* Alternative viable pour les régions rurales C'est sans doute le concept le moins connu qui soit parti du Japon mais indiscutablement le plus efficace, non seulement à l'intérieur des frontières du pays du Soleil Levant , mais au moins dans 35 pays à travers le monde , dont la Tunisie. tant il aide à exprimer des virtualités insoupçonnées et valoriser des savoir-faire enfouis. Ce concept, c'est celui que se décline sous l'acronyme OVOP (One village-One product , en anglais). Sa naissance remonte aux années soixante-dix , dans la préfecture japonaise de Oita, alors peuplé d'agriculteurs où le programme OVOP avait permis la promotion des produits locaux. Et l'initiative des entrepreneurs privés a permis d'assurer la consommation locale avant de passer à l'assaut des marchés étrangers. Ce bel exemple de réussite de la préfecture d'Oita, qui est aujourd'hui parmi les plus riches du Japon et un site touristique très fréquenté, est offert en exemple aux populations de plusieurs pays, notamment en Afrique et en Asie. Ce programme n'a de cesse de séduire des légions d'opérateurs économiques set de décideurs institutionnels. Il émerge comme une alternative viable dans la promotion économique des ruraux. Cette initiative, contribue fortement à la croissance économique, et s'attelle à l'amélioration du niveau de vie des communautés agricoles. En Tunisie, un deuxième atelier national sur cette initiative a été organisé , mercredi , par le bureau de l'Agence Japonaise de coopération Internationale en Tunisie (JICA), en collaboration avec le ministère tunisien du développement et de la coopération internationale. Ce projet a été initié dans notre pays en 2004 en partenariat avec la JICA et avec la participation de volontaires seniors japonais. Il a ciblé en premier lieu le Sud Tunisien où maints produits locaux ont été revalorisés, notamment les "briques sahraouies" de Tozeur, le tissage berbère des villages berbères de Chenini à Tataouine et les figues sèches de Béni-Kheddache à Médenine. Des améliorations majeures ont été introduites au niveau de ces produits à la faveur de concours techniques apportés par des experts japonais qui ont fourni, entre autres prestations, leur savoir-faire pour ce qui est de la fabrication, du packaging et de l'écoulement de ces produits sur les marchés internationaux, en particulier, celui du Japon. D'autres produits ont été identifiés dans d'autres régions du pays (Nord-Ouest, Centre Ouest et régions côtières) et feront l'objet d'une deuxième tranche du programme qui sera généralisé à toutes les régions du pays. Des produits comme l'huile d'olive ou l'huile végétale de Hydra (gouvernorat de Kasserine), les grenadines de Gabès et plusieurs autres produits sont cibles de promotion dans le cadre de l'initiative OVOP. Au niveau du transfert technologique et de formation, l'agence japonaise JICA s'est engagée à aider plusieurs cadres, responsables et membres d'ONG tunisiens à maîtriser ce concept à travers des stages de formation au Japon. Le montant de l'aide publique au développement fournie par la JICA en faveur de la Tunisie, depuis l'ouverture de son bureau en 1975, s'élève à 51 millions de dinars sous forme de dons, 3 milliards de dinars de prêts et 272 millions de dinars pour la coopération technique.