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Probable virement à droite
Demain, législatives israéliennes
Publié dans Le Temps le 09 - 02 - 2009


Pour les Gazaouis, peu importe le vainqueur
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Nombre d'Arabes israéliens ont l'intention de s'abstenir
Le Temps-Agences - Israël semble s'apprêter à virer à droite lors des élections de demain, les derniers sondages donnant l'avantage au "faucon" du Likoud Benjamin Nétanyahou, partisan d'une ligne dure sur la paix au Proche-Orient qui risque de mettre Israël en collision avec le nouveau gouvernement américain.
Mais en raison d'un nombre important d'indécis et des complexités inhérentes au système politique israélien -proportionnelle intégrale et nécessité de bâtir des gouvernements de coalition, la cheffe de la diplomatie actuelle Tzipi Livni pourrait tout de même se faufiler vers la victoire.
C'est d'ailleurs à la suite de son incapacité à constituer une nouvelle coalition autour de Kadima pour succéder au Premier ministre Ehoud Olmert, démissionnaire en raison de ses démêlés judiciaires, que ce scrutin anticipé a été convoqué.
"Comment est-ce que j'explique le virage à droite?", demande l'analyste Reuven Hazan. "En trois mots: Hezbollah, Hamas, Iran".
Car les 23 jours de guerre dans la Bande de Gaza, s'ils ont suscité la réprobation d'une bonne partie de la communauté internationale, semblent avoir en Israël alimenté le sentiment récurrent de "forteresse assiégée".
Viennent s'y ajouter la récession économique et ce sentiment de plus en plus répandu que renoncer à la terre (en vertu de l'adage longtemps affiché de "la terre contre la paix"), ne fait en fait qu'augmenter les attaques.
Même si Livni et le ministre de la Défense Ehoud Barak, le troisième aspirant au poste de chef de gouvernement, ont gagné des points en menant cette guerre, c'est Nétanyahou qui incarne le mieux le sentiment dominant du jour.
Sa priorité, c'est de lutter contre ceux qui attaquent Israël, et pas de courir après cette fuyante et compliquée paix israélo-palestinienne.
"La dernière fois, j'ai voté Barak, grogne Elan Benaroush, 37 ans, habitant d'Al Qods, évoquant les attaques à la roquette et la prise du pouvoir par le Hamas à Gaza, après le retrait unilatéral israélien en 2005 et les élections dans les territoires palestiniens. "Nous devons être forts. C'est un vote de sécurité".
Selon les derniers sondages, les partis de droite réunis pourraient récolter une majorité d'environ 65 sièges sur 120 dans la prochaine Knesset.
Mais l'avantage du Likoud de Nétanyahou sur le Kadima de Livni s'est réduit: il n'aurait plus que deux ou trois sièges d'avance. En outre, les indécis seraient encore un quart des 5,3 millions d'électeurs israéliens.
Mais même si Kadima double le Likoud au poteau et que le président Shimon Pérès confie à Tzipi Livni le soin de former un gouvernement, elle se retrouvera dans la même situation qu'il y a trois mois, contrainte à s'allier avec les partis les plus à droite, dont elle avait refusé les exigences la dernière fois.
Ce qui fait d'Avigdor Lieberman le faiseur de rois de cette élection: son parti Yisraël Beitenou, parti ultranationaliste représentant au départ les immigrés venus d'ex-URSS, semble en bonne position pour ravir la troisième place au parti travailliste (Avoda) de Barak.
Les positions de l'extrémiste et populiste Lieberman ont donné naissance à l'un des spots télévisés les plus hauts en couleur de la campagne, réalisé par le parti "colombe" Meretz : "Vous avez aimé Mussolini, vous regrettiez Staline, vous allez adorer Lieberman."
S'il semble impossible pour Livni de s'allier avec Yisraël Beitenou, Nétanyahou ne l'exclut pas. Pas plus qu'avec les partis religieux ultra-orthodoxes opposés à toute concession territoriale aux Palestiniens. Ce qui porterait un nouveau coup au processus de paix.
L'ancien Premier ministre a d'ailleurs récemment dit qu'il autoriserait de nouvelles constructions dans les implantations de Cisjordanie.
Le virage qu'Israël prendrait en élisant Nétanyahou est à l'opposé de celui que les Etats-Unis ont pris avec Barack Obama: "c'est malheureux", soupire Mohammed Shtayyeh, directeur du Conseil palestinien pour le développement économique. "Quand il y a une atmosphère positive aux Etats-Unis, Israël s'engage sur une voie négative".Pourtant, s'il y a bien une chose que les électeurs israéliens ont toujours détestée, c'est d'être en porte-à-faux avec les Etats-Unis, leur principal allié et soutien financier.
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Pour les Gazaouis, peu importe le vainqueur

Le Temps-Agences - Le Hamas est au coeur de la campagne électorale israélienne, entre le "faucon" Benjamin Nétanyahou qui menace de renverser les dirigeants de la Bande de Gaza et sa principale rivale Tzipi Livni évoquant de nouvelles frappes militaires. Mais les Gazaouis jugent que quel que soit le vainqueur, cela ne fera pour eux aucune différence.
"Pour être honnête avec vous, je crois que tout le monde s'en fiche", lance le porte-parole du Hamas Ahmed Yousef.
Gaza et le Hamas sont le thème principal de la campagne israélienne, et chaque candidat semble rivaliser de dureté envers le groupe extrémiste palestinien.
L'élection de demain a lieu un peu plus de trois semaines après la fin de l'agression israélienne sur la Bande de Gaza, une guerre qui a selon un dernier sondage renforcé la popularité du Hamas face au Fatah du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas auprès des Palestiniens.
Pour Yousef, cette agression, qui a fait près de 1.300 morts, a confirmé qu'il n'y a guère de différence entre les partis israéliens. Du coup, "qui va être au gouvernement, ou gagner les élections, ça n'a guère d'importance. Pour les Palestiniens, ils sont tous pareils".
Du côté du Fatah, le son de cloche n'est guère différent: "les partis israéliens, il n'y en a pas de bon pour les Palestiniens. Il y a un moins pire et un pire du pire. Nétanyahou et sa droite, c'est le pire du pire", juge Qadora Farès, dirigeant en Cisjordanie du parti de Mahmoud Abbas.
Côté israélien, ce n'est pas la première fois que le Hamas est un facteur crucial dans un scrutin: en 1996, Benjamin Nétanyahou avait remporté la victoire sur le Premier ministre sortant Shimon Perès après une vague d'attentats-suicide du Hamas en Israël. Et en 2000, l'éclatement de la deuxième Intifada, dans laquelle le Hamas joua un rôle central, fit s'effondrer le gouvernement du travailliste Ehoud Barak, ouvrant la voie à l'élection d'Ariel Sharon.
Selon le « Jerusalem Media Communications Center », institut indépendant, près d'un tiers des Palestiniens interrogés voteraient Hamas aujourd'hui, contre 19% en avril dernier. Le soutien au Fatah est lui passé de 34% en avril à 28% aujourd'hui. Selon ce même sondage, 53% des Palestiniens soutiennent les actions militaires contre Israël, alors qu'ils n'étaient que 46% en avril. Ce sondage effectué du 29 au 31 janvier auprès de 1.198 Palestiniens en Cisjordanie et à Gaza comporte une marge d'erreur de plus ou moins trois points de pourcentage.
Et pour Mkhaimar Abusada, professeur de sciences politiques à l'Université al-Azhar de Gaza, l'actuelle position du Hamas, selon laquelle les négociations ne permettront pas la naissance d'un Etat palestinien, pourrait être consolidée par un gouvernement "faucon" en Israël.
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Nombre d'Arabes israéliens ont l'intention de s'abstenir

Le Temps-Agences - Sur les murs de Jaljoulyeh, ville arabe du centre d'Israël, diverses pancartes et placards vantent les mérites d'une épicerie ou rappellent aux musulmans les heures de prières. Mais à quelques jours des élections législatives israéliennes, on ne trouve pas la moindre affiche électorale.
La récente agression israélienne à Gaza, la perspective de la victoire d'une coalition de droite et la popularité de l'ultranationaliste Avigdor Lieberman inquiète les Arabes israéliens: nombre d'entre eux expliquent qu'ils ne comptent pas se rendre aux urnes le 10 février.
Les Arabes israéliens représentent environ 20% des sept millions de citoyens d'Israël. Dix députés les représentent actuellement à la Knesset, le Parlement israélien. Mais les partis arabes israéliens s'attendent à un faible taux de participation demain: moins de 50%, contre 55% lors du précédent scrutin en 2006.
"Je ne me souviens pas avoir connu une telle défiance mutuelle" dans les relations entre juifs et arabes israéliens, constate Hanna Souaïd, députée arabe israélienne. Dans les deux camps, on observe avec attention le phénomène Lieberman, qui pourrait réaliser selon les sondages une percée aux législatives et devenir le "faiseur de roi" du prochain gouvernement israélien. Sa cible principale: les Arabes israéliens, qu'il présente comme une menace potentielle pour Israêl.
Les dirigeants politiques arabes israéliens, pour autant, ont du mal à mobiliser les électeurs. "Si on se giflait, on serait plus productifs qu'en allant voter", lance Alaa, une commerçante de Jaffa, ville arabe voisine de Tel Aviv. Comme d'autres habitants interviewés qui partagent son avis, elle n'a pas souhaité divulguer son identité.
Durant l'agression à Gaza, la Cour suprême israélienne a rejeté une requête visant à interdire la participation aux élections législatives de deux partis arabes. Mais les tensions restent vives.
Le député Ahmed Tibi a lancé une campagne d'information pour inciter la population arabe israélienne à voter malgré tout. Il a financé un spot publicitaire mettant en scène un acteur ressemblant à Avigdor Lieberman et un vieil homme portant un keffieh.
"Etais-tu pour la guerre à Gaza?", demande "Lieberman", en imitant le fort accent russe du dirigeant politique israélien. "Je suis contre les guerres", répond le vieil homme.
"Nous essayons d'expliquer aux gens que voter est la meilleure réponse à Lieberman", note Ahmed Tibi. "Ceux qui restent à la maison font le jeu de l'extrême-droite", souligne-t-il.
Lucy Zakar, une commerçante de Jaffa, dit qu'elle suivra les conseils de M. Tibi. "Ca ne changera peut-être rien, mais nous devons faire entendre nos voix. Si nous ne parlons pas, qui le fera pour nous?".


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