Les entraîneurs qui ont entamé le championnat avant de se retrouver hors circuit sont de deux sortes : ceux qui ont été tout simplement démis et ceux qui ont été poussés à partir. Parce que dans notre football, les résultats priment et en cas d'une voire deux défaites le bouc émissaire est connu, c'est l'entraîneur. La continuité ne fait pas partir de lexique de nos responsables et même de leur entourage et quand ce n'est pas le président du club qui décide, il y a toujours quelqu'un pour le faire à sa place. L'exemple de Tarek Thabet est édifiant. Il y a une troisième catégorie d'entraîneurs qui continuent néanmoins à exercer mais sous une forte pression, si comme si on est en train de préparer leur départ même s'il ne reste que huit journées à disputer et qu'un changement d'entraîneur ne changera rien à la situation de deux clubs visés à savoir le C.S.Sfaxien et le Stade Tunisien. En fait que reproche-t-on notamment à Ghazi Ghraïri ? Le premier a mené l'équipe sfaxienne vers la coupe de la CAF qu'elle a remportée à Sousse même. Elle est encore en course en Coupe de Tunisie et en champion's league arabe. Quelle équipe en Tunisie a fait mieux jusque-là ? Les "Noir et Blanc" ont perdu la super coupe d'Afrique au Caire dans une ambiance intenable alors, où est le problème ? Il a suffi de cette défaite pour que l'on accuse Ghazi Ghraïri de tous les maux. Faut-il rappeler que le Club Sfaxien a laissé partir Opoku et faire remarquer que sa seule présence au Caire aurait sûrement fait changer le cours des choses. Aujourd'hui, Ghazi Ghraïri et ses joueurs sont condamnés à s'entraîner à huis clos pour échapper aux dérives d'une partie de leurs supporters. On est allé jusqu'à faire appel aux agents de l'ordre pour sécuriser le lieu des entraînements. Que demandent ces éternels mécontents ? La tête de Ghazi Ghraïri pardi. De quoi le dégoûter des fonctions d'entraîneurs et l'inviter à reprendre celles de professeur d'éducation physique et sportive. A moins qu'il ne se décide d'aller voir ailleurs.