Large mobilisation des peuples arabes Le Temps-Agences - Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a appelé hier le Hamas à conclure une nouvelle trêve avec Israël. Le 19 décembre dernier, le Hamas a proclamé la fin de la trêve et les tirs de roquettes palestiniennes sur le sud du territoire israélien se sont multipliés. En visite au Caire, où il a rencontré hier le président égyptien Hosni Moubarak, Mahmoud Abbas a appelé le Hamas a conclure une nouvelle trêve "pour arrêter le bain de sang". Son parti, le Fatah, contrôle la Cisjordanie, tandis que le Hamas contrôle la Bande de Gaza. Le président palestinien Mahmoud Abbas a déclaré que le Hamas aurait pu éviter l'offensive israélienne dans la bande de Gaza en mettant fin aux tirs de roquettes contre Israël. "Nous leur avons dit: 's'il vous plaît, ne mettez pas fin à la trêve. Poursuivez la trêve'. Nous aurions alors pu éviter ce qui s'est passé", a déclaré Abbas au Caire en référence à la fin, la semaine dernière, de la trêve observée depuis six mois. Les ministres arabes des Affaires étrangères qui se réuniront mercredi au Caire devraient appeler le Hamas à conclure une nouvelle trêve, a avancé le ministre égyptien des Affaires étrangères Ahmed Aboul Gheit. Cette réunion préparera le sommet extraordinaire de la Ligue arabe qui se tiendra vendredi prochain à Doha, au Qatar, consacré aux bombardements israéliens de la Bande de Gaza. ------------------------------------- Large mobilisation des peuples arabes Le Temps-Agences - A travers tout le Moyen-Orient, des milliers de manifestants continuaient à protester hier contre les bombardements israéliens de la Bande de Gaza. Un millier de personnes se sont rassemblées devant l'édifice des Nations unies dans le centre de Beyrouth pour écouter un discours d'Osama Hamdan, un représentant du Hamas. "Nous en sommes pas des gens qui nous rendons", a-t-il lancé à la foule au dessus de laquelle flottaient des drapeaux palestiniens et libanais. "Lorsque se terminera cette agression, la victoire sera nôtre". Plus de 5.000 manifestants ont défilé dans les rues de Damas, la capitale syrienne. Sur la place Youssef al-Azmeh, un drapeau israélien et un drapeau américain ont été brûlés. "A bas l'Amérique, la mère du terrorisme", pouvait-on lire sur une banderole. Ou encore "L'agression contre Gaza est une agression contre la nation arabe tout entière". A Téhéran, plusieurs centaines d'étudiants et de députés ont participé à des manifestations séparées, sur une place de la capitale iranienne et devant le bâtiment de l'ONU. A Dubaï (Emirats arabes unis), où les manifestations sont rares, des centaines de personnes se sont rassemblées devant le consulat palestinien en signe de soutien aux habitants de la Bande de Gaza. Des milliers de manifestants ont défilé hier dans des villes d'Irak pour dénoncer les raids aériens israéliens à Gaza. À Baladiyat, un quartier de Bagdad où vivent de nombreux réfugiés palestiniens qui avaient été accueillis par le régime de Saddam Hussein, des centaines de personnes ont défilé sous des banderoles et brûlé des drapeaux d'Israël. Les manifestations de Mossoul et de Falloudja étaient organisées par le Parti arabe islamique (sunnite). Les services du grand ayatollah Ali Sistani, le dirigeant le plus influent du clergé chiite irakien, a condamné dans un communiqué la "sauvagerie" de l'attaque israélienne contre Gaza. "Le monde arabe et le monde musulman exigent plus que jamais que des mesures soient prises pour mettre fin à cette offensive qui n'en finit pas", a-t-il dit. L'imam Moktada Sadr, autre leader chiite, a critiqué les liens entre Washington et l'Etat juif. "Le massacre des innocents à Gaza est la preuve de ce que nous avons toujours dit. Tout cela se passe avec l'accord du gouvernement américain et des Etats coloniaux", a-t-il dit.