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Lacunes, dysfonctionnements et obstacles
Artisanat
Publié dans Le Temps le 13 - 11 - 2008

La journée de sensibilisation organisée récemment par la Chambre de Commerce et d'Industrie de Sfax, à l'intention des artisans de la région a vraiment tenu toutes ses promesses dans la mesure où elle a permis de mettre à nu les lacunes, les dysfonctionnements et les obstacles qui entravent la promotion du secteur de l'artisanat, encore incapable de faire la percée escomptée sur le plan européen, pour ne pas dire qu'il s'est fait, là-bas, une image négative, aux dires de commerçants de l'hexagone.
Pourtant, le secteur de l'artisanat bénéficie de moult incitations censées lui donner une impulsion d'une autre dimension à même de lui baliser l'accès aux marchés extérieurs et plus particulièrement au marché européen.
Le mérite de la journée de Sfax est d'avoir offert l'opportunité justement d'établir un bon diagnostic de la mévente de notre artisanat, déjà en France, pays d'environ 64 millions d'habitants et a fortiori dans tout l'espace de l'Union Européenne qui en compte plus de 460 millions. Loin des stéréotypes, du discours politique flatteur ou du discours académique trop pédant et trop fastidieux, les propos tenus par Mme Samira Paquier, commerçante d'origine tunisienne, invitée à cette journée, ont été empreints d'une grande franchise qui a permis de mettre le doigt sur les causes de marginalisation de l'artisanat national sur le marché européen. Sa parfaite connaissance de tout ce qui touche à ce secteur et plus particulièrement les griefs de la clientèle occidentale à son encontre, ainsi que son franc-parler, ont été on ne peut plus utiles et instructifs.
Quels sont les freins, obstacles, pierres d'achoppement et autres facteurs qui gênent l'essor de notre artisanat et contrarient son expansion sur les marchés extérieurs ?

Freins et obstacles
L'une des causes qui ralentissent le développement de notre économie, en général, et le secteur de l'artisanat, en particulier, est sans doute la fâcheuse tendance à la suffisance chez bon nombre de nos compatriotes, tendance due sans doute au bond quali-quantitatif réalisé par le pays, particulièrement dans le domaine économique et à l'image surfaite de nous-mêmes, une image par trop reluisante, relayée, par suivisme et amplifiée par les médias. Conséquence : on en oublie ou on en omet sciemment de reconnaître que notre leadership dans certains domaines est soit menacé soit déjà compromis par nos concurrents directs qui, à force d'œuvrer pour rattraper leur retard, ont fini par émerger et nous distancer. Leur menace est d'autant plus sérieuse qu'ils disposent souvent de ressources naturelles dont nous sommes dépourvus, qu'ils ont des marchés plus intéressants et plus attractifs, du point de vue dimension que le nôtre, qu'ils suivent de près les progrès réalisés chez nous et ailleurs, qu'ils tirent profit de notre expérience et surtout, qu'ils ont pris conscience du fait que leurs ressources naturelles sont épuisables. D'ailleurs, même du point de vue qualité, voire supériorité de nos ressources humaines qui est la principale source de notre fierté nationale, il n'est pas dit que la pérennité de ce précieux atout soit toujours garantie avec les nouvelles réformes de notre système éducatif. De la sorte, il n'est pas sûr que nous continuions, à l'avenir, de servir d'exemple et de modèle. A certains égards, nous risquerions d'être un jour dépassés par les événements.
La mentalité de nos artisans en général et de la plupart de nos commerçants qui vendent des produits de l'artisanat, est un autre frein à la promotion de notre artisanat à l'étranger. Les premiers pèchent par leur notoire absence de ponctualité et de respect des rendez-vous et des délais : quel citoyen, n'a pas eu, en effet, maille à partir avec un ébéniste, un menuisier, un maçon, un tailleur ou un tôlier ? Qui n'a pas souffert des négligences, travail bâclé, retards dans l'exécution des tâches convenues ou non respect des délais fixés ? Quant aux commerçants opérant dans le secteur de l'artisanat, ils sont, à quelques exceptions près, obnubilés par l'appât du gain et qui plus est, du gain rapide et facile quitte à user de moyens et de procédés à la fois illégaux et immoraux : racolage et harcèlement des touristes dans les souks, fraude sur la qualité... Ils confondent sens des affaires avec affairisme, mêlent flair et opportunisme de mauvais aloi et prennent les touristes soit pour des richards peu regardants sur les dépenses, soit pour des pigeons, soit pour des canards à plumer, tablant, à tort, d'ailleurs sur leur ignorance des prix, ce qui est totalement erroné dans la mesure où les touristes sont depuis belle lurette bien renseignés et s'informent d'autant plus soigneusement qu'avec l'expansion du tourisme de masse, la frange de touristes accueillie par notre pays est loin d'appartenir à la jet-set. Avec le marasme économique qui dure dans les pays occidentaux depuis l'embargo du pétrole, l'ère bénie, du touriste volontiers dépensier, distribuant généreusement les pourboires et s'approvisionnant sans compter en cadeaux et autres souvenirs, est bien révolue. D'ailleurs, c'est au cours de cette époque que nos apprentis commerçants ont acquis leurs mauvais réflexes. Le boum du tourisme dans les années soixante, faut-il le rappeler, avait pris de court tout le monde à cause de l'absence quasi-totale de traditions dans notre pays. En un mot, l'inadaptation du facteur humain est à l'origine de la plupart des dysfonctionnements et problèmes nés à cette époque et qui persistent jusqu'à nos jours.

Mauvaise finition
Ceci nous amène à évoquer un autre facteur préjudiciable à l'image du produit artisanal tunisien, en l'occurrence, la mauvaise finition . Cette négligence est la résultante de deux facteurs : la cupidité des commerçants, d'une part, et l'excès de marchandage des clients, particulièrement étrangers, obnubilés à l'excès par la peur de l'arnaque. C'est malheureusement l'image de notre produit qui en pâtit. Véhiculée en dehors de nos frontières, cette mauvaise image lui ferme les portes des magasins à l'étranger où, il « se trouve vraiment marginalisé, incapable qu'il est de rivaliser avec les produits en provenance du Liban, de la Syrie et du Maroc qui ont, eux, bonne presse dans les pays occidentaux où l'on enregistre un remarquable engouement pour le produit oriental en général. », déclare Mme Paquier.
Ces propos sur le goût prononcé pour l'artisanat oriental sont d'ailleurs corroborés par J. Babin, écrivain breton, auteur de publications sur le patrimoine de sa région, venu en Tunisie à la recherche d'un thème mais également pour établir des contacts commerciaux et dénicher d'éventuels associés tunisiens, dans le créneau du produit haut de gamme : « On assiste , dit-il, de nos jours, à un revirement dans le goût de la clientèle française lequel goût est de plus en plus prononcé pour l'authenticité et le retour aux racines. Et comme nous avons de solides liens de partage voire des liens familiaux avec la Tunisie, je suis venu prospecter le marché tunisien où je me focaliserai sur le haut de gamme et plus particulièrement sur tout ce qui porte le sceau de l'originalité et de la qualité comme le tapis de Kairouan, la céramique, le bois d'olivier etc. »
Ainsi, il ne tient qu'à nos artisans et autres exportateurs de tirer profit de cette nouvelle tendance qui se traduit par une forte demande occidentale en produit artisanal oriental pour que nos produits occupent une place de choix dans les rayons et les étagères des boutiques et autres magasins européens, en attendant de se faire apprécier auprès de la clientèle asiatique et américaine.
En effet, la Tunisie foisonne d'artisans au savoir-faire ancestral indéniable, capables de produire des chefs-d'œuvre, mais dont l'art est souvent galvaudé par la nécessité de s'adapter aux exigences du marché touristique local où la concurrence et l'appât du gain rapide priment généralement sur toute autre considération de qualité et de bonne réputation. Cette fâcheuse tendance à privilégier l'immédiat au détriment du moyen et long termes est donc absolument à bannir.
Œuvrer dans la perspective du long terme pour asseoir une solide réputation à nos produits artisanaux, revient à dire, outre le critère de qualité, qu'il est impératif, pour en assurer la promotion sur les marchés extérieurs, à concevoir toute une stratégie où il sera tenu compte de tous les critères adéquats, à commencer par les prix. Or, aux dires des professionnels de l'achat français, les prix des produits tunisiens sont loin d'être compétitifs, dans la mesure où l'exportation n'est pas assurée par les artisans eux-mêmes mais par des exportateurs intermédiaires.

Manque de professionnalisme en matière d'exportation
Là, on aborde un chapitre non moins préoccupant, celui de l'incapacité des artisans à exporter eux-mêmes leurs articles. Comme l'a affirmé Leila Ben Gacem, conseillère auprès du FAMEX, le premier handicap qui se présente est lié conjointement à la taille de l'entreprise et au manque d'expérience voire de professionnalisme en matière d'exportation. L'artisan cumulant souvent toutes les tâches de fabrication et de gestion de l'entreprise, généralement de type familial, n'a ni le temps ni la compétence requise pour entreprendre les démarches administratives nécessaires, dont celles douanières. Manquant souvent de formation, il maîtrise peu la communication : un inconvénient source de pas mal de malentendus. Il arrive souvent que des occasions précieuses soient lamentablement ratées à cause de malentendus relatifs aux normes, à l'échantillon présenté ou à d'autres détails que le partenaire tunisien croit minimes alors qu'ils ont une autre dimension aux yeux de son vis-à-vis étranger. A cela s'ajoute le manque de rigueur lors des négociations, défaut provenant lui-même d'une gestion approximative de l'entreprise : faute de pouvoir établir un diagnostic sûr de ses défaillances, de ses dysfonctionnements, faute également d'avoir une idée précise sur ses capacités de production et d'évaluer avec exactitude les coûts, l'interlocuteur tunisien a tendance, nous dit-on, à proposer des prix mal étudiés, découvre en fin de compte qu'il n'est pas dans ses frais et se trouve par conséquent incapable d'honorer ses engagements. Ainsi, le jour où il prendra conscience des enjeux, le jour où il se départira de sa désinvolture, le jour où il comprendra qu'il a affaire à des partenaires exigeants et intransigeants sur la qualité, les délais et les prix, l'artisanat tunisien trônera sur les rayons des magasins européens et autres.
Nos artisans ont intérêt à se former, à s'instruire pour acquérir les rudiments de la communication, et surtout, ils ont intérêt à comprendre qu'il s'agit de l'image de tout un secteur, voire de tout un pays qui est en jeu. Une évidence, serait-on tenté de rétorquer : pas du tout dans la mesure où les débats durant la journée de Sfax, ainsi que les contacts avec différents interlocuteurs nous ont appris que certains artisans se soucient plus de renflouer leurs caisses que de veiller à l'image du pays : à titre d'exemple, il y en a qui négligent sciemment de laisser au bois d'olivier le temps de sécher et se hâtent de refiler des objets qui vont se fissurer quelque temps après, au grand dam du client étranger, qu'il soit commerçant ou particulier.

Beaucoup d'efforts d'information et de sensibilisation restent à faire en matière d'organisation, de respect des délais et des normes mais également de restructuration des entreprises, de choix des régimes fiscaux et de coopération avec des partenaires nationaux. La formule d'adhésion à des coopératives ou de consortiums est la plus indiquée. Encore faut-il que le FAMEX y mettre le paquet et qu'il s'y investisse à fond. L'enjeu est trop important pour qu'on se contente d'organiser sporadiquement et au gré des salons annuels de l'artisanat, une journée par ci et une autre par là.
Il y a beaucoup à faire tellement les lacunes sont importantes et les points négatifs considérables comme il ressort de l'échange entre Mme Paquier et les professionnels présents lors de la journée de Sfax. A titre d'exemple, la commerçante tuniso-française s'est étonnée, entre autres de voir des gens participer à des salons professionnels à l'étranger sans même être munis d'une liste de prix !
Mais l'intérêt de ses propos ne tient pas uniquement aux critiques adressées aux différents acteurs du secteur de l'artisanat. Il provient également des conseils qu'elle a prodigués. L'interlocutrice, tout en exhortant les fabricants à assurer eux-mêmes la vente directe de leurs produits pour en garantir la compétitivité et en faciliter la vente, à l'étranger, a formulé d'autres recommandations utiles.
La première recommandation a trait à l'exploitation du créneau du développement durable : « Il faut mettre en avant les conditions dans lesquelles le produit a été fabriqué, notamment quand c'est l'œuvre de femmes et quand c'est le fruit d'un savoir-faire ancestral. La genèse du produit, la catégorie sociale qu'il permet de faire vivre, son authenticité, son originalité et ses spécificités surtout biologiques sont autant d'excellents arguments de vente dans la mesure où on note un vrai plaisir chez les Occidentaux à collaborer au développement du Sud. Les clients ont envie d'être solidaires avec des gens qui vivent dans une société en difficulté économique. Ils sont contents de dépenser leur argent intelligemment, sachant qu'au bout, les gens qui vont en tirer profit sont des gens qui ont mis du cœur à faire ces choses-là et que cela va leur permettre de faire vivre leurs familles. A ce propos, l'un des exemples les plus édifiants est celui e l'huile d'argan, au Maroc, dont la vente a connu une importante ascension lorsque les femmes se sont mises en coopératives. L'initiative avait été tellement appréciée en Occident qu'une vingtaine d'intervenants dont notamment les ambassades de Canada, Grande-Bretagne, Japon et Pays Bas ont apporté leur collaboration financière à la mise sur pied du groupement de coopératives féminines de l'huile d'argan. N'oublions pas non plus que les Occidentaux ont une culture de l'écrit. J'ai constaté moi-même combien mes clientes sont friandes d'indications autour des articles proposés. Mais gare au mensonge ! »
La deuxième recommandation a trait à la nécessité de s'adapter au goût du consommateur occidental : « A titre d'exemple, il est utile de savoir que les vêtements de soirée, en dépit de leur excellente qualité ne correspondent pas à la tendance en Europe où on sort moins le soir et où l'on ne s'habille plus de façon très apprêtée pour la soirée. Donc il vaudrait mieux transposer le savoir-faire sur la broderie sur une demande plus certaine. Concernant les salons aussi, les artisans tunisiens doivent savoir que les Occidentaux en général sont tenus de gérer l'espace de plus en plus réduit de leurs logements et qu'ils ont de ce fait besoin de meubles plus petits », conseille Mme Paquier, qui enchaîne : « L'artisanat en Europe, c'est le marché de l'avenir. C'est une aubaine pour l'artisanat tunisien qui dispose d'un inestimable potentiel. Encore faut-il toutefois, que les jeunes Tunisiens s'approprient convenablement leur patrimoine car le pire ennemi de l'authenticité est l'uniformisation. Il est nécessaire également que les artisans tunisiens acquièrent les bons réflexes, les bonnes manières de précision, d'exactitude et de finition, qu'ils sachent qu'il y a des règles d'organisation à la base : une liste de prix ferme, des délais de livraison rigoureux et des quantités bien déterminées. La concurrence est rude et les enjeux sont de taille »


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