Les partisans de McCain préfèrent ignorer les sondages * Des moments forts d'une campagne sans précédent Le Temps-Agences - Barack Obama reprend un point à son rival John McCain dans le dernier sondage Reuters/C-SPAN/Zogby, qui lui confère six points d'avance à deux jours de l'élection présidentielle américaine. Le candidat démocrate est crédité de 50% d'intentions de vote au plan national, contre 44% pour son adversaire républicain. Samedi, son avance était estimée à 5 points. L'étude, menée par téléphone, est assortie d'une marge d'erreur de 2,9 points. "Il reste deux journées entières avant l'élection, et de toute évidence, tout peut arriver, mais on voit mal ce que McCain peut bien faire à présent", a estimé le sondeur John Zogby. Les résultats du sondage durant le week-end montrent que les deux candidats ont consolidé leur avantage auprès de leurs bases électorales : les femmes et les indépendants pour Obama, les personnes âgées et les conservateurs pour McCain. Les études nationales donnent toutes l'avantage à Obama, qui semble également devoir l'emporter dans plusieurs Etats clés du scrutin. Selon le sondage Zogby, Obama est largement en tête auprès des électeurs ayant voté à l'avance. Le sénateur de l'Illinois aurait été choisi par 56% de cette catégorie, contre 39% pour son adversaire. L'électorat féminin et indépendant accorde toujours son soutien à Obama, quoique avec une marge plus réduite qu'auparavant. Le candidat démocrate a 8 points d'avance auprès des femmes et 10 auprès des indépendants. Le sénateur de l'Arizona conserve quant à lui son avance auprès des électeurs blancs, qui sont 54% à dire vouloir voter pour lui, contre 40% pour Obama. Ce dernier reçoit en revanche le soutien de 93% des électeurs noirs et de 65% des hispaniques. Les intentions de vote des autres candidats sont inchangées, avec 2% pour l'indépendant Ralph Nader et 1% pour le libertarien Bob Barr. Environ 2% des électeurs restent indécis. Ce sondage roulant a été mené entre mercredi et vendredi auprès de 1.201 électeurs se disant presque sûrs d'aller voter -------- Les partisans de McCain préfèrent ignorer les sondages
Le Temps-Agences - A deux jours de l'élection américaine, les partisans du candidat républicain John McCain gardent espoir et refusent de se laisser abattre par les sondages annonciateurs de mauvaises nouvelles. Certains, pour se rassurer, préfèrent même ignorer les enquêtes d'opinion qui continuent de donner Barack Obama en tête au niveau national et dans de nombreux Etats indécis où se jouera le sort de l'élection,demain. "Je ne crois pas les sondages, pour vous dire la vérité. Je reste optimiste", déclarait samedi Pam Heminger à l'occasion d'un meeting à Springfield, en Virginie. D'autres pensent même que les sondages sont biaisés, à l'instar de certains médias qu'ils jugent partiaux dans la dernière ligne droite de la campagne. "Je ne fais pas attention aux sondages. Je pense qu'ils sont conçus pour influer sur les émotions des gens", affirme Jan Ogle. Jim Gilmore, candidat républicain au Sénat en Virginie, a fait écho à ce sentiment répandu au sein de la base du parti lors d'un meeting en compagnie de McCain, à Newport News. "Les sondages ont été conçus pour décourager nos électeurs de se rendre aux urnes", a déclaré Gilmore, qui accuse près de 30 points de retard sur son rival démocrate Mark Warner. "Nous n'allons pas laisser cela se passer." Obama continue de faire la course en tête. D'après le site internet Real Clear Politics, qui compile des sondages, le sénateur de l'Illinois est crédité d'une avance de 6,8 points sur McCain au niveau national. Dans le dernier sondage Reuters/C-SPAN/Zogby publié dimanche, le sénateur de l'Illinois reprend même un point à son rival John McCain et possède six points d'avance à deux jours du scrutin. Mais les conseillers du candidat républicain assure qu'il est en train de combler son retard. McCain, lui-même, ne semble pas se laisser décourager par ces prédictions. "Les experts ont écrit que nous étions finis comme ils l'ont déjà fait de nombreuses fois avant. Que Dieu les bénisse !", a déclaré McCain à Newport News. "Nous avons quelques points de retard mais nous remontons." Tous ses partisans ne semblent pas en être si sûrs. Genevieve Godlewsky, une retraitée du New Jersey, préfère s'en remettre à la prière pour empêcher une victoire d'Obama, qui transformera selon elle les Etats-Unis en un pays marxiste. "S'il vous plaît, nous ne voulons pas tomber en esclavage. Sainte Mère de Dieu, bénis nous, aide nous. Je suis très inquiète." -------------- Des moments forts d'une campagne sans précédent
Le Temps-Agences - Le "fist bump" de rappers de Barack et Michelle Obama, le rouge à lèvres de Sarah Palin, Joe le Plombier de McCain, les larmes d'Hillary Clinton: ces images et quelques autres auront marqué la campagne électorale aux Etats-Unis. Mais de combien se souviendra-t-on? Cela dépendra sans doute du résultat du scrutin présidentiel de demain. Si Barack Obama devient président, il pourrait bien heurter son poing contre celui de son épouse Michelle, comme il l'a déjà fait pendant la campagne dans un "fist bump" affectionné par certains rappeurs ou sportifs. Mais cette fois à la Maison Blanche. Si John McCain s'impose, l'imitation peu flatteuse de sa colistière Sarah Palin par la comédienne Tina Fey dans l'émission "Saturday Night Live" pourrait bien rester "l'image de l'élection 2008", estime pour sa part Robert Thompson, professeur à l'université de Syracuse. On se souviendra aussi de Barack Obama qui avait déclenché une mini-tempête médiatique en s'attaquant indirectement à Sarah Palin. "Vous pouvez mettre du rouge à lèvres à un cochon. C'est toujours un cochon", avait-il déclaré lors d'un meeting de campagne. Hillary Clinton, longtemps opposée à Barack Obama pour l'investiture démocrate, s'était lancée quant à elle dans un récit de son arrivée en Bosnie sous les balles de snipers, ce qui ne s'est jamais produit. Autre image qu'on retiendra sans doute de l'épouse de l'ex-président Bill Clinton: les larmes qu'elle a retenues lors d'un meeting avant les primaires du New Hampshire. John McCain, pour sa part, n'avait pas hésité à comparer Barack Obama à une célébrité "people" de plus, au même titre que Britney Spears ou Paris Hilton. Ce qui avait suscité une vive réaction de cette dernière. Autre star involontaire de la campagne, "Joe le Plombier", Joe Wurzelbacher de son vrai nom, qui avait interpellé Barack Obama sur sa politique fiscale. John McCain a fait souvent référence à cet homme, soulignant qu'il serait la première victime des réformes fiscales démocrates. On retiendra aussi sans doute le moment où les candidats ont su qu'ils représenteraient leur parti à l'élection présidentielle, ou l'instant où l'annonce a été officielle. Pour Barack Obama, la lutte aura été longue face à Hillary Clinton. John McCain avait su beaucoup plus tôt qu'il représenterait les républicains pour l'élection.