Adnène Belhareth "C'est l'heure de la remise en cause" «Ô rage, ô désespoir, n'ai-je tant vécu que pour cette infamie ?» Disons tout de suite que le staff technique a offert le match face à la Pologne. D'entrée de jeu, Hidoui rate une contre-attaque, suivi quelques instants par un changement irrégulier qui nous a été sanctionné par l'expulsion d'un joueur de deux minutes et cela donne un résultat de 4 à 1 : un premier cadeau pour la Pologne ! Un effort général et l'équipe tunisienne arrive à remonter la pente à 5-5. Gharbi qui nous a habitué à commettre beaucoup de fautes en défense, écope de 2 minutes. Haykel Meghannem effectue deux passages en force. Un passage à vide complet permettant à la Pologne de scorer à 5 reprises d'affilée, à 10-5 au profit de la Pologne, l'entraîneur demande un temps mort. La coupe était pleine : ratages, quatre minutes (pour mauvais changements : 4 buts), passages en force (changements en défense : 1 but). Que faut-il faire de plus pour entamer un match contre une équipe de ce calibre ? avec tant d'erreurs, les dés étaient jetés ! Hidoui, à la 23ème minute de première mi-temps est sanctionné de 2 minutes : INADMISSIBLE à ce niveau technique de la compétition ! En offrant pas moins de 5 buts à l'adversaire pendant ces expulsions, le résultat du match a été scellé. Que fait l'entraîneur adjoint ? Que fait l'inamovible accompagnateur de l'équipe ? Le rôle des changements des joueurs revient à l'entraîneur-adjoint ou à l'accompagnateur, c'est une répartition classique des tâches !... Nous avons observé avec amertume l'entraîneur national s'agiter, réagir «émotionnellement» au déroulement du match en jouant à «l'épouventail» ; l'adjoint se rongeait les ongles ! La présence mentale n'y était pas du tout ! Ils traversaient une période de turbulences ! Ces gesticulations ne sont jamais bénéfiques pour l'équipe, au contraire, elles confortent les joueurs dans leur sensation d'être victimes de mauvaises décisions arbitrales. C'est négatif tout court ! Ce n'est pas digne d'un technicien de ce niveau. Par ailleurs, faut-il faire remarquer que les buteurs polonais ont été en première mi-temps l'arrière gauche et le pivot. Il fallait donc opter pour une individuelle sur cet arrière au lieu de jouer une défense avancée 3 x 3 qui a fait le bonheur des polonais ; elle a fait valser les joueurs tunisiens et les gardiens, les a semés à leur gré.
Encore un choix inapproprié. A la fin du match, on a tous les sensations de cette besogne inachevée, de l'impuissance d'une équipe à notre portée, de ne pas réaliser ce qui était surtout possible. Beaucoup de facteurs donc ont contribué à la défaite de l'équipe tunisienne, comme on l'a souligné. Par ailleurs, TEJ, encore une fois, en mauvais perdant, s'est permis de ridiculiser les arbitres et ses coéquipiers en refusant de jouer une touche à la fin du match. Nous avons prévenu à plusieurs reprises l'entraîneur national, en le conseillant de se passer des services de ce joueur, en fin de match. A Montpellier, là où il évolue en qualité de professionnel, nous n'avons jamais relevé le moindre écart d'indiscipline de sa part ! Si à Montpellier il joue pour de l'argent, par contre en équipe nationale, il doit savoir qu'il représente un peuple, un pays, un drapeau et qu'il doit passer bien avant ces contingences matérielles. Mérite-t-il cet honneur ? Impardonnable aussi l'entraîneur adjoint qui l'a étreint à sa sortie... alors qu'il ne méritait qu'une sévère sanction !
LA GESTION DE LA PENURIE A SES REGLES C'est en période de pénurie qu'une gestion rigoureuse est indispensable. Quand on sait que les remplaçants d'une équipe nationale ne présentent ni similitude ni complémentarité par rapport à un titulaire, alors on dira qu'on «procède à une gestion de pénurie». La moindre blessure du titulaire ne trouve pas de solution.
Une équipe nationale qui se respecte doit pouvoir former 3 joueurs par poste. En handball les six postes de champ donc seront au nombre de 18, auxquels il faut ajouter 4 gardiens de buts ; autrement dit, on doit rassembler pendant les stages de préparation au moins 22 joueurs. Il est donc indispensable de respecter ce principe fondamental de la formation d'une équipe nationale. Si le remplaçant n'a pas les qualités similaires, il doit au moins présenter, par rapport au titulaire du poste une certaine complémentarité : si l'un se spécialise en attaque, son remplaçant se spécialisera en défense par exemple. Les similitudes sont très recherchées de toute évidence. En tout état de cause, l'entraîneur national qui ne se pose pas cette question fondamentale «similitude et complémentarité des joueurs», tant en attaque qu'en défense, est un charlatan, un MERCENAIRE déclaré... Et comme l'on dit chez nous : « Il sera bien présent en cas de victoire mais absent quand l'équipe nationale perd !». Il trouvera toutes les justifications techniques ou tactiques pour se dérober. Dans tous les cas de figure, il percevra les sous qu'il a âprement négociés avant de signer son contrat. Aucun état d'âme en cas de défaite ! Pourquoi ? Parce qu'il ne peut avoir la sensation du tunisien dans ses tripes ; la fibre sensible du «national» est inexistante naturellement !.
PLAIDOYER POUR UN COLLEGE D'ENTRAINEURS NATIONAUX TUNISIENS J'utilise en connaissance de cause ce pléonasme « nationaux tunisiens » parce que les entraîneurs étrangers ont été qualifiés de tout temps, d'entraîneurs nationaux... Est-il plus judicieux de les appeler « entraîneurs étrangers » tout court. Disons que trois ou quatre entraîneurs nationaux, d'une égale valeur, seront à coup sûr plus efficaces qu'un entraîneur «étranger». Nous plaidons pour un collège de nos meilleurs entraîneurs. La dynamique interne au niveau de ce groupe restreint, sera préalablement définie. A même niveau technique, ces entraîneurs ne se feront pas de cadeaux. Ils ne peuvent se tromper à quatre ! Un expert étranger peut les seconder s'il peut réellement apporter une plus-value... Notre entraîneur national n'a pas réussi en Tunisie ! On s'en souvient. Il n'a pas réussi avec l'équipe nationale d'Egypte et il est resté au frigidaire pendant 3 ans... Certains responsables et entraîneur (Des proches !) ont choisi cet entraîneur pour qu'il échoue encore une fois. Conséquence d'une autre vertu de l'ignorance ! Peut-on être critique à l'endroit de ces accointances pour préserver l'intérêt national. A-t-on le droit de procéder à des critiques positives ? Peut-on proposer des solutions que la «technique», l'expérience et la raison nous dictent et guident nos choix ? ; Aucun technicien ne fait partie du bureau fédéral, on ne l'écoute même pas car il dérange ces messieurs qui sont là pour bénéficier de visas de voyages qu'ils n'auraient jamais eu en dehors de cette responsabilité.
«Il n'y a pas de chat aussi angélique soit-il, qui chasse pour le bon dieu » ! Terminons en disant que l'adjoint de notre équipe nationale n'a aucune expérience en qualité d'entraîneur. Il n'a entraîné aucun club tunisien, mais a été propulsé «entraîneur national» des jeunes par un ex-président (encore un acte de népotisme !). Un meneur d'hommes peut-être, mais pas un technicien, nous en prenons la responsabilité. L'adjoint est censé traduire ce que disait l'entraîneur national, en un anglais très approximatif. Alors ! Quel message réduit ? Quelle consigne claire peut-on transmettre aux joueurs ? Une simple mascarade si on admet que la communication ne doit souffrir de manque de clarté, encore moins de précision dans son expression pour porter un message correct et intelligible pour les joueurs. Les responsables fédéraux continuent de croire que les athlètes ont des jambes, des bras mais pas de tête !. Des idiots en somme ! De l'approximatif, c'est une autre vertu de l'ignorance de nos dirigeants ; cette vertu n'est ni l'apanage ni l'exclusivité de certains pauvres gens, mais elle est la caractéristique de ceux qui ignorent en toute bonne foi, les champs qui ne relèvent pas de leur spécialité !! «Vous avez connaissance de certains domaines mais beaucoup d'autres vous échappent». Abdelaziz Sfar Entraîneur de Handball Ex-Directeur Technique National -------------------------------------------- Adnène Belhareth "C'est l'heure de la remise en cause" La Tunisie n'a pas réussi l'exploit de se qualifier au tour principal du Mondial 2009 de handball, en concédant sa troisième défaite devant la Pologne, vice-championne du monde, 31 à 27, mercredi à Varazdin (Croatie. Le Sept national n'a pas pu aller jusqu'au bout de ses intentions en perdant toutes ses chances de passer au tour suivant malgré la détermination affichée par tout le groupe Adnène Belhareth, entraineur adjoint de l'équipe a salué l'esprit de combativité dont a fait preuve l'équipe tout au long de la compétition "face à la Pologne et malgré les défaillances, l'équipe a bien joué et les joueurs ont fait tout leur possible". L'entraineur adjoint qui a également relevé le problème de l'effectif et du potentiel des joueurs a estimé que "le temps est venu de se remettre en cause et penser aux solutions durables en alimentant l'équipe par de jeunes éléments qui donneront un nouveau souffle à la sélection nationale". "Depuis quatre années on est incapable de trouver un autre Wissem Hmam et autre Heykel Mgannem", a-t-il ajouté saluant la prestation des jeunes Hedoui et Mahmoudi qui n'ont pas démérité pour leur première mondial et montré beaucoup de potentiel. Le Sept national devait affronter hier soir l'Algérie avant d'aborder la Coupe du President de l'IHF qui sert à déterminer le classement de la 13è à la 24è place. L'Equipe nationale disputera cette compétition dans la ville de Porec elle sera confrontée aux trois derniers du groupe D