Hier, tous les enseignants du primaire et du secondaire ont regagné leurs établissements. Demain, ce sera la rentrée des élèves pour entamer une nouvelle année scolaire 2008-2009. Finies les vacances, c'est l'heure de la rentrée pour les enseignants du primaire et du secondaire. Malgré la chaleur et l'humidité de ce mois de septembre, profs et instituteurs se sont réunis hier avec leur directeur. Ils connaissent bien le cérémonial : le chef d'établissement annonce les nouveautés pédagogiques, le règlement intérieur, présente le bilan de l'année dernière, les nouveaux enseignants, fait élire les conseils de discipline et distribue les emplois du temps. Ces emplois constituent un vrai casse-tête pour les enseignants. Ils sont répartis selon les disciplines. Dans le secondaire, on donne aux profs leurs dix-huit heures de cours hebdomadaires. Plusieurs d'entre eux ont fait des vœux pour pouvoir travailler telles ou telles heures à la fin de l'année « Ces emplois du temps sont très difficiles à réaliser car il faut non seulement respecter les souhaits des professeurs et répartir équitablement les matières de classes... Oui, c'est vraiment un casse-tête à réaliser » nous dit un directeur d'établissement qui ajoute « Nous essayons d'être équitables et satisfaire les vœux des enseignants. Mais nous sommes soumis à des contraintes, à des contraintes de salles et du nombre d'élèves. Il nous arrive de léser certains mais on finit toujours par satisfaire les mécontents » Certains établissements imposent aux enseignants des heures supplémentaires par manque d'enseignants. Cela engendre souvent la grogne des profs qui préfèrent enseigner leurs dix heures. Sahbi prof de maths ne mâche pas ses mots « Personnellement, je refuse ces heures supplémentaires. Ca me fatigue et ça me stresse. A mon âge, je ne peux pas enseigner plus que 18 heures » Par contre dans certaines disciplines comme l'éducation islamique, plusieurs enseignants dans cette spécialité sont gâtés. Ils n'enseignent que 10 à 11 heures par semaine. C'est le cas de Najeh, prof d'histoire géo qui estime que « pour la première fois dans sa carrière que son emploi du temps devra comporter 14 heures de travail car la moyenne tourne toujours entre 22 et 20 heures ! » Une autre contrainte, ce sont les niveaux. Les instructions des inspecteurs sur ce sujet sont claires : 2 à 3 niveaux pour chaque enseignant. Ce n'est pas toujours vrai car on peut tomber sur des profs qui enseignent un même niveau comme le fait Najoua qui dit-elle « ça fait trente ans que j'enseigne les classes terminales. Bon, ça me fatigue dans la correction mais je me suis habituée à ce rythme » « Ces heures sup, ça plombe mon ambiance et ça me met sous pression » nous confie Azza. D'autres enseignants et ils ne sont pas nombreux sont partagés entre deux lycées et là leur emploi du temps est souvent chambardé. Rafik a eu du mal à enseigner l'année dernière « J'ai eu quatre niveaux et en plus le deuxième collège où j'enseigne est loin de mon foyer. Je ne peux pas rejoindre le bout et j'ai dû faire des sacrifices pour terminer l'année scolaire. » dit-il. Ceci sans oublier lorsqu'un enseignant tombe malade et que le directeur est obligé de disponibilité d'un autre enseignant de dispatcher les heures entre les collègues spécialisés dans la même discipline « Là affirme Souad ça nous énerve et personnellement je ne peux pas supporter le poids des autres. On pourra faire venir un intérimaire mieux que de supporter ces heures sup qui vraiment nous fatiguent »