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Tracas pour l'inscription ; fastidieuses files d'attente dans les postes, les collèges et les lycées La rentrée scolaire avec son lot de corvées administratives
La rentrée des classes approche à grands pas et avec elle se profile l'inévitable corvée : les inscriptions et la course aux fournitures scolaires. Les élèves sont obligés de se déplacer et de subir les fastidieuses files d'attente. Une virée du côté des bureaux des postes de la capitale nous révèle une ambiance particulière. Ces espaces pris d'assaut par des jeunes écoliers, lycéens sont déjà débordés de monde. C'est que l'inscription a commencé dans tous les établissements scolaires et chaque élève ne doit pas louper le rendez-vous fixé. Imaginez l'encombrement et les tracas administratifs. Nos lycéens s'activent à constituer leur dossier d'entrée scolaire. Ils se retrouveront, dans quelques jours, devant trois événements budgétivores : faire des photos, acheter les enveloppes timbrées et payer la taxe d'inscription, d'assurance et de la bibliothèque. La rentrée scolaire et puis l'Aïd. Pour y faire face, ils doivent encore une fois mettre la main à la poche. Filles et garçons, l'air énervé et tendu, s'entassent à partir de huit heures du matin devant les guichets. Des files d'attente interminables se forment à mesure que le temps passe. Yassine élève en 8ème année est très préoccupé par la rentrée : « je me suis préparé pour cet événement. Ce n'est pas un fait nouveau chez nous. On doit passer par la poste pour acquérir les timbres, les enveloppes et payer la somme de cinq dinars pour les frais d'inscription. C'est fatiguant voire stressant. C'est pourquoi, je me suis planté de bonne heure devant le guichet, histoire de me servir rapidement ». Nadia, ne mâche pas ses mots : « Trop de monde, les salariés, les lycéens, un personnel débordé et on ne peut pas satisfaire tout le monde », affirme t-elle : « C'est vraiment inconcevable d'attendre tout ce temps, je suis ici depuis neuf heures et je ne suis pas encore arrivée à acquérir mes timbres. » Il est vrai que ça traîne avec des agents lents, un système informatique défectueux et une climatisation en panne. Mais la poste tunisienne a essayé cette fois-çi de mettre à la disposition des élèves et des étudiants plus d'un million de kits d'enveloppes et de timbres-poste afin de faciliter l'achat des besoins d'inscription scolaire et universitaire et d'éviter l'encombrement et les files d'attente dans les bureaux de poste. Ces kits renferment des bons de valeurs, cinq enveloppes normalisées et cinq timbres-poste pour la distribution rapide du courrier en prioritaire aux adresses des élèves et des étudiants. Il est à noter que le bénéficiaire peut, selon son choix, acheter ces articles d'inscription scolaire de façon séparée. La corvée de ces jeunes écoliers et lycéens n'est pas finie. Elle se poursuit car il faut passer au photographe du coin. Le même scénario se répète. « On doit patienter. On n'a pas le choix. Un monde fou attend son tour. Il faudrait avoir de la patience. On souffre le martyre. Le photographe débordé ferme sa boutique et demande à tous de revenir demain le matin ». Samir, furieux ne peut pas rater son rendez-vous. Il cherche avec ses amis un autre photographe à la minute. « Il me reste une heure et demie. L'administration risque de fermer et je dois m'inscrire » Même son de cloche chez un autre élève: « Tout le monde est pressé et c'est regrettable d'assister à ces scènes chaque jour ». La dernière étape et la plus difficile c'est l'inscription. Bien qu'elle soit organisée, les élèves doivent aussi attendre leur tour pour déposer leur dossier d'inscription. « C'est agaçant, nous dit Mériem. Je suis en première année secondaire et j'étais surprise par cette foule. J'ai dû attendre une heure pour me présenter. C'est dur surtout avec cette chaleur torride de septembre » Pour éviter ce genre de désagréments, certains collèges et lycées ont ouvert plusieurs bureaux. Chose qui a mis fin à ce surbooking et ces files interminables. C'est que la rentrée scolaire, est une nouvelle aventure qui commence.