Les services de contrôle des boucheries ont remarqué qu'une carcasse de bœuf, retrouvée chez un boucher à Bab Jazira, ne provenait pas des circuits contrôlés et qu'elle ne possédait pas les homologations nécessaires pour la vente en public. Ce simple constat anodin d'une infraction coutumière a mis la police sur les traces d'un vaste réseau de trafic de bétail. Une enquête était en effet en cours sur les réseaux d'écoulement de bœufs et de vaches volés du côté de Béja. Les enquêteurs de l'affaire avaient privilégié au départ la piste d'un trafic à travers la frontière algérienne. Mais l'incident avec le boucher, auquel un enquêteur de l'affaire sur le trafic de bétail de Béja a assisté par hasard, a donné à ce dernier l'idée d'orienter autrement ses investigations. L'enquêteur a effectué de nouvelles recherches qui ont permis de confirmer que le boucher contrôlé au hasard constituait l'un des points de chute du vol de bétail et qu'il achetait du bétail volé. La suite de l'enquête a révélé que les lascars vendaient les bœufs et les vaches volés à trois boucheries implantées respectivement à Tunis, Grombalia et Menzel Témime. Le boucher tunisois a mis les enquêteurs sur les traces des voleurs en révélant leurs identités. Il s'agit d'un trio possédant un camion " OM 40 " qui ont sévi sur l'axe routier Béja- Boussalem - Jendouba et ont causé du mal à beaucoup d'éleveurs. Les voleurs ont été arrêtés et l'instruction suit son cours pour découvrir d'autres ramifications éventuelles à ce trafic.