« Suite à la publication du reportage sur le ramassage des ordures les jours de l'Aïd, à la page 3 de votre livraison du 10 courant, et qui met en cause les municipalités qu'il accuse injustement d'insuffisance, avec un titre en gros caractères, qui se veut accrocheur ("La Municipalité prend tout son temps !"), la municipalité de Tunis vous prie de porter ces précisions à la connaissance de vos lecteurs pour rétablir la vérité et lever toute équivoque quant à la crédibilité des municipalités. Le reportage publié à la page 3 de votre livraison du 10 décembre 2008 sur le ramassage des ordures les jours de l'Aïd, ne reflète pas la réalité. Les photos publiées pour confirmer les affirmations avancées, ne sont en fin de compte que des instantanés pris en un temps "t" avant le passage des agents municipaux. L'article relève - à juste titre - un comportement qu'on ne saurait imputer aux municipalités, et qui peut expliquer le retard qui aurait pu être constaté quelque part. Cet article qui comporte par ailleurs une forte propension à la généralisation et à l'amalgame, relève la grande variété de déchets, le non respect des heures de sortie des ordures ménagères, leur dépôt à même le sol... ce qui appelle une étroite collaboration entre les parties prenantes que sont les municipalités, la société civile et les habitants pris individuellement, comme cela a été entrepris au quartier "El Foll" dans l'arrondissement d'El Hrairia, à l'issue d'une consultation des habitants qui a duré pas moins de deux mois. A titre d'illustration, nous voudrions avancer quelques données valables pour la ville Tunis qui, à l'instar des autres communes tunisiennes, déploie des efforts exceptionnels à l'occasion de l'Aïd. Ces efforts ont démarré cette année, plusieurs jours avant l'aïd, et plus exactement la dernière semaine du mois de novembre, par l'affectation d'espaces réservés à la vente du bétail, et le nettoiement de ces espaces quotidiennement. De telles interventions ne se limitent pas à ces espaces, mais s'étendent même aux espaces non autorisés dont le nombre a été de 80 cette année, et aux alentours des points de vente du fourrage et autres articles de circonstance. Durant les deux premiers jours de l'aïd, 2000 agents municipaux se sont employés nuit et jour sans relâche ni répit, à assurer une propreté irréprochable à la ville. A cette fin, 60 engins ont été mobilisés (bennes-tasseuses, tracteurs, balayeuses...). Quant aux quantités enlevées, elles ont atteint cette année 3320 tonnes, soit le triple des quantités enlevées quotidiennement et à longueur d'année. Par ailleurs et comme pour dédouaner les municipalités, l'article affirme qu'il s'agit d'une question de civisme, ce qui contredit le gros titre de l'article. Le civisme constituant à nos yeux la meilleure plate-forme pour un "vivre ensemble" harmonieux, nous voudrions appuyer une telle affirmation, même si le bénévolat suggéré par l'article serait difficile à réaliser - quoique pas impossible. Tâchons tous ensemble d'ancrer dans nos pratiques et nos postures ce civisme qui peut trouver dans cette question, un terrain fort propice. La propreté de la ville ne saurait être le fait de la seule municipalité. Elle interpelle le citoyen et la société civile en général, et les implique dans un réel partenariat avec les municipalités pour une propreté associative dont l'initiative vient d'être lancée à El Hraria d'être étendue à d'autres localités, voire généralisée ». La Municipalité de Tunis
NDLR La seule rapidité, la seule detextérité, la seule promptitude que nous reconnaissions à la municipalité de Tunis c'est dans "l'instantané", (comme nos photos) de ses réponses. Si des citoyens qui paient l'impôt et les redevances municipales doivent vivre au milieu des ordures et doivent, chaque jour, remercier Dieu que la municipalité fasse ramasser les ordures, eh bien, dans ce contexte, la municipalité doit être sacralisée et on doit lui faire allégeance tous les jours. Quant à la dénonciation du manque de civisme parmi nos concitoyens, eh bien d'accord. Chacun doit balayer devant sa porte... Et la municipalité en premier.