* La Direction Générale de Contrôle Economique développe un programme 2007 pour mieux gérer le secteur. 449 visites en trois jours. Un bilan assez important avec 154 infractions. La majorité, relative au non affichage des tarifs Les espaces de loisirs, cafés et salons de thé ne cessent de voir le jour dans la capitale ainsi que ses quartiers. Ce genre d'activité économique attire davantage les investisseurs étant donné que la société tunisienne se transforme vers celle consommatrice. Bien que les marques internationales n'aient pas encore débarqué dans nos murs, les promoteurs de ces projets font de sorte à délocaliser les modèles étrangers chez nous. Objectif ; attirer le plus grand nombre de consommateurs. La décoration, l'équipement ainsi que les services proposés font référence entre autres aux Champs Elysées et au style européen. La majorité des clients apprécient ces nouveaux lieux. Après une journée de travail ou une course dans les boutiques de la capitale, les consommateurs se dirigent vers ces lieux pour satisfaire une petite soif ou une petite faim. Mais le problème qui se pose c'est les tarifs affichés. A l'avenue Habib Bourguiba certains nouveaux espaces proposent des boissons à des prix exorbitants. Les gâteaux se vendent à 3 dinars, alors que le cappuccino est à 2D500. Les boissons peuvent même atteindre les trois dinars. Le luxe ça se paye. En dépit des tarifs assez élevés, les nouveaux salons de thé et les cafés de l'avenue Habib Bourguiba connaissent une grande affluence. Cela s'explique en fait par le démarrage des soldes d'hiver depuis le 1er févier. L'avenue principale de la capitale, unique espace de détente pour les citoyens est animée tout au long de la journée. Le rythme s'accentue à la fin de l'après-midi. Certains consommateurs ne cachent pas leur satisfaction de l'ouverture de ces espaces. Car ils peuvent se mettre à l'aise sans aucun dérangement étant donné que les tarifs pratiqués ne sont pas à la portée de toutes les catégories sociales qui fréquentent l'avenue. « Nous sommes prêts à payer une somme de dix dinars pour un morceau de gâteau et deux cafés à condition que nous ne soyons pas dérangés », témoignent deux jeunes filles. Ces deux jeunes filles considèrent que les prix pratiqués dans ces espaces de loisirs sont ordinaires alors que d'autres les trouvent inadmissibles. Ils qualifient les propriétaires de fraudeurs.
Clients avertis Les clients avertis réclament les pratiques illégales auprès de la Direction Générale du Contrôle Economique soit directement soit à travers le numéro vert 80 100191. Des agents de contrôle sont mobilisés pour résoudre ces problèmes. D'ailleurs, la Direction Générale de Contrôle économique a établi un programme pour l'an 2007 afin de contrôler ces espaces et protéger les consommateurs contre toutes les formes de dépassement. Le plan de travail 2007 est axé sur la vérification de la transparence de cette activité économique à travers le respect des tarifs exigés, la lutte contre la monopolisation et la hausse illicite des prix. La stratégie vise aussi à garantir le droit du consommateur à une information claire et fiable à propos des tarifs. Pour mieux gérer la question, la Direction Générale du Contrôle Economique compte lancer des programmes de sensibilisation. Finalité, maîtriser les prix pratiqués et les régulariser. Dans le cadre du suivi continu de ce secteur, les agents de contrôle économique ont effectué 449 visites aux espaces de loisirs et cafés de première catégorie et ce les 24, 26 janvier et le 3 février. Le bilan était assez important car 154 infractions ont été relevées, dont 67 relatives au non affichage des tarifs, 57 à la hausse illicite des prix et 18 à la facturation. Sept infractions ont été relatives à la vente conditionnée. Les données communiquées par la Direction de tutelle démontrent une régression des infractions dans la vente conditionnée en comparaison par rapport à l'an 2006. Pour aboutir à ce résultat, la Direction de Contrôle Economique a eu recours à plusieurs démarches, notamment, l'organisation et la multiplication de campagnes de contrôle dans les zones animées, la résolution immédiate des réclamations des consommateurs et l'application des réglementations régissant le secteur. La direction a, également, multiplié ses actions de contrôle essentiellement pour les récidivistes. Mais, ce n'est pas tout, la direction compte passer à une vitesse supérieure pour limiter les dépassements enregistrés dans ce secteur en évolution continue. Reste que le consommateur doit être plus sensibilisé comme il doit aussi avoir un rôle plus important pour mettre un terme aux pratiques illégales des propriétaires de ces espaces. S'auto-défendre en réclamant les infractions à travers le numéro vert 80100191 reste la meilleure solution pour dissuader ceux qui s'adonnent aux pratiques illégales.