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Que faire face à des élèves ingérables ?
Pédagogie
Publié dans Le Temps le 23 - 09 - 2008

La classe, comme un groupe affectif est le lieu où se noue et se dénoue tout un réseau d'interrelations. Les enseignants tombent parfois sur des élèves difficiles et ingérables qui manifestent une attitude violente par leur comportement en classe.
Face à ces difficultés, l'école peut-elle offrir une meilleure intégration de ces élèves dans l'établissement et leur assurer une scolarité épanouissante ? Quelle pédagogie, quelle démarche adopter pour aider ces enfants à émerger de cette situation d'échec ?

Les classes difficiles, ce sont les classes où le pourcentage des élèves en difficulté est important. On peut distinguer deux niveaux de difficultés : celles liées à des problèmes de niveaux scolaires et celles liées à des problèmes de comportement ou d'attitude. Il est vrai que les enseignants se trouvent confrontés à la veille de la rentrée scolaire à des classes difficiles mais aussi à des classes disciplinées qui ne posent aucun souci pour le prof. Il est vrai comme nous l'a expliqué M. Samir prof d'arabe « une classe difficile est souvent constituée d'élèves en difficulté, en échec, mal dans leur peau, qui ont des problèmes personnels et psychologiques. Ces élèves sont souvent agressifs. Ils ne communiquent pas et qui refusent tout contact et tout dialogue avec autrui et notamment les enseignants et l'administration. » Jamel prof de français ajoute que « c'est un fléau pas général. On trouve dans une classe de bons élèves et quelques jeunes difficiles qui n'aident pas le prof à enseigner. Ils sont agités et font parfois le clown. Ils ne sont là que pour chahuter et faire rire leurs copains. Chose qui perturbe le déroulement des cours. Et plus souvent ils sont agressifs et n'obéissent aux normes établies par l'administration. Ce sont la plupart des adolescents. Personnellement, je refuse ce genre d'élèves qui deviennent insupportables durant l'année scolaire. Ils refusent de coopérer et de collaborer à réaliser tout projet demandé par le prof. Ils sont mêmes difficiles à l'égard de leurs amis. Ils ont des réactions souvent négatives. Ils sont souvent exclus et renvoyés de l'établissement » Il est vrai qu'une classe hétérogène, formée d'élèves disciplinés et d'autres perturbateurs ne peut pas fonctionner à merveille. Il en résulte des arrêts des cours, des altercations avec les profs, des insultes et souvent l'enseignant devint impuissant et incapable de sanctionner car il ne peut pas tenir sa classe. Les réactions des enseignants sont alors négatives à l'égard de ces élèves difficiles : des renvois des classes, des exclusions, des appels à l'ordre, des avertissements, des convocations des parents...
Porter un regard positif sur l'élève difficile
Face à ces difficultés, l'école a un rôle à jouer dans le traitement de ces cas difficiles. Elle doit leur offrir un meilleur accueil, leur permettre une scolarité assumée. Et là comme l'a dit M.Najeh enseignant « nous devrons accompagner ces élèves, voir leurs problèmes et porter un regard positif sur cette catégorie d'élèves. Il faudrait les motiver, suivre de près, remédier à leurs grosses difficultés scolaires tout en réduisant leurs comportements négatifs et perturbateurs. On pourra les repérer, étudier leurs cas et les accompagner dans leurs études » Cette prise en charge personnalisée a un intérêt majeur celui d'aider ces jeunes en difficulté à sortir de leur impasse car « ces élèves comme nous le précise un directeur d'établissement ont été le plus souvent rejetés de partout, de la société, de la famille, de leur entourage. Nous essayons de remédier à ces cas en mettant en place des cellules d'écoute et de conseil pour l'examen et le suivi de ces élèves en difficultés: Ces cellules d'écoute et de conseil (CEC) sont des permanences médicales au sein des établissements secondaires assurées par les médecins scolaires. Quant aux bureaux d'écoute et de conseil (BEC) : ce sont des permanences au sein de nos écoles assurées par le conseiller d'information et d'orientation, le médecin scolaire de l'établissement et le travailleur social de l'établissement. La consultation de l'enseignant est aussi primordiale car le prof est le premier en mesure de donner des constatations sur l'élève en difficulté et de cibler les maux dont il souffre. Il peut proposer un programme adéquat afin de faciliter sa progression en milieu scolaire. Cela permettra de faire un bilan sur ses difficultés : sont-elles dues à un manque de concentration, à un repli sur soi, à un manque de compréhension ou à des troubles de l'apprentissage ? Le suivi scolaire régulier est important voire fondamental. L'élève a besoin d'être aidé par quelqu'un d'autre. Souvent, la présence d'une personne extérieure peut donner de meilleurs résultats, car elle évite la lutte et la contrainte. C'est à partir de ces constats et questionnements que s'engage la réflexion. L'objectif premier est de dépister précocement les enfants présentant des difficultés scolaires, mais aussi ceux que nous qualifierons d'enfants « à risques » . Deuxième objectif : essayer d'aider ces enfants, en orientant ceux pour lesquels cela est jugé utile vers des bilans et des rééducations assurés par les membres des réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté ou certains professionnels de la santé comme les médecins scolaires, les neuropédiatres, les pédopsychiatres, les orthophonistes, les psychologues...Bref aux grands maux, les grands remèdes. Poser un regard positif sur un enfant en difficulté n'est pas toujours facile, mais c'est ce qu'il l'aidera le plus. Faites-lui confiance. Il pourra retrouver ses repères et réussir de nouveau sa vie scolaire


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