La direction de la société ALKIMIA s'est récemment réuni avec les analystes afin d'exposer la situation de la société en 2006 et ses perspectives d'avenir. Le résultat dégagé par la société en 2006 a été en régression de 30% par rapport à celui réalisé en 2005 soit un résultat net en 2006 de 7,9MDT contre 11.3MDT en 2005. Malgré ce résultat en baisse, Ali Ben Ali a affirmé que la société a produit au cours de l'année 2006, 141490 tonnes de STPP dépassant ainsi son objectif fixé de 140 000 tonnes. De même et du côté livraison, la société a enregistré des ventes de 141 476 tonnes de STPP pour un objectif de 140 000/an. Le coût des matières premières principalement le prix de l'acide phosphorique demeure élevé, il est passé de 368$/T au début de l'exercice 2006 à 390,12 dollars/T à la fin de l'année et le cours de la lessive de soude est passé de 346 dollars/T à 369 dollars/T durant la même période. Malgré cette augmentation des coûts des matières premières, la société a maintenu le prix de vente de la tonne de STPP sur le marché local de 700 DT pour un coût de revient de 713DT la tonne et d'ailleurs cette perte a été comblée par le marché export. Ces faits ont contribué, d'après la direction de la société, à la recherche d'un produit qui est le sulfate de sodium vendable au même titre que le STPP. Une étude est en cours de réalisation, en 2007, sur Sabkhat Om EL Khir, au gouvernorat de Tataouine, c'est un investissement qui coûtera 350mDT pour une production de 100 000T/ an. En 2007, l'augmentation des matières premières a été répercutée sur le prix de vente qui a été ramené à 760 DT la tonne sur le marché local. Concernant les projets en cours, la société a annoncé que la date de la fin des travaux de l'usine en Algérie est arrêtée pour la fin de l'année 2007, le démarrage fixé est prévu pour janvier 2008. Quant au projet de l'Arabie Saoudite, le PDG a annoncé que subsistent encore des divergences entre les deux parties quant au procédé de fabrication qui sera retenu pour la future usine. Une réunion devrait être tenue incessamment pour clarifier la situation avant la tenue de l'assemblée générale qui décidera sur les modalités finales du projet s'il y a lieu. Cette même assemblée qui se réunira au mois d'avril 2007 portera aussi sur la nomination d'un deuxième commissaire aux comptes et l'affectation du résultat net d'impôt. Pour les objectifs de 2007, la société vise encore la réalisation d'une production et une livraison de 140 milles tonnes et la maîtrise des coûts.
SOTUVER : Fitch abaisse la note à Long Terme "Fitch Ratings a abaissé la note nationale à long terme de la Société Tunisienne de Verres « SOTUVER » de 'BB-(tun)' à 'B+(tun)'. Fitch estime que la faiblesse de la performance opérationnelle de la SOTUVER (qui a été inférieure aux prévisions durant les deux dernières années), pourrait se prolonger sur le court terme du fait d'une conjoncture difficile et ce malgré les efforts déployés par la société pour réduire ses dépenses d'exploitation. La baisse des notes de la SOTUVER reflète également l'augmentation de l'endettement de la société avec un ratio de Dette Nette Ajustée/EBITDAR passé de 4,1x à fin 2004 à 6,5x à fin 2005 sous l'effet d'un revenu d'exploitation en baisse alors que la dette nette totale est restée stable à 26,8 Mio TND. En outre, le ratio de couverture des charges financières s'est affaibli de 3,2x à 2x sur la même période. Les cash flow de la SOTUVER restent faibles et sa liquidité est serrée. Il est peu probable que les ratios d'endettement de la SOTUVER s'améliorent sur le court terme d'autant plus que la société va devoir contracter une dette additionnelle pour financer ses investissements de l'ordre de 1,3 Mio TND prévus pour 2007. Les notes continuent à refléter la position quasi-monopolistique de la SOTUVER sur le marché tunisien de l'emballage en verre. Néanmoins, il y a lieu de souligner une intense concurrence des emballages de substitution (PET, aluminium...) et la forte concentration des ventes induisant d'une part une certaine instabilité dans les ventes et d'autre part une pression sur les prix. Fitch reconnaît les efforts entrepris par la SOTUVER pour gagner des parts de marché à l'export mais relève que ces gains ont parfois été réalisés au détriment de la rentabilité. Les notes de la SOTUVER tiennent également compte du potentiel de croissance des ventes locales qui résulterait de l'évolution de la demande de bouteilles non retournables pour le vin et la bière. Suite au récent décès du principal actionnaire de la SOTUVER, des spéculations ont été émises au sujet de possibles changements dans l'actionnariat, la stratégie et la gestion de la société. S'ils se confirmaient, de tels changements pourraient modifier le profil de risque de la société.