Tunis-Le Temps : Ce proverbe arabe très usité en Egypte, illustre le paroxysme de la lâcheté et le plus haut de gré de la cruauté. Mais c'est toujours une image cruelle certes, mais qu'on ne peut facilement rencontrer dans la réalité. Et pourtant ce fut ce qui arriva dans la présente affaire où un vieillard trouva la mort après avoir été attaqué à l'arme blanche par des malfaiteurs dans sa boutique. Il était commerçant et père de sept enfants auxquels il avait toujours subvenu à leurs besoins sans les laisser manquer de rien. Il gagnait sa vie à la sueur de son front et se comportait dignement sans tendre la main à qui que ce soit même si le commerce qu'il tenait dans une zone rurale à Sousse connaissait des périodes de vaches maigres. Le jour du drame,il sortit de son domicile comme d'habitude après le Shour, à l'aube, pour rejoindre son commerce. Dès qu'il entra dans sa boutique, il entendit frapper à la porte et demanda qui était là. Quelqu'un lui répondit qu'il était un client et un ami. Confiant le commerçant ouvrit la porte, mais fut surpris par deux autres personnes qui, sans crier gare, envahirent la boutique, après que l'un d'eux porta un coup de couteau au commerçant, en plein dans l'abdomen. Ils purent faire main basse sur l'argent qu'avait placé la victime dans le tiroir caisse Celui-ci s'affaissa sur le sol en alertant par ses cris, sa famille, la boutique étant attenante à son domicile. Ses filles accoururent au secours de leur père qu'ils trouvèrent devant le magasin, gisant dans son sang, et aperçurent deux personnes qui fuyaient en courant. Le commerçant qui perdit beaucoup de sang, ne put être sauvé , malgré les soins qui lui furent prodigués par l'équipe médicale de l'hôpital où il a été transporté, et succomba à ses blessures. Cependant avant de perdre conscience, il donna à ses filles le signalement et les noms de ses agresseurs, qu'il connaissait parfaitement. Ces renseignements ont été communiqués à la police et les agents de la brigade criminelle ne mirent pas beaucoup de temps pour les arrêter. Pour le moment ils sont au nombre de quatre, dont l'un, aux dires du frère de la victime était allé à l'enterrement de celle-ci avant de disparaître. C'était peut-être un moyen pour éloigner les soupçons et noyer le poisson. L'enquête se poursuit afin de déterminer la responsabilité de chacun dans cette agression qui tourna au drame et dont seul mobile était l'argent !