L'agence japonaise de coopération intenationale (JICA) a fusionné, le 1er octobre 2008, avec la Banque japonaise de coopération internationale (JBIC) pour donner naissance à la nouvelle JICA. Celle-ci devient ainsi la première organisation de coopération bilatérale dans le monde et la seconde en matière de coopération internationale après la Banque mondiale (BM), a déclaré M. Satoschi Machida, directeur général représentant permanent de la JICA en Tunisie. Il a ajouté, au cours d'un point de presse, tenu, jeudi, au siège de l'ATCE, qu'en somme cette fusion fait de JICA la plus importante organisation mondiale pour l'aide publique au développement (APD), dotée d'un budget de quelque 1.000 milliards de yens (6,8 milliards d'euros), d'une centaine de bureaux dans le monde employant quelque 1.600 personnes. En effet, en comparaison avec d'autres organismes internationaux donateurs, le budget en 2008 de la nouvelle JICA est de l'ordre de 10,280 millions de dollars sachant que celui de la BM est de 19,634 millions de dollars, la Banque asiatique de développement 6,851 millions de dollars et l'Agence américaine pour le développement international (USAID) est de 3,976 millions de dollars. Les 3 S Cet organisme unique d'exécution de l'aide du gouvernement japonais associera la coopération technique, la coopération financières (prêts en yen) et la coopération financière non remboursable (dons), qui seront traitées avec un effet plus important de synergie en utilisant comme slogan les 3 S, à savoir Speed-Up (mise en œuvre de l'aide plus rapide), Scale-Up (élargissement des effets de l'aide) et Spread-Out (concernant la diffusion et la vulgarisation des effets de l'aide. La nouvelle JICA sera donc plus efficace et plus sensible aux besoins réels des pays du tiers-monde et pourra leur proposer une coopération technique renforcée et des dons et prêts en yens japonais. La directrice de l'aide publique au développement (APD) japonaise, Sadako Ogata, avait appelé à augmenter même son budget pour l'APD, constatant que la Chine marquait des points sur ce terrain en Afrique. Par ailleurs, la Conférence de Tokyo pour le développement de l'Afrique (Ticad IV), qui s'est tenue au Japon, a mis l'accent sur l'accélération de la croissance, la sécurité humaine, l'environnement et les changements climatiques. La priorité étant donnée au continent africain. Lors de ce sommet, auquel ont participé plus de 50 pays africains, le Japon s'est engagé à doubler son APD envers l'Afrique, de 580 millions d'euros par an à 1,16 milliard d'euros en 2012. La Tunisie est un pays bénéficiaire, mais aussi un acteur pour la réalisation de ces objectifs, notamment à travers la coopération Sud -Sud.
Projets en Tunisie En Tunisie, la Jica a entamé ses actions en 1975 par l'envoi des jeunes volontaires et la formation au japon, ensuite par des interventions en réalisant des études de développement, des projets de coopération technique, le don d'équipements et la coopération Sud-Sud. Comme exemples actuels de la coopération technique de la Jica , le projet de «la gestion durable des ressources de la pêche côtière en Tunisie», «l'étude du plan directeur pour l'amélioration de la qualité / productivité», «le soutien aux personnes porteuses de handicap à travers le programme des volontaires». L'Agence mène ses activités par le renforcement de la mise à niveau des l'industries tunisiennes la protection de l'environnement, le développement social, régional et la coopération sud/sud. Pour le financement la Jbic a pour mission de soutenir les efforts d'auto-assistance à des pays en développement comme la Tunisie où d'ailleurs, des financements sous diverses formes ont été accordés par le japon à de nombreux projets. En effet, il est important de rappeler que la Jbic a financé quelques 35 projets en Tunisie pour un montant global d'environs 2,4 milliards de dinars. C'est suite à un financement de la Jbic que le pont entre Radès et La Goulette sera bientôt achevé. La construction de l'autoroute entre El Jem et Sfax, le projet de développement du parc technologique et scientifique de Borj Cédria, le projet d'alimentation en eau potable de zones rurales, etc. A noter que l'aide publique au développement de la JICA a atteint depuis son implantation en Tunisie en (1975) 272 MDT portant sur la coopération technique, 51 MDT de dons et 3000 MDT de prêts.