En Tunisie, le tabagisme est très répandu à travers les différentes tranches d'âge et tend même vers l'augmentation chez les jeunes et les femmes. 50 % des hommes sont des fumeurs et 18 % des femmes sont accros aux cigarettes. Cette substance aux conséquences lourdes, coûte la vie à plus de six mille personnes par an. Elle est en fait une des principales causes du cancer du poumon. Alors que des pays occidentaux mettent les bouchées doubles pour limiter sa commercialisation, nous ne disposons pas de mesures adéquates et rigoureuses pour lutter contre ce fléau. Les lois se suivent, mais ne s'appliquent pas. D'ailleurs, dès qu' une « pénurie » en la matière fait signe, les consommateurs commencent à s'inquiéter. C'est le cas actuellement au niveau du marché local. Les médias ne savent pas comment appréhender le phénomène. Plusieurs études ont démontré que le tabagisme est plus fréquent chez les hommes, tend aussi vers l'augmentation chez les ados et les femmes. Il est, en fait plus consistant en milieu rural et auprès des individus dont les niveaux, socio-économique et d'instruction sont faibles. Ce fléau très dangereux n'a pas tendance à régresser. Au contraire, les accros à cette substance manifestent leur mécontentement dès que l'approvisionnement en la matière fait défaut tel le cas actuellement. Inconscients et indifférents quant à ses conséquences lourdes, les fumeurs essayent par tous les moyens de s'en procurer. Ils activent même le marché noir. En effet, les statistiques ont démontré que cette dépendance coûte la vie chaque année à plus de six mille tunisiens dont 850 femmes. Des chiffres alarmants loin d'impressionner ou de démotiver les accros à arrêter de fumer. Ces derniers ne prennent pas en considération les recommandations des spécialistes ni les résultats d'études réalisées pour prouver les dangers de cette substance. Les recherches ont prouvé que les fumeurs ont 50 % de risque de décéder d'une maladie favorisée ou causée par le tabagisme à l'instar du cancer. Dans ce contexte, le Fonds Mondial pour la Recherche sur le Cancer a révélé que cette maladie pourra être évitée si l'on adopte un comportement rationnel et en arrêtant de fumer. Notamment 100.000 cas de cancer pourraient être évités en France chaque année d'après le Fonds.
Risque de mourir assez jeune Autres faits alarmants auxquels cette population n'accorde pas beaucoup d'intérêt, la réduction de l'espérance de vie. Pratiquement 40 % des dépendants sont confrontés à ne jamais atteindre l'âge de la retraite, soit les 60 ans. Ce constat est beaucoup plus grave quand on commence à fumer très jeune. D'ailleurs, il semble que les gens aient tendance à consommer les cigarettes de plus en plus tôt, d'où la multiplication des risques des maladies chroniques. Chez les jeunes tunisiens, le tabagisme se limite presque exclusivement à la consommation de cigarettes, d'après les recherches. En contre partie, les personnes les plus âgées préfèrent le tabac à priser. Ces dernières parviennent mieux que les jeunes à arrêter de fumer. Toutefois, elles sont minoritaires.
Des fumeurs avisés, mais... Mais là où le bât blesse, est que les fumeurs sont très souvent au courant des méfaits de cette pratique. Des spécialistes jugent même que les connaissances par rapport aux maladies dégénérées par cette substance sont satisfaisantes. Cependant, il reste difficile pour cette population de s'en abstenir. Ils recommandent ainsi de sensibiliser les gens en se concentrant non seulement sur la prévention primaire, c'est-à-dire l'adoption des mesures visant à décourager les jeunes de commencer à fumer, mais aussi sur le soutien et l'aide aux personnes souhaitant arrêter de fumer. Ils considèrent à cet égard que les médecins de famille peuvent jouer un rôle clef. Le ministère de la Santé publique et les différents intervenants ont un rôle très important pour limiter les dangers du tabagisme ainsi que sa propagation. Il est nécessaire d'appliquer les lois promulguées dans ce sens et d'arrêter la promotion de ce produit d'une manière ou d'une autre. Des lois qui restent inefficaces faute de moyen pour les appliquer rigoureusement et même de détermination. Les autorités de tutelle peuvent également saisir les occasions où l'on enregistre « une pénurie » en la matière pour attirer l'attention des consommateurs quant aux dangers du tabac. Une épreuve difficile pour les accros mais qui n'est pas impossible. Le ministère de la Santé publique peut accentuer les campagnes de sensibilisation et cibler de façon étudiée les fumeurs qui cherchent par tous les moyens à s'en procurer, même au détriment de leur bourse.