Après le ramadan et les vacances prolongées de l'aïd, ce n'est qu'à partir d'hier que les élèves et les enseignants ont finalement repris les cours. Et pourtant, à ce jour, les mutations d'une classe à une autre et d'un lycée à un autre sont encore à l'ordre du jour. Certains professeurs attendent encore des réponses à leurs demandes de permutations présentées aux directions régionales depuis juin dernier. Par la logique des choses, une demande de permutation signée par les deux professeurs du même grade et enseignant la même discipline et par leurs directeurs d'établissement respectifs ne devrait pas poser de problèmes. La réponse à une telle demande devrait être rapide et positive et pourtant on est surpris d'apprendre qu'il faut des mois et des mois pour répondre que ce soit positivement ou négativement. Aux directions régionales comme au ministère, c'est toujours le black-out. Comme si le professeur n'avait pas le droit d'avoir une réponse à sa demande et n'avait pas le droit de connaître la raison du refus. A titre d'exemple, à la direction régionale de Ben Arous, l'agent de réception est la seule personne qu'on peut contacter facilement. Chaque professeur doit écrire sur un petit bout de papier la raison de sa visite et ce qu'il désire savoir. Ensuite, il doit attendre pendant de longues minutes pour que l'agent de réception revienne et lui réponde. Quant aux autres agents administratifs, eux ils ne communiquent pas. Comme s'ils détenaient un secret d'Etat. Le ministère de l'Education et de la Formation doit prendre des mesures d'urgence pour mettre son administration au diapason des nouvelles technologies. Les réponses aux mutations et aux permutations doivent être rapides et instantanées et par mail s'il le faut. Pourquoi attendre toujours la rentrée pour affecter des professeurs alors que le nombre des professeurs qui partent à la retraite est connu des mois à l'avance. Le nombre des nouveaux établissements et des professeurs qui y seront affectés est aussi connu à l'avance. Tout comme le nombre des admis au CAPES. Ce manque de transparence ne peut qu'encourager les gens à affirmer encore et toujours que sans les pistons on ne peut jamais rien faire. Sinon pourquoi attendre des mois pour avoir une réponse à une simple demande de permutation ? Et pourquoi pourrait-elle être négative si les deux professeurs sont tous les deux titulaires et enseignent la même discipline ? Ne sait-on pas qu'un professeur qui enseigne à des centaines de kilomètres loin de chez lui et qui doit faire la navette chaque jour ne peut être que démotivé et cela peut affecter directement son rendement ?