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Implants dentaires : « investissement » sur le long terme
Santé
Publié dans Le Temps le 01 - 03 - 2009


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L'avis d'un grand praticien : Pr Jean Pierre Ouhayoun -L'implantologie se fait dans de bonnes conditions en Tunisie-
L'implantologie dentaire permet de remplacer les appareils mobiles par de " vraies fausses dents".
Une fois en place, rien ne les distingue des autres. C'est une révolution dans l'art dentaire. C'est dans ce cadre que s'inscrit le séminaire organisé par l'association tunisienne d'implantologie et de parodontologie qui réunit d'éminents spécialistes en médecine dentaire venus du Maghreb et d'Europe. Il vise comme nous l'a précisé Dr Nadhir Mazlout trésorier adjoint de l'Association à jeter la lumière sur les dernières innovations dans le domaine de l'implantologie et la parodontologie ainsi que l'échange d'expertises en ce qui concerne les opérations d'esthétique implantaire. Cette spécialité compte 410 médecins et 50 médecins universitaires opérant dans le secteur public et 2.000 médecins dans le privé, répartis à travers tous les gouvernorats sans oublier les quelque mille étudiants inscrits cette année à la faculté de Médecine dentaire de Monastir dont 125 stagiaires internes et 50 résidents. Notre association qui existe depuis 12 ans accorde une grande importance à la formation et se félicite du succès des compétences tunisiennes à maîtriser les technologies de pointe spécifique à l'implantologie »
L'implant est une racine artificielle, que l'on place dans l'os pour pouvoir remplacer une ou plusieurs dents naturelles. Il est fabriqué dans un matériau noble, le titane, dont la particularité est de pouvoir se lier aux tissus vivants de manière durable (on dit qu'il est biocompatible). L'implant a généralement la forme d'une vis ou d'un cylindre, mais il en existe aussi d'autres formes, telles que les implants disques. Sa partie émergeante reçoit la future prothèse.« L'implantologie est une technique de remplacement de dent qu'on a perdu soit à cause de la carie soit à cause de la maladie parodontale nous explique Dr. Ridha Mbarek professeur à la faculté de médecine dentaire de Monastir et chef de service de parodontologie à la clinique dentaire de Monastir et Président de l'association tunisienne d'implantologie et de parodontologie C'est une technique qui consiste en le remplacement de la racine perdue par une racine artificielle qu'on appelle l'implant qui va servir de recevoir une couronne qui va reconstruire exactement dans sa morphologie la dent perdue. C'est une technique qui a vu le jour depuis 45 ans après des années de recherche. L'évolution s'est faite au cours de ces années et actuellement, une grande majorité des patients peuvent bénéficier de cette technique. Il suffit tout simplement que le médecin dentiste s'assure qu'il y a la quantité d'os et une bonne qualité osseuse pour que le patient puisse bénéficier de ces implants. C'est une technique fiable et que les dents qui sont supportées par des implants peuvent durer plusieurs dizaines d'années. Actuellement, sauf des cas exceptionnels, ces implants peuvent être utilisés pour le remplacement de toutes les dents perdues qu'elles soient plusieurs ou des dents unitaires. Le patient doit coopérer avec son médecin dentiste quant à l'hygiène qui reste la condition de la réussite de tout traitement en bouche y compris le traitement par les implants. Dans son bilan, le médecin dentiste va pouvoir savoir s'il y a des maladies générales que présente son patient et qui peuvent rendre la pose de l'implant impossible ou difficile. Certes, il y a des maladies qui sont rares qui constituent une contre indication soit pour des raisons chirurgicales c'est-à-dire des patients qui ont une contre indication à la chirurgie d'une manière générale ou bien des patients qui ont subi des traitements qui ont fait que la qualité de leur os est devenue tellement médiocre qu'elle n'accepte plus l'implant. Cet implant qui peut survivre grâce à une bonne cicatrisation de l'os autour de la surface de l'implant. Il y a un âge limite pour la mise en place des implants. Chez les enfants, on ne peut pas mettre les implants tout simplement parce que la croissance n'est pas encore terminée ce qui va faire que l'implant va se retrouver dans une position autre qu'on voulait. Cette limite est évaluée à 16 ans pour les filles et après 18 ans pour les garçons. Par contre il n'existe pas de limite supérieure à l'âge et là on peut mettre des implants même à 90 ans ou à 100 ans. Il suffit tout simplement qu'il n y ait pas des contre-indications d'ordre général.

Un investissement à long terme :
L'implantologie a été introduite depuis douze ans à la faculté de médecine dentaire de Monastir. « Dans le cadre de l'association, nous dit Dr Riadh Chelly vice président de l'ATIP nous sommes en train de former des médecins dentistes pour pouvoir mettre des implants. Il y a une demande de plus en plus croissante de l'implantologie de la part de nos patients qui se renseignent sur cette technique car ces implants évitent de toucher à des dents saines. Les techniques conventionnelles consistaient à la préparation des dents saines pour faire des bridges et aujourd'hui les gens ne veulent plus qu'on touche à leurs dents saines. Ils préfèrent les implants plutôt que le bridge conventionnel. Cette opération est -elle coûteuse ? Non répond Dr Chelly « Elle n'est pas coûteuse parce que c'est un investissement sur le long terme. Les implants coûtent moins chers qu'un bridge au fil des années car le bridge ne va pas durer le temps d'un implant et il peut y avoir des complications ce qui fait que le patient peut dépenser plus d'argent pour mettre un bridge pour remplacer une seule dent que pour un implant pour remplacer une dent. Les gens qui croient que c'est coûteux par rapport à la technique conventionnelle se trompent. Le coût dépend du cas clinique c'est-à-dire du travail qui va être fait. L'objectif d'avoir de la prothèse fonctionnelle et esthétique sur un implant. Un implant, on le garde à vie. Certes ajoute Pr Mbarek, « la CNAM ne pourra pas prendre en charge ce genre de technique. Le patient qui porte ces implants peut manger normalement. Il peut mastiquer des éléments solides (viande, fruits frais, saucisson). Le port de dents fixes sur implants est beaucoup plus confortable que le port d'appareil dentaire amovible. Côté esthétique, les prothèses sur implants présentent la même apparence que les dents naturelles, elles ne se remarquent pas
du tout. Mais comme l'a précisé Dr Jean Meyer « Il faut une bonne hygiène et s'il y a des patients qui commencent à user leurs dents, ils doivent consulter leur dentiste. Il faudra éviter le surtraitement »
Kamel BOUAOUINA
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L'avis d'un grand praticien : Pr Jean Pierre Ouhayoun -L'implantologie se fait dans de bonnes conditions en Tunisie-
Vous venez de faire le bilan de l'implantologie durant ces vingt dernières années. Quels sont les progrès réalisés jusqu'à maintenant dans cette spécialité ?
Le grand progrès c'est l'invention de l'implantologie c'est-à-dire d'avoir un vice antithane qui est intégré dans l'os et qui remplace une racine naturelle. Depuis, il n'y a pas de révolution mais beaucoup d'amélioration au niveau de la prothèse.. Tout d'abord, il y a eu des cours d'apprentissage. On sait mieux faire, situer les cas et savoir comment mettre le plant. Il y a une nette amélioration de point de vue de la prothèse pour qu'elle soit bien intégrée et fonctionnelle. Les taux de succès augmentent. On constate aussi des progrès sur les indications. En effet, avant on mettait des implants que s'il y a un os très volumineux et solide, maintenant on arrive à fabriquer l'os pour supporter les implants. Et là on peut dire que les implants font partie intégrante de tout le dispositif que le praticien peut utiliser pour remplacer les dents. Il y beaucoup de patients qui avaient des prothèses amovibles ont maintenant des prothèses fixes grâce aux implants.

Mais il n'y a pas que des améliorations, il y a aussi des limites ?
Il y a certes des lacunes financières. Ce sont des dispositifs qui coûtent trop chers. Il faut compter 2 à 2500 euros pour un implant. Maintenant, il est possible pour des patients qui n'ont plus de dents que l'on puisse poser simplement deux implants sur lesquels il y a des espèces de petites boules et dessus le dentier vient se mettre. C'est beaucoup moins cher et cela lui permet d'avoir une prothèse stable. C'est une technique qui demande du temps parce qu'il faut laisser l'os s'intégrer autour des implants et financièrement elle n'est pas à la portée de tout le monde.

Qu'est-ce qu'un implant réussi ?
C'est implant qu'on va mettre en place et qui va être plus stable. Un implant qui est intégré c'est un implant qu'on oublie complètement. On ne le sent absolument pas. Il n'y a aucune sensibilité à la mastication et aucune douleur. Après avoir appliqué des prothèses dessus, le patient oublie totalement qu'il a des implants. Un implant qui est sensible est un implant qui n'est pas bien intégré.

Un implant peut -il causer des maux ?
Justement, l'intérêt de ces implants ce sont de petites vis si elles ne prennent pas, elles peuvent bouger un petit peu et on arrive à les enlever sans qu'il y ait une catastrophe et ça se cicatrise et on peut en mettre un quelque temps après. On constate 5 à 10% d'échec.

Comment préserver une bonne esthétique pour ses dents ?
Dans un sourire,il y a la partie rouge qui est la gencive et une partie blanche qui sont les dents. Il faut avoir une harmonie entre les deux. Si la gencive s'est rétractée, on fait une greffe pour la remettre et là il y a tout un travail à faire pour avoir une gencive en bonne forme et là on peut préserver l'esthétique derrière.

A partir de quel âge on fait des implants ?
C'est à partir de la fin de la croissance 18 ans à peu près. Ce n'est pas conseillé aux enfants. Par contre il existe des petits implants qu'on va mettre dans la mâchoire des enfants et qui servent pour le redressement des dents.

Comment jugez-vous l'évolution de l'implantologie en Tunisie ?
L'implantologie est à ses débuts. Mais se fait dans de bonnes conditions. Il y a des cours de formation pour les dentistes qui prennent le temps d'apprendre.


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