Tunis-Le Temps- Bien saugrenue, cette affaire dont les péripéties eurent lieu dans une mosquée à Sousse. La victime qui était occupée à psalmodier des prières, transcendant de la sorte, toutes les futilités de ce bas monde, ne pouvait imaginer que la personne qui se trouvait dans ce même lieu, était à l'affût de la moindre occasion pour voler les fidèles qui étaient là pour implorer le Tout Puissant et solliciter sa clémence et sa miséricorde. Aussi le prieur ne s'était-il pas aperçu, que cet intrus, lui avait subtilisé sa veste qu'il enleva et posa à côté de lui, pendant la prière. Ce ne fut qu'en s'apprêtant à sortir qu'il constata la disparition de cette veste, dans laquelle il y avait en outre son carnet de chèque. L'indélicat resta longtemps sans réagir, puis quelque temps plus tard, il rencontra un ami qu'il informa du chéquier en question et lui demanda de l'aider afin de pouvoir tirer profit de quelques chèques. Son complice lui suggéra d'aller chez un commerçant de téléphones portables, là où il acheta un appareil moyennant un des chèques qu'il avait en sa possession et qu'il falsifia en imitant la signature du titulaire du chéquier volé. Ensuite aidé de son ami, il revendit le téléphone en question à une tierce personne et partagea l'argent perçu de cette vente avec son complice. Il falsifia également un autre chèque qu'il donna en paiement pour une autre marchandise. Le titulaire du chéquier porta plainte et formula opposition aux dits chèques volés. Les agents de la brigade criminelle, parvinrent dans le cadre d'une enquête ordonnée par le procureur de la République, à arrêter l'un des deux complices, alors que son acolyte resta en fuite. Inculpé de falsification de chèque, il comparut devant le juge d'instruction qui délivra à son encontre un mandat de dépôt, tandis que son complice fit l'objet d'un avis de recherche. Devant le tribunal, il fut confronté avec le rapport de l'expert désigné par le juge et qui affirme que l'écriture portée sur le chèque litigieux est bel et bien la sienne. IL sollicita ainsi que son avocat, la clémence du tribunal, et fut condamné, à deux ans de prison. Son complice écopa également de la même peine, avec défaut cependant.