Ils sont seize officiellement reconnus somme agents de joueurs et figurent sur la liste diffusée sur le site de la FIFA. Leur fonction est connue quoique mal comprise sinon mal définie. Le même nombre, à peu près exercent sans attendre la régularisation de leur dossier administratif. Une quarantaine donc qui s'adonnent en Tunisie à ce nouveau métier. Beaucoup pour les trois pour cent des 28.000 footballeurs qu'on recense en Tunisie. Infime si on compare ce chiffre avec celui du moindre pays européen. Mais là n'est pas la question. Elle est dans son manque de professionnalisme et dans l'absence d'une tradition établie. Ce secteur nouveau que d'aucuns tiennent pour plus lucratif qu'il n'est, a besoin, à l'évidence d'être structuré pour rentrer dans nos mœurs sans les vicier. Les plus malins se contentent d'être simples correspondants de gros agents en Europe, uniquement intéressés par la montée du fin fond de l'Afrique de jeunes joueurs ambitionnant l'Europe et obligés à une halte dans un club tunisien, en attendant un appel d'air venant de l'autre côté de la Méditerranée. Du coup, la fonction d'un agent tunisien se rétrécit à un simple intermédiaire. Elles s'atrophie même en privant l'intéressé des transferts tuniso-tunisiens, car en maquignonnage nos clubs s'y reconnaissent et réglent entre eux, souvent sous la table, transferts échanges ou prêts. Mais le nouveau métier ne finit pas de susciter les vocations. De ceux qui, en mars et septembre de chaque année, se présentent à l'examen en croyant à la manne que le football fait miroiter à ceux qui de loin, croient qu'en s'affublant d'une blouse de maquignon, on devient courtier.