Abbas accuse le Hamas Le Temps-Agences - Le Premier ministre israélien Ehud Olmert a averti hier qu'Israël allait réagir de "façon disproportionnée" à la poursuite des tirs de roquettes palestiniennes de la bande de Gaza en dépit d'un cessez-le-feu entré en vigueur il y a deux semaines. Hier, un obus de mortier tiré par des combattants palestiniens sur le sud d'Israël a fait deux blessés légers, selon l'armée israélienne. Dans la matinée, quatre roquettes s'étaient écrasées sans faire de victimes. L'arrêt de ces tirs était un objectif de l'agression israélienne à Gaza qui, en 22 jours (27 décembre-18 janvier), a fait plus de 1.300 morts. "Nous avons dit qu'en cas de tirs de roquettes vers le sud du pays, il y aurait une réplique israélienne sévère et disproportionnée", a réagi devant les journalistes Ehud Olmert, au début du conseil des ministres hebdomadaire. "J'ai donné l'instruction à l'armée, via le ministre de la Défense, de préparer une réplique israélienne adaptée aux circonstances et cette riposte interviendra au moment, à l'endroit et de la manière que nous aurons choisis", a-t-il ajouté. Le ministre de la Défense, Ehud Barak, a affirmé qu'Israël allait "mener autant d'actions que nécessaire". "Le Hamas a reçu un sérieux coup et si nécessaire il en recevra d'autres", a-t-il dit. La ministre des Affaires étrangères Tzipi Livni a également assuré qu'"Israël allait réagir". "Il ne faut pas louvoyer", a-t-elle ajouté, apparemment en réponse à Barak, un de ses rivaux pour les législatives du 10 février. Les tirs d'hier ont été revendiqués par les Brigades des martyrs d'Al-Aqsa, la branche armée du Fatah, le mouvement du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Au moins sept roquettes ont été tirées vers Israël depuis l'entrée en vigueur du cessez-le-feu ayant mis fin à l'agression israélienne dans le territoire palestinien contrôlé par le Hamas. Selon le porte-parole du Hamas, Taher al-Nounou, les déclarations d'Olmert sont "une manipulation s'inscrivant dans la campagne électorale" israélienne. Ces menaces visent aussi à "faire échouer les efforts déployés par l'Egypte pour instaurer le calme tout en exerçant des pressions pour que le peuple palestinien se soumette aux conditions présentées par Israël", a-t-il jugé. A Damas, le Hamas a annoncé l'envoi aujourd'hui d'une délégation au Caire pour discuter avec le médiateur égyptien de la consolidation du cessez-le-feu. En visite chez son allié iranien, le chef en exil du mouvement Khaled Mechaal a souligné que la réouverture des points de passage avec Gaza était "une des priorités", avant même le processus de réconciliation avec le Fatah de M. Abbas. "Nous estimons que tant que le blocus continue, l'agression (israélienne) continue", a-t-il dit, selon l'agence officielle Irna, ajoutant: "La résistance est opposée à un cessez-le-feu permanent (avec Israël) car tant que l'occupation continue, un cessez-le-feu permanent n'a pas de sens". --------------------------- Abbas accuse le Hamas Le Temps-Agences - Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a accusé hier au Caire le mouvement Hamas d'avoir "risqué" la vie et la destinée des Palestiniens. "Ces gens ont risqué ont risqué la vie du peuple, risqué le sang du peuple, risqué la destinée du peuple, risqué le rêve et l'espoir du peuple d'établir un Etat palestinien indépendant", a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse dans la capitale égyptienne, retransmise par la chaîne satellitaire Al-Jazira. Mahmoud Abbas a en outre refusé tout dialogue avec "quiconque rejette l'Organisation de libération de la Palestine", faisant allusion au chef du bureau politique du Hamas en exil à Damas, Khaled Mechaal.