* Même dans bien d'établissements à caractère commercial (cafétérias, cafés « arabes », hôtels, restaurants et ne parlons pas des bars, si l'on s'aventure dans des endroits, c'est à ses risques et périls...Où sont les services de contrôle ? Une parenthèse pour commencer : les âmes fragiles, les petites natures peuvent tourner la page illico car ce qu'on va décrire risque de choquer leur sensibilité à fleur de peau. Faut il préciser qu'il est superflu de demander votre chemin pour vous renseigner sur l'itinéraire à emprunter pour rejoindre ces locaux ; votre odorat, même si vous êtes enrhumés et avez le nez bouché, suffit largement pour vous y guider : l'odeur caractéristique acre des urines vous prenant à la gorge à en suffoquer se répandant tout autour des lieux ; et plus vous vous en rapprochez plus vos yeux se mettent à larmoyer, à picoter des effluves du chlore empestant l'atmosphère.
Difficultés Arrivé enfin dans ces compartiments, vous êtes sidéré du manque du strict minimum pour assurer votre intimité. Une porte digne de ce nom et dépourvue d'un moyen de fermeture, d'isolement de l'intérieur. Pour contourner cette difficulté somme toute courante les habitués(es) du coin se font généralement accompagner par un(e) ami(e) qui assurerait le guet et leur éviterait d'être surpris(es) par une tierce personne. La fenêtre ou plutôt le cadre qui en reste, la vitre ayant été brisée à coup sûr pour assurer une meilleure aération, cette ouverture est tellement basse qu'elle vous expose aux regards indiscrets d'un quelconque rôdeur et aux caprices de dame nature. En lieu et place de l'interrupteur, un trou noir béant d'où émergent et vous narguent des fils électriques pouvant être à l'origine d'une tragique électrocution si on s'y frotte par inadvertance. Parler de la disparition des ampoules, des lampes électriques dans ces conditions relèverait donc de la palissade, du superflu. A la faiblarde lueur du jour, vous pouvez parfaire à volonté votre Français en vous initiant aux multiples inscriptions « ornant » les murs par des taggers en mal de confidences, de déclarations sincères que leurs finesse et classe ( ?) empêchent d'ouvertement formuler...et dont voici quelques échantillons des plus touchants, et d'un romantisme avéré ; les autres d'un genre calamiteux et obscène, nous préférons les garder pour nous-mêmes,vous en faire grâce : « ge t'aimerez toujoure ; tu et o sentre de mont queure ; la vi cent tu cé finie ; toi vou etre la raine de nautre anfi (amphithéâtre) »; etc sans oublier les incontournables cœurs percés représentant Cupidon, le dieu latin de l'amour avec les très émouvantes gouttelettes de sang en dégoulinant... Il est hautement conseillé de chausser des bottes en caoutchouc à toutes épreuves et à l'étanchéité confirmée à l'instar de celles fournies par l'ONAS à ses employés pour pouvoir patauger sans préjudices dans les mares d'urine et autres saletés jonchant un sol dangereusement glissant ; un stage concluant d'équilibriste y étant vivement conseillé dans votre CV pour vous en sortir indemnes. Le lavabo est noir de crasse avec un robinet inexistant, arraché probablement par des collectionneurs d'objets d'art, ou dans les rares fois où il aurait été épargné, à sec, tari, sûrement pas encore raccordé au réseau de la SONEDE ! La chasse d'eau hors service bien évidemment, la cuvette est dans un état indescriptible, à demi pleine car bouchée par manque de flotte. Inutile de chercher très loin l'étiologie cause des coliques néphrétiques, des brûlures mictionnelles, des infections génitales, des dermatoses itératives chez les « clients inconditionnels et obligés de fréquenter ces espaces...
Questions... Le rôle des médecins scolaires se limite-t-il à uniquement déceler une arythmie cardiaque, une diminution de l'acuité visuelle, ou une pédiculose (poux) chez les élèves et étudiants ? Est ce que les prérogatives des infirmiers scolaires ne comportent que la vaccination ? La visite des messieurs de l'hygiène aux sphères de la restauration s'arrête-t-elle au niveau des cuisines, à l'inspection des poubelles hermétiquement couvertes ou pas ; à combien de fois l'huile de friture a été utilisée ; aux denrées alimentaires correctement emmagasinées ou exposées à la merci des chats et autres rats y rodant de connivence, en toute quiétude et sans un soupçon de crainte, la bouffe étant suffisamment en abondance pour que les uns se fatiguent à pourchasser les autres ? Pourquoi messieurs les professionnels du tourisme, ne font-ils pas un détour du côté des latrines, pareille démarche serait elle en inadéquation avec leur grade, avilissante pour leur rang ? Des rondes fréquentes, hautement dissuasives, par qui de droit ciblant essentiellement ces toilettes publiques avec des sanctions exemplaires, si nécessaire aux contrevenants, donneraient à réfléchir à plus d'un et contribueraient à lutter efficacement contre ceux qui s'entêtent à ternir l'image de marque du Pays en lésinant sur les moyens de propreté, de nettoyage par une sordide et mesquine avarice. Une remarque pour terminer : il nous a été donné de sillonner le territoire en long et en large, nous avons résidé dans un nombre incalculable d'hôtels des plus modestes aux plus huppés, mais tous sans exception aucune ont été conçus comme qui dirait pour être habités par des étrangers ; autrement comment expliquer l'absence dans la quasi-totalité de leurs salles d'eau de ce flexible nous permettant, à nous autres autochtones, de nous laver correctement une fois nos besoins terminés ! Seul un rouleau y trône bien en évidence nous rappelant, si besoin est, que nous sommes des intrus dans nos hôtels, indésirables chez nous !