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Un Franco-Tunisien dans la course à l'Elysée
Le Temps du Monde: Zakaria Ben Mlouka
Publié dans Le Temps le 12 - 02 - 2007

Au matin du 10 février, Zakaria Ben Mlouka, l'un des trente candidats annoncés au premier tour de l'élection présidentielle française d'avril prochain, était crédité de 5,49% des voix par un sondage en ligne réalisé par le site www.election-presidentielle.org
Le Franco-Tunisien se tient ainsi en septième position derrière Ségolène Royal (PS, 15,49%), Nicolas Sarkozy (UMP, 14,76%), François Bayrou (UDF, 9,91%), Jean-Marie Le Pen (FN, 8,84%), Yvan Bachaud (RIC, 6,71) et Christian Garino (EL, 5,58%). Mais il devance d'autres candidats connus des Français, comme Philippe De Villiers (MPF, 4,44 %), Marie-George Buffet (PCF, 2,52%) et Dominique Voynet (1,93%). Certes, à quelque deux mois du scrutin, la performance du Franco-Tunisien n'a rien d'exceptionnel, d'autant que le sondage est réalisé sur Internet et ne concerne donc que les internautes, lesquels peuvent voter pour le candidat de leur choix autant de fois qu'ils le voudraient en cliquant simplement sur son nom et sa photo, mais pas plus d'un clic par personne et par jour. Cette performance n'en est pas moins significative de l'indécision actuelle des électeurs français et de l'éclatement du champ politique dans l'Hexagone où de nouvelles figures, représentant des franges de la société jusque là marginalisées, commencent à émerger et à brouiller le jeu électoral traditionnel. Zakaria Ben Mlouka appartient à cette nouvelle génération d'hommes politiques français qui refusent de taire leur différence, de fondre dans l'anonymat - et l'unanimisme - républicain et d'abdiquer devant les dinosaures de la scène politique partagée - et non divisée - entre une gauche et une droite ayant de plus en plus mal à marquer leurs différences, si tant est qu'ils en aient encore.
Mais d'abord, qui est Zakaria Ben Mlouka ?
Né à Tunis le 15 septembre 1954, cet homme qui partage sa vie entre La Marsa, où réside sa famille, et Vichy, où il réside et exerce le métier de vétérinaire en libre pratique, est marié à une Suissesse et père de trois enfants. Maître es-sciences vétérinaires, diplômé de chirurgie générale, de chirurgie orthopédique et ostéo-articulaire, d'ophtalmologie, d'hématologie, de biochimie clinique animales et même de droit - excusez du peu ! -, Zakaria Ben Mlouka dirige deux cliniques vétérinaires privées, l'une à La Marsa et l'autre à Vichy. Homme d'affaires avisé, soucieux de jeter des passerelle entre les rives sud et nord de la Méditerranée, il vient de créer une entreprise, Eden distribution, pour importer en France des produits de l'artisanat tunisien.
Ce ne sont pas, on s'en doute, ces activités qui l'ont amené à la politique. En réalité, le candidat à l'élection présidentielle française de 2007 a commencé à s'intéresser à la politique dès 1981, à l'occasion des élections présidentielles qui ont propulsé feu François Mitterrand à la tête de l'Etat français. Il s'est investi d'abord dans les activités associatives en devenant membre de plusieurs associations et en en fondant - et présidant - d'autres, notamment l'association des Français à l'étranger, Mosaïque.
Membre de la société civile issu de l'immigration, militant des droits de l'homme, porte-parole des Blacks Blancs Beurs, Zakaria Ben Mlouka n'a jamais adhéré à un parti politique. Vouant une grande admiration pour des militants comme José Bové, Nicolas Hulot et autres leaders des Verts, il a milité pour des causes non politiques, telles que la défense de l'environnement, la lutte contre la mucoviscidose ou encore la protection des animaux, sans parler des activités de bienfaisance.
Le parcours politique de Zakaria Ben Mlouka a commencé en 1991 lorsqu'il s'est présenté à l'élection des délégués des Français à l'étranger, élection organisée au ministère des Affaires étrangères. Il s'est d'ailleurs représenté à ces mêmes élections en 1997 et en 2003. Il a tenté de se présenter aux élections sénatoriales en 2005, mais compte tenu du mode du scrutin peu favorable à des candidats ayant son profil, il a préféré ne pas officialiser sa candidature.
C'est là, on s'en doute, un bien maigre parcours politique pour un futur candidat à la présidence de la république française. Nous avons posé cette question à Zakaria Ben Mlouka, qui nous a rendu visite, samedi, à Dar Assabah, au terme d'un bref séjour à Tunis.

Le Temps : Quelle mouche vous a piqué pour vous lancer ainsi dans la bataille de la présidentielle, qui est autrement plus ardue et plus exigeante ?
Zakaria Ben Mlouka : La vie démocratique ne peut vivre que si tous les courants sociaux sont représentés dans les instances politiques. Il y a, en France, une communauté d'origine étrangère qui est mal représentée ou sans représentation effective. Cette communauté compte 6 millions d'âmes, soit près de 10% de la population. Or, il n'y a, à ce jour, aucun député ou sénateur ou président de région ou maire de ville issu de cette communauté. Il n'y a pas de place pour nous, non plus, dans les partis politiques. J'ai fait du militantisme politique en France. Je suis arrivé à la conclusion qu'il n'y a pas encore de place, en politique, pour les Français d'origine étrangère. Je ne voulais pas faire de la figuration, ni être l'Arabe de service, ni figurer sur l'affiche d'un candidat pour le cautionner et lui apporter du crédit et éventuellement des voix de cette communauté d'origine étrangère, parce que je n'aurais servi que pour cela. Je me présente à l'élection présidentielle pour incarner cette diversité qui est nécessaire à la vie politique française.

«Les discriminations sont un frein à l'intégration»

Vous vous présentez donc comme un représentant des Français d'origine étrangère ?
Pas seulement, car j'ai un projet pour toute la France et un vrai programme de gouvernement. Je me présente à cette élection, parce que j'ai constaté qu'il y a une augmentation de l'injustice en France. Celle-ci est illustrée par l'augmentation de la précarité et le nombre croissant de restaurants du cœur, de SDF, de tentes sur le Canal Saint-Martin et partout ailleurs en France, de la pauvreté en général.
Selon une enquête de l'INSEE publiée le 23 novembre 2006, il y a 7 millions de Français qui vivent avec un revenu inférieur à 788 euros et plus de 14 millions de Français vivant avec un revenu inférieur ou égal au SMIG, qui est de 1200 euros. Pour avoir une vie décente en France, il faudrait 1 500 euros par personne. Il y a donc, en France, une augmentation de la précarité.
Deuxième injustice : l'augmentation de la discrimination dont souffrent essentiellement les Français d'origine étrangère. Discrimination à l'école, à l'université, à l'emploi, au logement... Dans tous les secteurs de la vie nationale, les discriminations sont là pour rappeler aux Français d'origine étrangère qu'ils ne sont pas des Français à part entière. Et les discriminations sont un frein à l'intégration. Nous ne pourrons pas reprocher à nos concitoyens d'origine étrangère de ne pas s'intégrer, quand on ne leur offre pas un emploi décent et qu'ils n'ont aucun espoir, ou qu'ils sont confinés dans des ghettos, au milieu de cités situées à la périphérie des grandes villes. Dans cette élection présidentielle, je n'ai pas la prétention de parler en leur nom, mais au nom de leurs intérêts.
Pour résoudre tous les problèmes que je viens de citer, il faut restaurer l'autorité de l'Etat, rétablir la justice, notamment en luttant contre l'inégalité des chances, et partager équitablement les richesses dans notre pays.

Vous pensez sérieusement que votre voix sera entendue dans la cacophonie actuelle?

Je pense très honnêtement que ma candidature va déclencher une prise de conscience générale dans ce qu'en France on qualifie de «minorités visibles», expression à la mode pour qualifier les Français d'origine étrangère, dont l'immense majorité est laissée sur le banc de touche sinon au ban de la société.

Quelles sont les forces politiques ou associatives qui peuvent porter votre candidature?

Il y a beaucoup de lobbies politiques en France: les Francs-maçons, le MEDEF ou syndicat patronal, les groupes religieux... Je me suis demandé si les musulmans de France ne pouvaient pas constituer eux aussi un lobby important à l'instar de ce qui se passe dans d'autres religions. Ils pourraient, en tous les cas, voter pour les candidats qui défendent le plus leurs intérêts et envers qui ils sentent le plus d'affinités.

«Je ne suis donc pas si esseulé que cela»

En attendant, il faudrait qu'ils entendent parler de vous et de votre candidature. Sur quels réseaux pouvez-vous compter pour porter votre voix ?

J'ai contacté beaucoup d'associations de quartiers dans les banlieues où il y a eu les fameuses révoltes en 2005 et j'ai eu leur soutien. Les populations qu'elles représentent souhaitent avoir un représentant au premier tour de l'élection présidentielle. Est-ce que je serais moi-même présent à ce premier tour, en avril ? Faut-il encore que je rassemble les 500 signatures d'élus exigés pour toute candidature présidentielle. Le 2 février, j'ai réuni 12 «petits» candidats (dont Yves Aubry, Frank Abed, Jean-Marc Governatori...) pour élaborer une plate-forme politique commune, additionner les parrainages obtenus par les uns et les autres et présenter une candidature unique. Lors de la prochaine réunion, prévue le 15 février, nous choisirons ensemble le candidat qui nous représentera. Le choix se portera sur le candidat qui réunira le plus grand nombre de parrainages. Sinon, on procèdera par vote interne.

Arriverez-vous à réunir ensemble les 500 parrainages exigés?

D'ici le 16 mars, dernier délai pour déposer les candidatures devant le Conseil constitutionnel, nous pourrons y arriver.

Et quelles sont vos chances personnelles ?

Il y a deux candidats qui émergent du lot : Jean-Marc Governatori, un chef d'entreprise, et moi-même. Sans vouloir anticiper sur les résultats du vote démocratique, je pense que le choix se fera entre nous deux.

Cela ne suffira pas. Quels sont vos autres atouts ?

Depuis que j'ai lancé ma candidature au mois de juin dernier par communiqué de presse, plusieurs comités de soutien ont été créés un peu partout en France et notamment à Paris, où j'ai mon siège de campagne - au 30 boulevard Garibaldi, dans le 15ème arrondissement -, mais aussi à Marseille, Lille, Toulouse et Lyon.
Je ne suis donc pas si esseulé que cela. Même si je présente ma candidature hors des partis traditionnels, il y a une volonté populaire de changer le paysage politique français. Et là je vous fais part des résultats d'une enquête du ministère de l'Intérieur, réalisée à la demande du ministre de l'Intérieur. Selon cette enquête, 69% des Français ne font confiance ni à la droite ni à la gauche pour gouverner le pays. L'enquête dit textuellement ceci: «Les citoyens ont pris leur distance avec la politique et défient la gauche et la droite dont les passages successifs et alternés aux responsabilités, n'ont pas apporté de réponses probantes à leurs attentes».

«Les Français ne peuvent pas avoir confiance en Sarkozy»

C'est ce qui inspiré à Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur et candidat de l'UMP, à mettre sa candidature sous le signe de la «rupture» ?

M. Nicolas Sarkozy a été aux responsabilités politiques et gouvernementales depuis une vingtaine d'années. Il fait aujourd'hui un certain nombre de propositions, pourquoi ne les a-t-il pas appliqués quand il était aux responsabilités ? Pourquoi va-t-il appliquer demain ce qu'il n'a pas fait hier et ne fait pas aujourd'hui qu'il est ministre d'Etat ?
Pour toutes ces raisons, les Français ne peuvent pas avoir confiance en Sarkozy pour faire changer les choses. Le jour de son investiture par l'UMP, il a déclaré: «J'ai changé». Peut-on faire confiance à quelqu'un qui déclare qu'il a changé à trois mois de l'élection présidentielle et qui renie ainsi de fait son passé politique ?

Les médias ne s'intéressent pas beaucoup à vous...

Au contraire, j'ai été interviewé par France 3, dimanche 3 décembre, au journal de 19 heures, une heure de grande écoute. J'ai aussi été interviewé par ''Le Monde'', ''La Tribune'', ''Marianne'', ''La montagne'', ''Le parisien'', le quotidien national le plus lu, et même le quotidien gratuit ''Métro'' du 16 janvier... Je suis également invité à l'émission ''France Europe Express'' de Christine Ockrent sur France 3, dont la date reste à préciser. J'ai donné aussi des interviews à plusieurs radios (Méditerranée, Radio France Maghreb, Monte Carlo...). J'ai même été suivi une journée entière par une chaîne de télévision iranienne. J'ai été filmé en train de distribuer des tracts dans la rue et pendant une réunion de campagne. Le 28 février, c'est au tour d'une télévision américaine francophone d'enregistrer un documentaire sur moi. Ce sera aussi le film d'une journée d'activité d'un candidat en campagne.

Quel serait votre avenir politique après l'élection présidentielle ? S'agit-il d'une action ponctuelle et sans lendemain ou d'un rendez-vous avec l'Histoire ? Bref, vous pensez vraiment avoir un avenir politique en France ?

Comme je vous l'ai dit au tout début de cet entretien, je ne pense pas faire de la figuration. C'est une action politique qui s'inscrit dans la durée. Avec mes amis politiques, nous avons créé un parti qui s'appelle le Parti de la diversité française. Nous avons créé une commission d'investiture pour les législatives de juin 2007. Notre combat politique se poursuivra. Avec les prochaines législatives, nous espérons que les minorités visibles seront enfin représentées à l'assemblée nationale. La plupart des membres de ce nouveau parti sont des Français d'origines étrangères, essentiellement maghrébins et africains.

Quelles réactions votre candidature a-t-elle provoquées dans les rangs de l'extrême droite, qui est par définition hostile à la population d'origine étrangère ?

Bien sûr, ma candidature m'a valu des insultes racistes sur des sites de l'extrême droite proche de Philippe de Villiers et de Jean-Marie Le Pen. J'aurais pu porter plainte devant les tribunaux. Cela m'aurait valu une certaine publicité, comme me l'ont suggéré certains de mes amis. Mais j'ai préféré ignorer ces attaques, étant par principe opposé à toute polémique de bas étage.


Le prétexte de la liberté d'expression
Par : Zakaria Ben Mlouka

En publiant les caricatures du Prophète Mohamed, Philippe Val, Directeur de Charlie Hebdo ne pouvait ignorer qu'il heurterait le sentiment religieux de tous les musulmans ni l'évidence de leur réaction.
La représentation du Prophète avec une bombe sur la tête, ne s'inscrit pas dans le cadre d'une volonté d'information d'un journal indépendant, ni même d'une représentation satyrique d'un personnage.
Il s'agit bel et bien d'une volonté délibérée de donner une image de terroriste à tous les musulmans et non de dénoncer les dérives terroristes de quelques musulmans dans le monde.
Ces agissements judicieusement orchestrés pour porter atteinte à l'honorabilité de toute une communauté ne peuvent être protégés par la liberté d'expression. Ils relèvent de l'Islamophobie, acte raciste avéré.
La liberté d'expression est un principe républicain en France que personne ne conteste.
Celle-ci ne peut toutefois permettre toutes sortes de dérives ni être un prétexte pour se soustraire à la justice.
Pour toutes ces raisons je m'associe à la plainte déposée par le CFCM et l'UOIF contre Charlie Hebdo.
Il est évident que Philippe Val se serait abstenu d'une telle provocation par lâcheté ou par crainte de tomber sous le coup d'une certaine loi s'il s'était agi d'une autre communauté ou de sa propre religion.
Je regrette que plusieurs hommes politiques se soient empressés au chevet de Philippe Val au Tribunal de Grande Instance de Paris. Ils savent bien que ce n'est pas le principe de la liberté d'expression qui est mis en cause mais un journaliste qui essaye de se soustraire à la justice sous prétexte de liberté d'expression.
Les pressions médiatiques et politiques exercées sur le Tribunal me laissent douter de la sincérité du verdict qui sera rendu.

Pour mieux connaître le candidat et son programme :
www.ben-mlouka-présidentielle-2007.fr http://benmlouka2007.blogspot.com


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