Tunis-Le Temps-La cinquième chambre criminelle, près le tribunal de première instance de Tunis a eu à juger une affaire dont les faits font dresser les cheveux sur la tête de n'importe quel humain doté d'un tant soit peu de sens de l'humanisme et du respect des êtres faibles et sans défense. Ce malencontreux drame survint un 25 juin de l'année écoulée, jour où deux énergumènes dénués de toute conscience, avaient sciemment forcé la victime à quitter le véhicule où elle se trouvait avec son compagnon, afin de l'entraîner sous la menace dans un lieu isolé dans le dessein d'abuser d'elle, de la manière la plus sauvage et la plus cruelle. Secrétaire médicale, cette jeune fille habitait dans un foyer à la cité Ibn Khaldoun. Elle venait de lier connaissance avec un jeune homme, qui cherchait à la libérer de ce carcan moral dans lequel elle vivait, étant donné un léger handicap physique, dont elle souffrait depuis son enfance. Le jour des faits, le jeune homme lui fixa rendez-vous au foyer et vint la chercher pour un promenade à bord de son véhicule. Les deux compagnons se dirigèrent vers la région de Djebel Ammar , où ils restèrent à discuter pendant quelque temps en profitant des sites de cette région, joignant ainsi l'utile à l'agréable. Toutefois ils furent surpris par les deux agresseurs qui commencèrent par leur jeter des pierres.Ils regagnèrent la voiture , et ce fut à cet instant que le deuxième complice, armé d'un couteau de cuisine, obligea la jeune fille à quitter le véhicule.Son acolyte roua le jeune homme de coups afin de le faire renoncer à défendre sa compagne. Dans le lieu isolé où elle fut entraînée, la jeune fille fut violée tour à tour, par les deux malfaiteurs, qui firent fi de ses supplications et ses larmes, d'autant qu'elle leur fit part de son handicap physique. Il la laissèrent à son sort et dans un pitoyable état, et prirent la fuite sans se soucier du reste. Elle alla avec son compagnon, dans un état piteux, au poste de police le plus proche, afin de porter plainte, contre ses cruels agresseurs, sans oublier de donner leurs signalements. Les agents de la brigade criminelle,parvinrent à arrêter l'un des deux violeurs, tandis que son complice resta en état de fuite. Il furent de toutes les façons considérés comme des co-auteurs et inculpés de viol et violences graves. L'accusé qui comparut en état d'arrestation devant le tribunal ne put que solliciter la clémence. Il n'avait pas mesuré la gravité de son acte, et avait été entraîné par son complice, avait fait remarquer son avocat. Le tribunal condamna les deux malfaiteurs à la peine de la prison à perpétuité, par défaut cependant, pour celui qui était en état de fuite