Lors d'une ronde de routine dans les rues de la capitale, une brigade des agents de l'ordre remarquèrent un jeune homme à la démarche titubante, et au comportement pour le moins douteux. Ils l'interpellèrent pour vérification d'identité mais ce dernier était dans l'incapacité de proférer une seule parole vu l'état de quasi-somnolence dans lequel il était. Les agents l'emmenèrent au poste où il fut soumis à un test de contrôle, lequel s'avéra positif. Le quidam était un consommateur invétéré de cannabis, appelé «Zatla», dans le langage usagé. Soumis à un interrogatoire serré, il reconnut être consommateur de stupéfiant, toutefois il tergiversa concernant le nom du dealer auprès duquel il s'approvisionnait, il avança le nom d'une personne qu'il désigna en tant que fournisseur. Arrêté à son tour le supposé dealer tomba des nues, arguant du fait qu'il y avait erreur sur la personne, et qu'il n'avait jamais touché de près ou de loin à ce genre de trafic. Malgré ces dénégations, ce dernier fut écroué. Déférés devant le tribunal de première instance de Tunis, les deux accusés réitèrent leurs déclarations faites lors de l'interrogatoire, le consommateur accusant le dealer d'être le fournisseur de cannabis, le dealer réfutant cette accusation et disant ne jamais connaître le consommateur, et que c'est la première fois qu'il voyait cette personne. L'avocat du consommateur sollicita les circonstances atténuantes pour son client, affirmant que ce dernier possède un casier judiciaire vierge, et que c'est la première fois qu'il use de matières stupéfiantes. Quant à l'avocat du supposé dealer il affirma que son client à toujours nié être le fournisseur de quoi que ce soit et que l'accusation n'est étayée par aucune preuve tangible. Il n' ya en effet que la parole du consommateur contre celle de son client, sans plus. Le tribunal statuera t-il dans le sens de la défense ?