Y a-t-il encore un domaine qui échappe à la crise économique qui secoue le monde, agite la famille financière et inquiète les politiques ? Apparemment seuls la culture et le sport semblent tirer leur épingle du jeu. La culture sous toutes ses facettes, considérée comme l'antidote de la crise, nous fait oublier les déboires de ce marasme. Le sport essentiellement de haut niveau avec des vedettes mondiales qui touchent des salaires et des primes astronomiques, est peut être le seul secteur qui échappe pour l'instant à la crise. Les Kaka, Messi, Federer ou Nadal pour ne citer que ceux là ne semblent pas connaître les méfaits de la crise. Leur salaire est resté zen. Même les Emirats Arabes Unis ont compris que le pétrole et le gaz ont une fin et que l'avenir est au sport de haut niveau et c'est pourquoi ils ne lésinent pas sur les moyens pour aller à la conquête de la planète sport. A l'exception de ces deux secteurs, tous les autres ont été frappés de plein fouet par une crise pesante qui ne pardonne pas. L'immobilier est en berne, l'automobile en panne, les crédits, en panne sèche, le pouvoir d'achat en hibernation, les investissements en recul, et la relance en suspens. Bref ce n'est pas la joie et tout cela c'est la faute à la crise. Tous les maux de la planète et de l'homme ont pour origine la crise. Cette crise qui touche tous les continents, concerne donc tous les secteurs y compris celui de la haute couture. Celle-ci est obligée de se serrer encore plus la ceinture. Epinglés, les créateurs s'orientent désormais vers le simple et le moins couteux. Tout cela c'est la faute à la crise. Même la fameuse poupée Barbie qui vient de fêter un demi-siècle d'existence, n'a pas été épargnée. Ses ventes de par le monde ont chuté de 20%. La crise financière vient de briser dans l'œuf ses rêves d'une deuxième jeunesse même si cinquante ans après on lui a offert un lifting. Si Barbie a perdu de sa grâce, c'est la faute à la crise. Même les milliardaires de la planète ont subi les contrecoups de la crise. Ils étaient 1125 l'année dernière, ils ne sont plus que 793 cette année. Même le numéro 1 de ce chic hit parade Bill Gates a perdu près de 14 milliards d'euro. C'est la faute à la crise. Alors que dire des paradis fiscaux, ce virus que les grands argentiers veulent combattre. Un véritable haro s'est abattu sur ces paradis. Du coup et sur la pression internationale, les portes du paradis vont bientôt se refermer devant les paradis fiscaux. C'est la faute à la crise. Partout ce refrain, est à la mode. En Afrique le FMI vient d'accorder juste 25milliards de dollars pour secourir 22 pays à bas revenu sinistrés par le tsunami financier. Une aumône, crient les pays africains car cette somme ne représente que la moitié de l'argent détourné par Bernard Madoff et son clan à la mode sicilienne, l'Arsène Lupin du 21ème siècle. Voilà un petit aperçu de l'atmosphère polluante qui règne sur notre belle planète six mois après le déclenchement de la crise. Heureusement que les thérapeutes sont là pour nous aider à surmonter cette étape difficile. Il faut espérer que le prochain G20 qui se tiendra à Londres le 2 avril en présence pour la première fois de Barack OBAMA trouve les remèdes nécessaires pour assainir le système financier, et proposer les solutions adéquates pour moraliser ce monde immonde de la finance.