Daily brief national du 04 mai 2024: Kaïs Saïed discute des défis agricoles et de l'eau en Tunisie    Roland-Garros : Ons Jabeur s'incline face à Coco Gauff    Mahdia: Un Imam tué par une meute de chiens errants    Le Chef du gouvernement conduit la délégation tunisienne au 1er Sommet Corée-Afrique : Consolider les liens politiques et économiques avec le tigre coréen    Ministère des Domaines de l'Etat et des Affaires Foncières : Vers l'accélération des procédures préalables à l'implantation des projets publics    Chèque sans provision : la commission de législation générale a entamé l'étude du projet de loi    Météo en Tunisie : Possibilité de chute de pluies locales    «Tunisie valeurs» – Etude «SIAME» : Plus d'efforts pour redorer l'image du titre en Bourse    Roland-Garros : Ons Jabeur face à Coco Gauff pour une place en demi-fnale    Artisanat tunisien : Pourquoi les produits artisanaux sont-ils hors de portée ?    Hydrogène vert : La Tunisie se lance dans la course    Tunisie : Réserves en devises de la BCT au 03 Juin 2024    Hôpital de Mahres : Une percée médicale malgré les défis    Nabeul: Prix au marché de Soliman [Photos+Vidéo]    Révision du Baccalauréat en Tunisie : Cours particuliers jusqu'à 3000 dinars    Pourquoi | Toujours le grabuge…    «Itinérances », documentaire de Khaled Barsaoui Un devoir de mémoire    Moungi Bawendi: Les leçons de vie d'un Nobel de chimie    CONDOLEANCES : M. Chokri BEN YOUNES    L'historien Tunisien Dr Taoufik Ilaoui continue à faire parler de lui : Un hommage au spécialiste tunisien en histoire hiéroglyphique    Journées théâtrales 77, édition Raja Ben Ammar, du 11 au 24 juin au CinéMadart : Toutes et tous sur scène    Maintien assuré pour l'USBG malgré la défaite contre l'OB : Immense soulagement    Roland-Garros – Ons Jabeur affronte Coco Gauff en quarts : Bien armée sûrement...    Kais Saied : Des mesures urgentes pour l'agriculture et la gestion de l'eau    L'EST remporte le derby et se trouve à un point du titre : Sasse-Rodrigues, le duo en or !    Tarek Ben Jazia : Ellouhoum interviendra à l'occasion de l'Aïd avec quatre mille moutons    Kais Saied s'engage à faciliter la création de sociétés communautaires pour les jeunes et les chômeurs    Si vous ne connaissez pas Dhehiba, vous ne connaissez pas la Tunisie    Unimed fait appel à un cabinet pour trouver son prochain directeur général adjoint    Violence lors du derby : cent mille dinars de dégâts matériels    La danse d'Ons Jabeur et Aryna Sabalenka ravit la toile    Iran : Plus de trente candidats aux présidentielles    Egypte : Le premier ministre Madbouly présente la démission de son gouvernement à Al Sissi    L'hôtel du Lac ne sera pas démoli    La Chine offre 100 millions de dinars pour des projets en Tunisie    Le Festival du film francophone en Tunisie du 5 au 19 juin 2024 : Programme à Tunis et Sousse    Journées du film Cubain à la Cinémathèque Tunisienne du 5 au 8 juin 2024 (Programme)    L'Espérance de Tunis remporte le derby de Tunis face au Club Africain dans le chaos    Egypte: Al-Sissi charge Moustafa Madbouli de former un nouveau gouvernement    Nabil Ammar participe à la réunion ministérielle préparatoire du sommet Corée-Afrique    "Le Département et les ministres des Affaires étrangères, 1956-2010" : Le nouveau livre de Béchir Guellouz    Décès de Mohamed Amine Ziadi    Solidarité mondiale : les capitales se lèvent pour dénoncer les crimes sionistes    Découvrez les trésors cachés des Peintres Italiens en Tunisie à la TGM Gallery    Cessez-le-feu à Gaza : Le Hamas réagit positivement à la proposition de Biden    Urgent : Secousse tellurique à Bizerte    Vague de chaleur mortelle en Inde    Pour des raisons de santé, Wael Dahdouh met fin à sa visite en Tunisie    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Tout le monde à « Barchalouna » !
Quais et abris dans les stations de métro et de bus
Publié dans Le Temps le 28 - 11 - 2008

*Microcosme typique des stations de Tunis, « Barchalouna » est une espèce de cour de miracles. Et ce n'est pas un problème inhérent au transport. La municipalité de Tunis est plutôt indifférente quand il s'agit d'assurer des conditions d'attente décentes aux contribuables.
Il y a des situations qu'on ne doit jamais prendre à la légère parce qu'à la longue, elles donnent malheureusement lieu à des drames qui marquent à tout jamais la victime et son entourage. La Transtu, nouveau nom pour ce qui était il y a quelque temps la SNT, doit méditer la première cette vérité simple et en même temps profonde. Ne pas retenir les leçons des tragédies qu'on a causées c'est la pire des négligences et la plus irresponsable des insouciances. Inutile d'invoquer le manque de moyens financiers, foin des hypocrites excuses qui viennent toujours trop tard, c'est ridicule également d'accuser la fatalité de tous les maux à l'origine desquels se trouvent les mains d'un chauffeur trop sûr de lui et qui l'est beaucoup moins de la machine qu'il conduit !
Parmi les situations déplorables que nous pouvons évoquer et dont les responsables des différentes sociétés de transport sont parfaitement conscients sans pour autant y remédier efficacement, il y a lieu de citer d'abord celle des quais et des abris réservés aux passagers du métro et des bus. Soit ils n'existent plus ou n'ont jamais existé, soit ils sont trop petits pour accueillir des centaines d'usagers en même temps, soit- et c'est là le plus grave dans l'affaire- ils ne sont pas assez ou pas du tout sécurisés ! La municipalité de Tunis ne prête pas de son côté attention à la mise à niveau de ces espaces. Les trottoirs sont très mal conçus et parfois n'existent pas. Par conséquent, les usagers se trouvent en pleine chaussée d'où le risque d'accidents.

De jour comme de nuit
Commençons par là, les stations de la Place Barcelone à Tunis. C'est fou ce que l'endroit accueille comme monde de jour comme de nuit ! De plus sur cette aire de quelques centaines de mètres carrés circulent des milliers de véhicules que conduisent des personnes toujours pressées de dépasser la voiture qui est devant et de donner des sueurs froides aux piétons qui leur barrent la route. Les chauffeurs des bus de la Transtu figurent en bonne place sur la très longue liste des amateurs de courses folles en plein centre-ville ; pas tous peut-être, mais une bonne majorité répond au profil de cascadeur !
Pour revenir à la Place Barcelone, nous savons tous qu'elle abrite à la fois les stations de plusieurs lignes de bus parmi les plus sollicitées, et celles des lignes de métro vers Ben Arous, El Mourouj, Denden, l'Ariana qui transportent quotidiennement et à toute heure des dizaines de milliers de personnes ! Les espaces réservés aux passagers y sont de plus en plus étroits puisque des dizaines de commerces et de guichets en ont grignoté les deux tiers. Aux heures de pointe, le risque d'être écrasé par un bus est quadruplé, notamment quand il pleut et que la bousculade bat son plein !
Du côté de la station de métro, le nombre de voies n'a pas bougé d'un pouce, mais les voitures qui les empruntent chaque jour se comptent par centaines désormais. La nouvelle ligne vers El Mourouj a résolu un problème d'encombrement à l'intérieur des wagons pour en créer un autre sur les quais de l'arrêt. Il faut voir la foule qui envahit les lieux notamment entre 17 heures et 21 heures ! Toute la population des quartiers du sud de la capitale se donne rendez-vous à...Barchalouna ! Dans de telles situations peut-on toujours garantir de s'en sortir indemne surtout qu'il suffit d'un coup d'épaule involontaire du voisin pour que vous vous trouviez nez à nez avec la voiture d'un métro de passage à cet instant fatal !
Messieurs de la Transtu, la station de Barcelone n'est malheureusement pas le stade de Camp Noue qui accueille par dizaines de milliers et dans le confort d'un salon de luxe, les supporters catalans. Alors anticipez les drames et les tragédies avant qu'ils ne se produisent, et qu'ils ne se reproduisent !

La nuit des temps !
Pensez également à résoudre les mêmes problèmes de sécurité et d'encombrement du côté de la station du boulevard Hédi Saidi. Là aussi, l'espace passager se rétrécit chaque jour un peu plus et les usagers du bus se trouvent toujours au milieu de la chaussée à attendre un car qui met du temps pour arriver et pour les transporter tous. Les bus surchargés et les stations mal conçues ou très exiguës contribuent en partie aux embouteillages fréquents en centre-ville et créent toutes les conditions pour des accidents meurtriers. Qu'attend la Transtu pour agir ? La société est-elle déficitaire au point de fermer les yeux devant ce qui se passe et de dire c'est la faute au budget, au citoyen, au plan mal fichu de la ville, à l'exode rural, au mauvais temps, à l'état de la chaussée ou à une « erreur humaine »!
Devant l'hôpital Charles Nicolle, la toute petite station mitoyenne des Urgences n'est pas non plus une fierté de la capitale, elle fait plutôt honte à des centaines de passagers qui, ne pouvant y trouver de place, se réfugient sous le pont d'en face bien que l'endroit pue toutes sortes de matières fécales. A l'apparition du bus qu'ils attendent, ils traversent le boulevard parfois imprudemment et s'exposent ainsi à un danger certain. Sur le trottoir gauche de la rue voisine qui mène à Mellassine, les élèves de l'ancien lycée technique cherchent la station dans une obscurité totale à partir de 18 heures ! Nous avons vécu de près la situation et avouons qu'elle nous a fait remonter à la...nuit des temps !
Nous avons vécu presque la même confusion et à la même heure devant la Faculté des Sciences humaines située sur le boulevard du 9 Avril : il faut prendre toutes ses précautions pour ne pas heurter un arbre ou un autre usager des mêmes lignes et pour rentrer sain et peut-être sauf chez soi !

Désastre en vue ?
La capitale n'a pas l'apanage de ces arrêts de bus à risque : Sousse et Sfax lui font de la concurrence dans ce domaine. A Sousse, par exemple, la station de Bab El Gharbi accueille sur seulement 50 mètres plus de 1000 taxis, et plus de mille bus par jour sans compter les voitures qui traversent la rue voisine par milliers aussi. Il va sans dire que les espaces pour passagers y sont presque insignifiants ; c'est pour cela d'ailleurs que ces derniers se voient poussés par on ne sait quel réflexe vers la chaussée d'en face au risque de leur vie bien évidemment !
Nos villes ne sont pas faites, il faut hélas en convenir, pour des trafics aussi denses ! C'est pour cette raison qu'il faut prendre des mesures qui en tiennent compte. Résoudre les problèmes de transport dans les villes surpeuplées ne doit pas se faire aux dépens de la sécurité des habitants. Sauvegarder une seule vie humaine mérite de sacrifier une nouvelle ligne de métro ou de bus pour laquelle le terrain n'est pas suffisamment balisé.
Dans quelques années, les grandes villes tunisiennes et principalement Tunis et Sfax seront impossibles à décongestionner et ce n'est pas la nouvelle ligne de métro vers la Manouba, avec tout ce qu'elle présente comme avantages, qui nous sauvera du désastre !


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.