale, par cette attitude, elle a encouragé des particuliers, en général des forbans organisés en groupes pour bien asseoir leur autorité, à se constituer en "sociétés anonymes" réclamant leur part du gâteau. Le plus inquiétant c'est que ces malandrins ne s'installent pas uniquement dans les terrains non aménagés, mais aussi et surtout dans les rues, ils envahissent le centre ville de la capitale dont ils deviennent les maîtres incontestables et redoutables. Ils marquent leurs territoires respectifs par des moyens de fortune, des chaises, des pierres..., n'importe quoi. Et si jamais vous vous aventurez à refuser de payer ou à contester le tarif, vous aggraverez votre cas, car d'une part vous perdrez votre droit au stationnement, et d'autre part vous serez insulté et vous risquerez même davantage...
En abandonnant les parcs de stationnement aux privés, les choses ont changé, puisque ces derniers mettent en application d'autres principes, les leurs : réaliser le plus de gain possible, le plus rapidement possible, en mettant en œuvre le plus d'astuces possible. Parmi ces roueries, il y a lieu de citer la prolongation de la durée du stationnement payant et de son interdiction dans certains endroits. Avant, au temps du service public, cette durée était limitée aux horaires administratifs, puisque le but d'une telle mesure c'est de soulager le trafic routier et de rendre la circulation fluide. Maintenant, avec la nouvelle logique du privé, ces prohibitions vont au-delà de l'heure de fermeture des administrations et se poursuivent jusqu'à une heure tardive de la nuit. Comme ils sont issus de deux écoles différentes, plutôt diamétralement opposées, le public et le privé, qui ne prêchent pas les mêmes valeurs, ont des conceptions antonymiques du temps : pour ce dernier, la séance unique dure beaucoup plus que six heures, car plus le volume horaire du travail est important, plus le taux de rentabilité est élevé; c'est dans la durée qu'il trouve son compte. La « vigilance » de ces sociétés privées ne se limite pas aux jours de la semaine, mais couvre aussi le weekend : elles sont à votre service 7j/7j et 24h/24h. Le sens de la responsabilité et celui du sacrifice sont très développés chez elles ; quel civisme et quel dévouement !

Un hiatus
Donc, de la devise « la municipalité au service du citoyen », le syntagme « au service » a chuté, et un hiatus s'est par la suite installé entre les deux partenaires à cause de ces privés qui s'interposent entre eux, leurs rapports sont devenus assez flous, la vision est désormais trouble. Pour dissiper ce brouillard et éclaircir la situation, il est impératif de redéfinir la nature de cette institution : est-elle toujours un organisme de service public ou s'est - elle métamorphosée en société commerciale ? Que la question soit tranchée une fois pour toute. Bien que tous les indices nous fassent pencher vers cette deuxième classification, nous aimerions qu'il y ait une redéfinition de ses fonctions d'une manière nette, non équivoque pour que nous sachions à qui nous avons affaire au juste. Ainsi, dans le cas où son statut de commerçant serait avéré, nous cesserons de nous lamenter.
On trouve vraiment du mal à expliquer l'engagement de la municipalité dans cette voie, vu les gros bénéfices qu'elle réalise grâce aux impôts exorbitants que payent les contribuables en contre partie de services qui, lorsqu'ils existent, sont très médiocres aussi bien quantitativement que qualitativement. L'avidité insatiable, qui la caractérise et qui s'accentue davantage pendant la période estivale, lui a fait perdre sa vocation première: elle ne cesse de faillir à ses devoirs envers les citoyens, elle en a presque totalement démissionné, ce qui veut dire que même ce nouveau rôle de partenaire commercial ne lui convient pas, puisque ce statut suppose la présence d'intérêts mutuels.
La plage et la voie publique appartiennent à la communauté nationale, elles ne doivent en aucune manière être louées à des privés et faire l'objet de transactions commerciales. Avec l'entrée en scène de ces derniers, les tarifs de stationnement ont plus que doublé et les plages sont devenues payantes sous prétexte qu'elles sont aménagées. L'aménagement de celles-ci doit être l'œuvre de la municipalité et de personne d'autre, c'est elle qui est tenue d'y mettre de l'organisation et d'en assurer l'animation dans des locaux qui lui appartiennent en exclusivité, et c'est elle seule donc qui est autorisée à offrir des services aux usagers sur ces lieux en contre partie de tarifs raisonnables bien entendu. Voilà comment, à notre sens, le citoyen peut restituer le domaine public et le mettre à son service comme jadis au bon vieux temps. Nous sommes persuadés que les choses pourraient s'arranger si la municipalité assumait, comme il se doit, ses responsabilités, si elle se défaisait de cet associé inopportun qui a tout bouleversé ; mais l'entend-elle de la même oreille ?
Au lieu de nous aider à profiter de la splendeur des plages et de la douceur de la mer, au lieu de faciliter nos déplacements dans cette canicule, elle a ajouté de la chaleur à cette atmosphère étouffante par le biais de ses associés privés. On a suffoqué pendant tout l'été à cause des tarifs excessifs que ce soit sur les plages ou dans les parkings, en mer ou sur terre ; c'est le "menu" que nous a proposé notre partenaire social n°1. Cela promet d'autres surprises encore "plus agréables" pour les années à venir et peut-être bien pour la saison prochaine, qui sait; nous avons appris depuis toujours que la municipalité ne traîne jamais pour mettre en place des projets qui lui rapportent gros, elle en trouve tout le temps. Nous sommes sûrs que nos "attentes" seront satisfaites, c'est l'expérience accumulée au fil du temps qui nous laisse si affirmatifs, si certains et si confiants en notre municipalité et ses "potentialités", nous savons très bien de quoi elle est capable, elle ne nous décevra malheureusement pas... comme à son habitude.


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