Grave problème planétaire, le réchauffement climatique préoccupe par ses conséquences négatives et irréversibles sur l'environnement mondial. La terre étouffe et les gaz à effet de serre en sont la principale cause. Les rapports des scientifiques et des agences environnementales sont alarmants. « La dégradation des milieux ambiants et la perte de jusqu'à 30% des espèces végétales et animales, ainsi qu'une élévation de 1,4 mètre du niveau des océans, d'ici 2100, font partie des effets potentiels du changement climatique. La production céréalière pourrait en souffrir et d'importantes migrations humaines auraient lieu. « Le monde en développement est le plus vulnérable », affirme un rapport du Groupe d'experts intergouvernementaux du climat. D'où une prise de conscience internationale pour la recherche de solutions promptes à en atténuer les incidences sur la vie des êtres humains, les systèmes écologiques et les économies. Malheureusement, les efforts entrepris n'aboutissent pas aux résultats escomptés. Etant les plus grands pollueurs, les pays industrialisés rechignent à assumer leurs responsabilités et à honorer leurs engagements. De sorte que les conférences sur l'environnement offrent l'image de joutes oratoires où les décisions prises sont classées dans les tiroirs de l'oubli. L'espoir vient, peut-être, de l'Union Européenne qui vient d'adopter un plan sur le climat, salué par les observateurs comme « un tournant économique, stratégique et écologique, faisant dire au Président français, non sans fierté : « Pas un continent au monde ne s'est doté de règles contraignantes ». L'Europe fait montre, ainsi d'un leadership qui peut servir d'exemple aux autres nations. Une question s'impose, cependant. Les pays en développement ont-ils été oubliés ? Qu'en est-il des engagements financiers en leur faveur et, principalement, l'Afrique, continent confronté aux problèmes de désertification, d'érosion du littoral et de perte de biodiversité. Il va sans dire qu'ils sont démunis des moyens pour contribuer efficacement à la réduction des émissions sans l'aide des pays industrialisés et d'un partenariat financé par ces derniers. Cependant, des signes encourageants, proviennent de Poznan, en Pologne, sur un compromis concernant cette épineuse question. Peut-on, pour autant, s'attendre à une ratification à Copenhague, en 2009, d'un accord à la hauteur des attentes ? Les espoirs sont permis et le prix Nobel de la paix, Al Gore, ne put cacher son enthousiasme, en déclarant : « Yes we can ».