Si, dans son ensemble, l'opinion sportive nationale a salué la décision prise par le président de la JS de sanctionner Mohamed Laâbidi pour son indiscipline et les propos inconvenants qu'il a tenus à l'encontre de son coach, Tarek Thabet, il n'en demeure pas moins que des divergences commencent à émerger, ces derniers jours, au sujet de la nature des sanctions retenues et de la part de responsabilité du staff technique et du B D de la JS dans les écarts de conduite dont Laâbidi a été toujours l'auteur. D'abord, au niveau des sanctions, l'on soutient de plus en plus parmi les supporters de la JS que, contrairement à la sanction financière dont l'impact dissuasif est assuré, la mise à l'écart de Laâbidi nuit au club plus qu'elle ne le sert. Quel intérêt, se demande-t-on, en effet, l'association peut-elle avoir en se privant des services d'un joueur qu'elle continue à payer normalement ? Pourquoi encore priver de compétition un joueur que l'on continue à encadrer techniquement, quand bien même cela se ferait au sein de la catégorie "Espoirs" ? Le spécialiste des balles arrêtées n'aurait-il pas servi au moins à faire gagner à son équipe les deux points que la nonchalance de Seïko a dilapidés devant le CAB ? Le mettre sur le banc des remplaçants et le priver de capitanat n'auraient-ils pas suffi à faire retrouver ses esprits à un joueur qui n'a pas la tête de ses jambes ? Quant à la responsabilité du staff technique et du BD, elle est beaucoup citée comme l'un des facteurs ayant "aidé" Laâbidi à redoubler d'errements sur le terrain et de dérives en dehors. L'on reproche, en effet, à Tarek Thabet, de n'avoir composé qu'avec le seul profil technique du joueur et de ne s'être guère soucié de sa fragilité (voire de sa précarité !) psychologique et mentale. Le résultat en est que trop de liberté lui a été laissée dont il a, par moments, un peu trop abusé au vu et au su d'un BD, ou plutôt de ce qu'il en reste, en proie à toutes les divisions et au sein duquel cohabitent toutes les tendances contradictoires allant du laxisme le plus permissif à la fermeté la plus excessive. Morale de l'histoire : en gaffant, Mohamed Laâbidi a été sacrifié sur l'autel des erreurs de bien intervenants au sein de Jendouba - Sports !