Dans cette affaire, c'est un jeune homme qui, étant accusé de viol avec violence a été condamné en première instance à 15 ans d'emprisonnement, par le tribunal de Bizerte. Interjetant appel, il comparut, dernièrement pour répondre à nouveau de ces faits. De quoi s'agit-il ? Le jeune homme était, le jour de l'incident, en état d'ébriété notoire. Il eut l'idée saugrenue d'envahir le domicile de sa voisine qu'il savait toute seule, pour la surprendre, alors qu'elle était occupée à préparer le repas à la cuisine, et l'obliger, sous la menace, en lui mettant un couteau sous la gorge, à se donner à lui. Après s'être complètement dévêtu, il l'obligea à faire même pour assouvir ses instincts bestiaux à trois reprises. Choquée, la pauvre femme ne put qu'acquiescer à toute ses demandes puisqu'elle était menacée de mort. La laissant dans un état piteux, il quitta le domicile de la pauvre et alla s'attabler dans un des cafés du Nadhour à Bizerte. Là il causa un trouble énorme à l'ordre public, surtout qu'il était encore ivre et portait avec lui des bouteilles de vin. C'est dans ce café même que les agents de police, alertés par la dame, arrêtèrent le forcené, pour le conduire au poste de police. Cependant il nia les faits qui lui étaient reprochés, déclarant que la dame s'était donnée à lui de son propre gré. Il persista dans sa position tout au long des étapes de la procédure. Devant la cour, il réitéra les mêmes déclarations, reconnaissant seulement l'état d'ébriété dans lequel il se trouvait. L'avocat de la défense, soutint que la dame qui avait l'âge de la mère de son client, accusait celui-ci a tort. D'autant plus que le jeune homme était marié à une jeune dame, et n'avait rien d'un refoulé sexuel. Par ailleurs il n'y a aucune preuve établissant les faits allégués par la prétendue victime, ajouta-t-il, d'une manière certaine et tangible. Il demanda de ce fait à la cour, d'infirmer la décision de première instance, pour acquitter purement et simplement son client. Toutefois, la cour n'ayant pas été convaincue de son innocence, confirma la peine de 15 ans d'emprisonnement prononcé à son encontre par le tribunal.