Très attendus par les consommateurs, les soldes d'hiver ne démarreront pas a priori, avant le mois de février. Le dossier n'a pas encore fait l'objet de débat entre les différents intervenants, à savoir ; L'Union Tunisienne de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat, l'(UTICA), le ministère du Commerce et de l'artisanat et les professionnels. Incontestablement, le contexte économique est propice et incite donc au lancement de cette activité avant le 1er février pour redynamiser le marché et venir en aide aux industriels. En fait, les commerçants se plaignent de la monotonie. Sauf qu'il est clair que la bourse du Tunisien est plus ou moins touchée par la récession économique et le recul du pouvoir d'achat. Les soldes ont pour principal objectif de dynamiser l'activité économique, de faire écouler les marchandises et les stocks de la fin de collection. C'est également une occasion pour les consommateurs afin de garnir leurs garde-robes et de réaliser de bonnes affaires par rapport aux achats. Tant attendu, ce rendez-vous n'a pas l'air de démarrer avant le 1er février. Le dossier n'est pas encore mis sur la table des professionnels, du patronat et même des responsables du ministère du Commerce et de l'Artisanat. Aucun signe de débat, alors que le contexte économique incite à faire avancer la date de démarrage de cette activité. Les professionnels n'hésitent pas à clamer leur mécontentement face à la morosité et à la sinistrose économiques. D'après eux, « les visites des consommateurs et les achats sont inférieurs de ce que l'on puisse imaginer ». Cela s'explique par le recul du pouvoir d'achat, la hausse des prix des produits de base, même en période de récession au niveau du marché international. Egalement, les derniers mois se sont distingués par des lourdes dépenses familiales. Plusieurs événements se sont succédé, dont Aïd El Idha, la fête de la fin de l'année, les vacances scolaires. Ils se caractérisent par des dépenses du moins que l'on puisse dire lourdes et encombrantes. A cela s'ajoutent les factures (STEG, abonnement Internet...) qui sont en train d'élire domicile. Que des charges à supporter pour les bourses tunisiennes, essentiellement celles qui arrivent à joindre difficilement les deux bouts. D'ailleurs, le surendettement fait ravage dans les ménages qui n'ont pas beaucoup de choix que celui d'avoir recours à cette alternative.
Taux de rabais Cette conjoncture pèse lourd sur l'économie nationale, entre autres l'activité de commerce du prêt-à-porter, de l'habillement et des chaussures. Les centres et les boutiques n'attirent pas pour le moment les fans du shopping qui sont en train d'attendre les rabais pour faire leurs emplettes, à l'exception de quelques consommateurs. Très souvent le ministère du Commerce et de l'artisanat procède à la prolongation de la période des soldes et ce en concertation avec les professionnels. Mais cette année, les signes d'une telle décision ne sont pas apparents. Dans un contexte économique assez difficile, régi par une crise mondiale, il est urgent de procéder autrement pour activer le secteur. D'ailleurs, les professionnels ont intérêt à afficher des taux de réduction importants, dépassant les 30 % pour entrer dans leur compte. Initiative le plus souvent enclenchée à partir de la deuxième démarque. Quant à la réduction d'au-delà de 50 %, elle n'est adoptée que lors de la dernière démarque*. Cela pèse lourd sur le secteur, d'où l'importance à inciter les professionnels à changer de stratégie de travail. Le ministère de tutelle et l'UTICA sont supposés attirer leur attention quant à l'avantage d'une telle pratique pour réaliser des gains. Sévèrement touchés par la crise les commerces français ont déjà affiché des rabais de plus de 50 % sur les différents articles du textile et de l'habillement. Une décision très souvent adoptée lors de la dernière démarque. Conscients des enjeux économiques auxquels ils font face, ils ne lésinent pas sur les moyens pour attirer les consommateurs. Autre fait qui ne manque pas d'importance, les soldes d'hiver ont démarré dans l'Est de la France bien avant le reste du pays. Concurrence avec les voisins (La Belgique, la Grande-Bretagne) oblige. Il s'agit de l'une des mesures prises pour réactiver le paysage de la consommation et venir en aide aux commerçants très touchés par la crise et le recul du pouvoir d'achat du Français. Incontestablement, le consommateur tunisien n'est pas à l'abri de cette tourmente. La quasi-totalité des employés attendent avec impatience la clôture des négociations sociales pour voir leurs salaires augmenter. Ca permettra de dynamiser le marché et de donner un peu de couleurs aux ménages.