Tunis-Le Temps- Le jeune homme accusé de vol de moutons est-il féru de ces bêtes à la viande tendre et à la douce fourrure. C'est à croire que oui, car depuis sa tendre enfance, les moutons étaient son objet de prédilection favori. Il avait toujours vécu dans les champs où il prenait un plaisir énorme à sentir l'odeur du fumier, mêlée à celle du bétail. Au fil du temps, et devenu jeune, il n'a pas perdu cette habitude d'une semelle. Mais les mauvaises fréquentations le détournèrent peu à peu de cette prédilection écologique, pour l'entraîner dans le vol de ces bêtes qu'il aimait tant.Il commença par le vol d'un mouton,puis deux puis la quantité du butin ne fit qu'augmenter de jour en jour. Le jour des faits, au cours d'une bacchanale avec des amis de la région, il mit au point un plan diabolique pour dérober des moutons dans la ferme avoisinante. Il demanda à cet effet l'aide de ses compagnons de Bacchus, qui n'hésitèrent pas à lui prêter main-forte. Ainsi vingt moutons furent volés dans cette ferme,et le propriétaire sidéré, porta plainte. Arrêté le jeune homme nia les faits en bloc, clamant son innocence. Il déclara en effet que le fait d'être féru de mouton n'est pas à lui seul un élément de preuves suffisant pour l'inculper. Son avocat plaida l'absence de l'élément matériel de l'infraction, pour défaut de preuve, les moutons déclarés volés n'ayant pas été saisis chez son client. Il sollicita l'acquittement de son client, et le tribunal mit l'affaire en délibéré.