Le tribunal de première instance de Tunis a eu à juger dernièrement une affaire de meurtre compicité dans laquelle sont impliqués quatre jeunes hommes. Les faits de cette affaire remontent à l'année dernière quand un groupe d'amis décidèrent d'organiser une beuverie, chez leur copain. Ce dernier vivait avec sa fiancée. Ils étaient tous partis pour une soirée bien arrosée. Au milieu de la soirée, alors que l'alcool commençait à faire ses effets, l'un de ces jeunes se mit à harceler la jeune fille. Celle-ci en parla à son ami qui, furieux, a agressé le jeune homme. Une dispute éclata entre les deux jeunes qui dégénéra en une violente bagarre. Après quoi tout le monde est rentré chez lui. Cependant, la victime retoura sur les lieux, armé d'un couteau pour demander des explications à son agresseur. L'accusé principal fit appel à ses hôtes qui, vinrent à la rescousse pour agresser la victime. Quant à l'accusé principal il lui porta un coup de couteau qui fut mortel. Souffrant d'une hémorragie interne et externe la victime n'a pas tenu le coup et s'est effondrée. Losrque les trois agresseurs s'aperçurent qu'elle avait rendu l'âme, ils l'abandonnèrent dans un endroit desert. Porté disparu, le corps de la victime a été retrouvé par les agents de la police lesquels ont ouvert une enquête pour déterminer les causes exactes de la mort. Le médecin légiste dans son rapport d'autopsie a conclu à un meurtre. Les investigations menées par les enquêteurs ont conduit à l'arrestation des quatre accusés trois pour participation à une bagarre et un pour meurtre. Interrogés, ils ont reconnu les faits. Ils ont comparu devant la chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis, pour répondre de leur acte. L'auteur principal soutint qu'il avait voulu se défendre puisque le meurtrier était armé d'un couteau avec lequel il l'a blessé. L'avocat de la défense sollicita du tribunal de considérer les faits comme étant des violences graves ayant causé la mort sans l'intention par son auteur de la donner en vertu de l'article 208 du Code pénal. Quant aux complices, leur avocat soutint que ses clients ne sont pas considérés comme complices de meurtre, et sur cette base il sollicita leur acquittement. L'affaire a été mise en délibéré.