Avoir des enfants, c'est l'un des objectifs du mariage. Mais si la majorité des couples accepte actuellement leur sort et admet parfaitement que sa procréation se limite au sexe féminin, certains maris s'acharnent encore pour avoir des garçons. Faute de quoi, la vie du couple devient une éternelle succession de scènes de ménage. Elle aboutit assez souvent aux divorces. Une telle situation pousse certaines femmes à vouloir obtenir un garçon par tous les moyens, comme dans le cas de cette affaire qui est en cours d'instruction à Tunis. La dame concernée avait déjà trois filles et elle était enceinte pour la nième fois. Elle avait déjà procédé à des Interruptions Volontaires de Grossesse « IVG » parce qu'il s'agissait de fœtus féminins. Son gynécologue traitant lui avait intimé l'ordre de faire de la contraception car son état de santé ne permettait plus d'avortement. Mais, sous la pression de son mari, la femme âgée de 38 ans était tombée enceinte encore une fois et c'était une fille comme d'habitude. Cette fois, le gynécologue a refusé d'opérer une IVG car la santé de la dame ne le permettait pas. Donc, cette dernière était obligée de garder le fœtus et elle a informé son mari qu'elle n'avait pas demandé le sexe du futur bébé lors de l'échographie. Entre-temps, la dame avait le cœur serré et ne savait pas quoi faire pour éviter la colère de son mari. Ses cogitations ont abouti à une conclusion que ce dernier allait inévitablement demander le divorce suite à la naissance de cette 4ème fille. Pour tenter d'éviter ce sort, la dame a pris contact avec une infirmière de l'hôpital où elle accouchait d'habitude et elle lui a demandé d'essayer de lui trouver une solution auprès de l'une des mères qui seraient tentées par une fille. Ladite infirmière lui a répliqué que l'opération était délicate et que personne n'accepterait une telle procédure. La dame angoissée a proposé mille dinars à l'infirmière si elle réussissait à substituer la fille annoncée par un garçon. La somme était alléchante et l'infirmière ayant déjà touché une avance, a promis de faire de son mieux. Le jour de l'accouchement, la maternité était pleine à craquer de dames accoucheuses. Du coup, l'infirmière avait attendu la naissance de la fille de sa complice pour effectuer une substitution avec le garçon d'une autre femme ayant accouché deux heures auparavant des suites d'une césarienne. La mère des filles était contente que la manipulation ait réussi avant que la seconde femme n'ait repris conscience. Mais, la manipulation a été découverte par la sage-femme de service qui était venue contrôler l'état de santé du nouveau bébé masculin souffrant d'une petite anomalie respiratoire. Elle avait crié au scandale lorsqu'elle avait trouvé un bébé féminin à sa place. Un contrôle général a été effectué tout autour de la maternité pour retrouver le bébé original. Après de multiples tractations et palabres entre les dames et le personnel hospitalier, le bébé masculin a été rendu à sa mère et le bébé féminin a retrouvé la sienne. Vu la gravité de l'incident, la sage-femme a tenu à faire un rapport à la direction de l'hôpital et la police a été informée de cette tentative de substitution de bébés. La mère incriminée a été interrogée. Elle a essayé de nier toute implication dans cette tentative de substitution. Mais, la police avait déjà fouillé dans son vécu et compris son désarroi. Pressée de questions, la mère des filles a avoué être derrière l'idée de la substitution et a raconté toutes les péripéties de l'affaire en donnant l'identité de l'infirmière qui avait procédé à la substitution des bébés. Les deux dames ont été arrêtées et elles comparaîtront bientôt devant la justice. Et dire que la femme a recouvert ses droits depuis plus d'un demi-siècle.