En ce mois d'octobre (du 19 au 26), six femmes cinéastes tunisiennes prendront part au programme d'échanges entre femmes de divers horizons : (Afrique du Nord, Proche-Orient et Royaume-Uni), concocté par le British Council. Il s'agit de Afef Ben Mahmoud, Noujoum Ben Hamouda, Meriem Triki, Wissal Ben Halima, Insaf Arafa et Hanène Marmouch. C'est un nouveau projet qui a été lancé en 2007 par British Council à l'occasion de la fête internationale de la femme dans le but de promouvoir et d'encourager la mise en place d'un réseau de relations entre des femmes de l'Afrique du Nord, du Proche-Orient et du Royaume-Uni et de remettre en question tant les attitudes que les opinions, sur le type de carrières considérées comme « convenables » pour les femmes. Le programme tentera par ailleurs d'aborder la question des objectifs et indicateurs internationaux pour une plus grande participation des femmes à la vie publique et leur émancipation économique. Séminaires et débats à tous les niveaux ponctueront les différents volets du projet. En parallèle, une exposition sera montée pour la circonstance et fera l'objet d'une tournée au Royaume Uni et dans les pays concernés. Une manière d'enrichir le débat et d'encourager femmes et hommes à réviser les stéréotypes sur le rôle que les femmes peuvent et doivent jouer dans la vie publique.
Qui prend part à ce projet ? Des femmes qui occupent des professions libérales au Royaume-Uni et dans sept pays Arabes : la Tunisie, l'Egypte, le Liban, le Maroc, la Syrie, la Jordanie et la Palestine, auront à parler de leurs expériences respectives dans le but d'offrir aux femmes des opportunités afin de prendre part au marché du travail. Et aussi, pour s'attaquer aux barrières et stéréotypes sur le type de carrières jugées appropriées pour les femmes et celles considérées du ressort des hommes. Autrement dit, que ce soit les Tunisiennes (cinéastes), les Palestiniennes (architectes), les Syriennes (chercheuses), les Jordaniennes (femmes d'affaires), les Marocaines (sportives), les Egyptiennes (juges) ou Libanaises (informaticiennes), elles auront à motiver d'autres femmes à envisager d'autres champs d'activités professionnelles tout en évoquant les défis auxquels elles ont fait face mais aussi la satisfaction qu'elles ont éprouvée à travailler dans des carrières qu'elles s'étaient choisies. La question des « femmes au travail », concerne également les décideurs politiques et les commissions nationales des femmes qui doivent travailler de concert au niveau de l'emploi destiné aux femmes en mettant en place les politiques et structures appropriées pour soutenir ces initiatives.