Dans une intervention sur un média arabe, Olmert se fait menaçant * L'Egypte appelle à la retenue Le Temps-Agences - Ehud Olmert lance un appel "de dernière minute" aux habitants de Gaza, les exhortant à chasser le Hamas du pouvoir et soulignant qu'il n'hésitera pas à employer la force en cas de poursuite des tirs palestiniens sur Israël. "Je ne suis pas venu ici pour déclarer la guerre", a déclaré le Premier ministre israélien dans une interview à la chaîne de télévision Al Arabiya, très regardée à Gaza. "Mais il faut arrêter le Hamas, et c'est ce qui va se passer. Je n'hésiterai pas à utiliser la puissance d'Israël pour frapper le Hamas et le Djihad (islamique). Comment? Je ne rentrerai pas aujourd'hui dans les détails", a-t-il dit. "Est-ce dans l'esprit de l'Islam de tuer des enfants innocents, de tirer des roquettes sur des garderies et des civils ? Je ne crois pas que cela soit dans l'esprit de l'islam", a-t-il dit. "Ce que fait le Hamas, en totale opposition avec l'esprit de l'Islam, constitue la première raison de vos souffrances, et des nôtres. Je vous le dis dans un dernier appel, arrêtez cela. Vous, les habitants de Gaza, vous pouvez l'arrêter", a lancé le chef du gouvernement israélien aux Gazaouis. Dans le ton comme dans le fond, l'intervention d'Ehud Olmert sur un média arabe constitue l'indication la plus claire de la possibilité d'une intervention militaire à Gaza, que les Israéliens ont évacué il y a trois ans. Le porte-parole du Hamas, Faouzi Barhoum, a réagi en affirmant qu'Israël "paierait le prix" d'une attaque contre Gaza. L'opinion publique en Israël semble désormais prête à une opération militaire, qui risquerait pourtant d'entrainer d'importantes pertes en vies humaines de part et d'autre. Meretz, le mouvement de gauche le plus disposé au dialogue avec les Palestiniens, a déclaré que le gouvernement devait envisager "presque tous les moyens" pur faire cesser les tirs de roquette palestiniens. De nouveaux tirs ont eu lieu hier, après la condamnation à 30 ans de prison par la justice israélienne d'un dirigeant palestinien, Ahmed Saadat, pour son implication présumée dans l'assassinat d'un ministre israélien. En visite à Al Khalil, le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a jugé la situation "très difficile" et exhorté les grandes puissances à agir pour résoudre la crise. ---------------------------------------- L'Egypte appelle à la retenue
Le Temps-Agences - Le président égyptien Hosni Moubarak, qui a rencontré hier au Caire la ministre israélienne des Affaires étrangères, a appelé Israël à faire preuve de retenue face aux tirs de barrage du Hamas depuis la bande de Gaza, selon un membre de la délégation israélienne. M. Moubarak a également exhorté le Mouvement de la résistance islamique à cesser immédiatement ses bombardements. Le déplacement de Livni intervient alors que le Hamas a intensifié ses tirs de roquettes et d'obus de mortier visant le sud d'Israël. Le Hamas a officiellement proclamé le 19 décembre la fin de six mois de trêve avec Israël. L'Egypte, dont la médiation a permis d'aboutir à ce premier cessez-le-feu, fait pression pour renouveler la trêve. Tzipi Livni s'est entretenue avec le président égyptien Hosni Moubarak et ses principaux ministres. Le cabinet israélien a approuvé le principe d'une action militaire d'envergure contre les militants de Gaza et Livni a d'ores et déjà averti que le gouvernement devra agir. "Si le Hamas pense qu'Israël, parce qu'il est en période électorale, ne fera pas ce que n'importe quel pays ferait pour protéger ses citoyens, alors il se trompe", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse avec son homologue égyptien Ahmed Aboul-Gheit. Tzipi Livni a souligné qu'elle n'est pas venue en Egypte pour "recevoir le feu vert à une opération militaire" mais "pour parler d'une situation intolérable pour les citoyens d'Israël, et de ce qu'Israël doit faire pour protéger ses citoyens", a-t-elle ajouté. Ahmed Aboul-Gheit a de son côté appelé les "deux parties à appliquer ce qu'elles avaient mis en oeuvre au cours des six derniers mois". Le ministre israélien de la Défense Ehoud Barak a averti hier qu'Israël "n'accepterait pas" la situation actuelle et que le Hamas "paierait cher" la poursuite de ses bombardements.